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ronny1
40 abonnés
913 critiques
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2,0
Publiée le 17 mars 2018
MARISA LA CIVETTA doit beaucoup à Marisa Allasio dont la plastique avantageuse à la Marylin Monroe correspondait bien aux années cinquante, avec davantage de rondeurs, que de nos jours. Le périple amoureux de cette allumeuse est joyeux, souvent enjoué, parfois larmoyant, mais reste un film pour midinette, avec autant de fond que les romans photos que lisait ce type de clientèle. Malgré la présence de Renato Salvatori et Francisco Rabal, tous deux peu inspirés, c'est Giancarlo Zarfati (Fumetto, le gosse effronté) qui offre la meilleure prestation, et le dialogue final avec sa copine est un des rares grands moments. Parfois embrouillé dans le montage ou dans le script, le tout est sympathique mais certainement pas important.
C'est une comédie sentimentale dans laquelle l'héroïne Marisa est une jeune fille orpheline dont la beauté fait tourner les têtes et enflamme les coeurs. Et, en effet, La blonde Marisa Allasio, actrice inconnue ou presque, est singulièrement belle. Ce qui donne du crédit au film superficiel de Mauro Bolognini. S Marisa, mutine et altière, déchaine le désir des hommes, la vendeuse de glaces ne sait pas, pour l'instant, sur lequel de ses quatre soupirants et maris potentiels elle portera son choix. Le film est le récit de ses atermoiements, de ses revirements, de ses engagements sans lendemain qui déstabilisent ses amoureux. Le personnage de Bolognini s'apparente à ces femmes sensuelles, libres et farouches telles que des Gina Lollobrigida ou Silvana Mangano en ont composées dans cette période du cinéma italien. Ici, Marisa ne fait pas, disons-le, une très authentique jeune femme -aucune contingence psychologique- et n'existe que par sa séduction et sa vitalité. Une vitalité exprimée dans le film par le mouvement: conjointement à la symbolique du port et de la gare, les décors principaux de la comédie, Bolognini met en scène une succession (artificielle) d'allées et venues, suivant la valse-hésitation de Marisa. C'est d'un intérêt très relatif.
Lhomme et la femme face à lamour.... tellement de choses à dire mais surtout que lhomme passe sa vie à le chercher et que la femme la passe à le tortiller, le compliquer. Marisa est une tornade, une Marylin Monroe italienne. Une tornade qui, quand elle passe, emporte tous les hommes sur son passage, sans pitié. Elle est une splendeur, une rose torride, comme le dit son jeune ami Fumetto. Elle collectionne les hommes, les fait souffrir et cela sans remord. Mais un jour elle tombe sur un marin, qui, pour la première fois de sa vie, va lui faire connaître le véritable amour et la souffrance de ne pas être aimé. Quelle superbe film avons-nous là ! Mauro Bolognini, qui se voit être lobjet dun cycle sur Arte, filme ici la vie de tous les jours, la société italienne des années 50, dans toute sa simplicité et sa fraîcheur mais également dans la complexité de ces personnages. Car la vie ici nest finalement quune abstraction, une obligation que prend le cinéaste pour faire évoluer ces acteurs, tous formidables, dans une mare de romance et de recherche damour. Une romance facile à abordée, au début magnifique mais à la continuité assez répétitive, qui se voit envahie par les frivolités sentimentales de Marisa. Une Marisa quon prend plaisir à voir souffrir tellement elle énerve par son assurance au premier plan et son ignorance au dernier.Un film très beau, qui prouve que lon peut faire de très belle choses dans la simplicité.