Derniers Avis : Les Témoins - Page 17

Même si je n'ai pas été très sensible à ces "Témoins", il faut reconnaitre que Téchiné nous offre tout de même un bon film. Sur un sujet assez casse-gueule, il nous offre sobre et forte à la fois, porté par des personnages intéressants et relativement attachants (excepté peut être celui de Johan Libéreau, bien que ce dernier soit tout à fait convaincant.) Le sujet est lui aussi bien traité, car à travers les sentiments des personnages, on ressent bien les conséquences que cette maladie peut avoir sur chacun d'entre eux. Le fait d'avoir mis des titres de l'époque rend le film assez léger et lui permet de ne pas sombrer dans un lourd pathos. Malgré quelques passages à vide, Les Témoins est donc une réussite, porté par de bons acteurs (la palme pour Michel Blanc, qui je crois n'a jamais été aussi bon.) A voir.

Il est de ces films où lorsqu'on sort de la salle de cinéma on se dit au fond de soi qu'on vient de voir un chef d'oeuvres, Les Témoins en est un.
Mise en scène magistrale desservie par des acteurs vrais qui ont laissé tombé leur masque. Téchiné fait un film sur le fléau de cette fin de XXème siècle et pourtant l'impression qu'il laisse c'est la célébration de la vie. On fête une naissance pour commencer, un anniversaire pour finir. La mort est au centre et pourtant c'est l'avant qui compte et l'après aussi.
Qui sont les Témoins, les personnages de ce film qui croient contrôler leur vie et que tout dépasse. Est ce que les Témoins sont ces millions de gens qui ont vu passé devant leur yeux le SIDA sans comprendre et sans bouger... Mais Les Témoins ce sont les spectateurs surtout.
Téchiné ne porte aucun jugement moral, il travaille ses personnages comme un potier travaille l'argile, ils se plient sous sa main de cinéaste.
Les Témoins est un film fort dont on ne ressort pas indemme, qui rappelle à l'ordre sans pour autant faire baisser les yeux, qui serre le coeur et laisse pourtant ce goût de victoire...c'est un film aux multiples facette où l'émotion d'avoir été les Témoins d'une histoire parmi tant d'autre nous avait rarement autant bouleversé.

Extrêmement déçue par ce film ! Nous avons failