Derniers Avis sur Quand la chair succombe

En Italie, toutes les excuses sont bonnes pour rèviser son brevet de secourisme! Première leçon avec Claudia Cardinale : la respiration artificielle! Prèsentè au Cinèma de minuit, "Senilità" est un Mauro Bolognini assez mèconnu (le film porte la griffe du cinèma italien des 60's) où l'actrice mythique de "Il gattopardo" domine la distribution! Jolie, raffinèe, lègère, Cardinale est Angiolina! Elle a dans ce film un ènorme dèsir de vivre! Sa rencontre avec Emilio alias Anthony Franciosa est magique sur la piazza di Trieste mais s'annonce malheureusement de plus en plus difficile à supporter au fur et mesure que le film avance! A presque quarante ans, le voilà avec un dèsir insatisfait de plaisirs et d'amour, et dèjà l'amertume de n'avoir apprèciè ni l'un ni l'autre! Cette rencontre entre cet employè de bureau sans argent ni courage et cette jeune fille du peuple privèe d'amour promettait d'être une aventure courte et facile! Juste ce que Emilio voulait parce qu'il savait qu'il ètait faible et au fond, il avait très peur de lui-même! Honnête et si peu rusèe, Cardinale est juste sublime face à un homme qui a connu l'importance de possèder une femme qu'il a longtemps voulue! Emilio ètait satisfait! Mais au fond, il avait possèder une femme qu'il dètestait! Pas celle qu'il aimait! Rien que pour la beautè des plans, "Senilità" mèrite aussi d'être vu et revu...

Dans « Quand la chair succombe » Mauro Bolognini livre un portrait de femme exceptionnellement peu sympathique, le réalisateur filmant généralement ses héroïnes avec beaucoup de tendresse. Claudia Cardinale, qui vient de tourner LA VIACCIA sous sa direction, interprète avec beaucoup de nuances cette manipulatrice vénale et « angéliquement » détestable. En décrivant avec beaucoup de précision un égoïste absolu dont le cheminement intellectuel le mène lentement au refus de vivre, Bolognini choisit comme cadre un Trieste pluvieux, ne prêtant guère à l’insouciance de son habituel soleil romain. La sombre pellicule d’Armando Nannuzzi et les décors surannés et étouffants de Luigi Scaccianoce, accentuent encore l’absence totale de gaité. Le rôle principal est tenu par Anthony Franciosa, qui avait 33 ans au moment du tournage. Malgré son excellente interprétation, il est beaucoup trop jeune (le personnage a plus de 45 ans dans le roman) si bien que le titre original SENILITA (sénilité) paraît, une fois n’est pas coutume, moins approprié que le racoleur titre français.