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Math719
192 abonnés
713 critiques
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4,0
Publiée le 15 mars 2007
Ce film est un film qui parlent de gens normaux, une histoire comme il peut en arriver. Cette histoire est mis en scène avec des acteurs assez performants. Le premier, c'est Sami Bouajila qui étonne.. Emmanuelle Béart est très bien dans son rôle et la voix off qu'elle donne est très bien aussi. Michel Blanc m'a agréablement surpris aussi car je ne le voyais pas du tout dans ce rôle !! Et bien le docteur mélacolique ne dessoit pas. Par contre le rôle principal de Manu est moyen bref c'est pas lui que je retiens. C'est un filma voir sans action, il est a voir sans se posé de question on passe un bon moment tout de même mais la fin est moyenne..
Malgré un sujet plutôt intéressant, finalement pas si récurrent, accompagné apparemment par un réalisateur de talents, on pouvait s'attendre à un résultat plus que convenable. Avec une mise en scène bourrée d'anachronismes auquel on ne croit une seule seconde, des interprétations frôlant beaucoup trop souvent le ridicule, Les Témoins vous laurez deviné est une très mauvaise surprise. Reste les comportements non caricaturaux des personnages plutôt positifs néanmoins et malheureusement non dénués dabsurdité .
Ce film est un tsunami d'émotions. L'acteur Sami Bouajila est ahurissant, excellent dans le rôle d'un flic, beur, macho, dont les larmes viendront trahir le colosse. On ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec un autre acteur qui lui ressemble physiquement (Sami Naceri) mais que tout oppose ! Ce dernier est cantonné au cinéma (et dans sa vie) à des rôles de beur abruti dans la violence routière, routinière, relationnelle, en permanence en conflit avec le Droit, la Loi, la différence et l'autre... et j'en passe ! Ici, Sami Bouajila montre (ENFIN !) qu'un beur peut pouponner, admettre que sa femme ait une vie en dehors de lui, être flic et appliquer la Loi, tomber amoureux d'un homme (d'une façon naturelle) et même se faire enculer par amour, se précipiter au test du Sida, à la découverte de la maladie de son ami et continuer à l'aimer malgré ça. Toutes mes félicitations au scénariste pour avoir imaginé un tel rôle pour un Arabe ! Et bravo à Sami Bouajila pour avoir accepté et joué avec brio ce personnage atypique pour un beur ! Belle leçon de tolérance et d'humanité pour les jeunes issus de ces communautés !
Le cinéma de Téchiné est intéressant, inventif et recherché mais pas vraiment passionant.Une belle brachette d'acteurs français (M.Blanc , E.béart, Julie Depardieu...) pour se replonger dans le début des années SIDA. L'ensemble commence plutot bien mais retombe un peut au bout de quarante-cinq minutes . On s'enfonce dans la tristesse des "témoins" et de leur vies plus ou moins originale. On vient même à ressentir un certain malaise , là le film est plutôt réussi. Mais dans l'ensemble , la production manque de couleur , de piment d'émotions. Le tout reste morne et plutot veillot pendant le reste du temps. Du bon cinéma donc mais sans plus.
Les années 80 et l'apparition du SIDA vus par Téchiné. Il convient de passer rapidement sur la très mauvaise reconstitution des années Mitterrand (un Paris avec des bus de l'an 2000,...) pour mieux insister sur la beauté du film. Les acteurs sont lumineux et justes pour servir des personnages profond et graves. Soulignons bien sûr la virtuosité de la caméra de Téchiné, scrutant avec finesse les corps et l'espace, puis l'élégance de la mise en scène qui oscille entre pudeur et mise à nu. Le découpage du récit et le montage fonctionnent également très bien. Cette accumulation de réussites est au service d'un propos souvent délaissé dans le cinéma et qui se voit accorder ici un traitement de premier ordre. Un très beau film.
André Téchiné aime les histoires qui fâchent et qui attendrissent, il filme et laisse un goût éphèmère et mélancolique ... et c'est bouleversant: une mise en scène légère qui donne une touche d'amateur, une narration reposante. Mais la vraie force du film repose sur ses acteurs: le débutant Johan Libéraux, sûr de lui à l'image de son personnage, est une véritable révélation, Michel Blanc est fascinat en vieil homo, Sami Bouajila, très bon comme à son habitude, donne une touche toute particulière à son rôle ambigu, il se cherche, ne se comprend pas, se cahe et se retrouve, enfin Emmanuelle Béard et Julie Depardieu par leur présence, donne pour la première un aspect pathétique et pour la seconde un semblant de bonté et un regard plus joyeux. Une Histoire touchante sur fond d'explosion du sida dans les années 1980, le film est long mais vaut vraiment la peine.
Il manque un ingrédient pour que ce film émeuve réellement. Un film qui se laisse regarder sans déplaisir mais qui paraît manquer d'un peu de chair peut-être, malgré les scènes où elle est présente.
Passe pour tous ces anachronismes (peut-être Téchiné l'a-t-il fait exprès), mais même moi qui suis italien me suis aperçu que l'accent de Libéreau n'est pas du tout des Pyrenées!!! Lorenzo Balducci n'est ni américain ni australien: c'est bien un italien parlant anglais avec un fort accent de mon pays. C'est de Michel Blanc (dont il se laisse draguer un peu trop facilement...) qu'il se moque, ou des spectateurs français? Pour le reste, le film est bien mais pas un chef d'oeuvre. Personne ne semble avoir remarqué Xavier Beauvois (un petit peu empâté) et l'excellente Raphaeline Goupilleau, dont j'adore la voix criarde. Dommage pour les lèvres artificiellement pulpeuses d'Emmanuelle Béart!
J'ai été très déçue par ce film. Comment Téchiné a pu passer à côté des twingos et du drap à l'hopital brodé en 2006 pour un film sensé se passer en 1984 ! Non décidément ce film ne m'a pas plus, trop d'anachronisme. A la fin je n'écoutais plus le film mais je m'amusais à rechercher les erreurs, c'est embêtant ! Cà sent le film baclé, comme une lettr e qu'on envoie sans la relire
En regardant les photos de « promo » on pouvait imaginer « Les témoins » comme un petit drame doux amer dont seul Téchiné a le secret. Il en est tout autrement. Il apparaît comme le reflet exhaustif dune partie de notre histoire. Une histoire si proche et si éloignée en même temps, celle de larrivée du sida en France au début des années 80, véritable tsunami qui est venu ravager la société dalors provoquant drames et paranoïa. Ses témoins gravitent tous autour de Manu, jeune savoyard venu vivre son homosexualité à Paris. Du médecin quinqua amoureux transi (Michel Blanc bouleversant), à la sur très provinciale et (Julie Depardieu attendrissante), de lamie très impliquée (Emmanuelle Béart radieuse) dont lépoux Mehdi (ahurissant Sami Bouajila), flic et beur brûlera dune passion clandestine avec lui. Un quintet hors pair représentatif des comportements dalors, brossés avec beaucoup de retenue et de justesse. Et sil est un témoin privilégié, cest André Téchiné lui-même. Plus que dans nimporte quel de ses films, ici il semble se lâcher, se livrer enfin. Il est celui qui a vécu cette période où pour le moins qui y a assisté. Il est un survivant, par chance ou simplement parce quil na jamais osé être comme lintense Manu. La violence contenue qui frappe à chaque plan est au service du récit particulièrement bien construit. Elle participe à lévidente et latente frustration de chacun des protagonistes à se dénier lâchement. André Téchiné impose un rythme enfiévré accentué par des airs dopéra et la partition nerveuse de Philippe Sarde qui rappelle celle des « Choses de la vie ». La reconstitution est exemplaire, du moindre cadrage très eighties jusquau moindre accessoire. Il signe là son film le plus beau, le plus cruellement intense et désespéré depuis « Hôtel des Amériques ».
Beau film juste. Le film entier est une métaphore : la vie passe, il faut bien. Manu est arrivé, il est passé. A côté tous les autres continuent dans leur même quotidien, mais altéré. Sans effets de style pour masquer quoi que ce soit, sans prosélytisme ni exagération, les personnages évoluent ensemble et chacun de son côté. Téchiné n'en fait pas trop, la maladie en est à ses débuts, on la découvre, elle est à peine nommée, mais terriblement présente. Notons juste que malgré les efforts pour recréer le monde des années 80, le pauvre Manu est sur un traversin estampillé "Hopitaux de Paris 2006". Un détail. Courrez-y car c'est malheureusement d'actualité. Qui a dit grippe aviaire ?
Film en constant surcis, balancé entre de grands de moments d'émotions créés par le jeu impeccable des comédiens et des scènes placées là ou ici pour permettre des séquences "clichées" d'une époque passée. Stéréotypes des protagonistes autant dans le fond que dans la manière de les traiter, Téchiné se bat dans du solide et en resort trempé certes mais non épuisé. L'ellitisme bien pensant français saluera (à juste titre) le côté juste et non "pleurnichard" et "effets faciles du sujet" de l'oeuvre mais au final même s'il reste un film, personnel et intelligent, mais trop encré dans du narcissisme d'auteur. On aurait aimé plus de risques en racontant la vie de ces "gens" mais aussi ceux, pour une fois, plus dans la norme...On est ému mais pas bouleversé...Les Césars, bien pensants également, seront au rendze-vous, mais pas forcément à juste titre sur toutes les catégories. L'interprétation sera méritée, la réalisation et la direction du récit beaucoup moins...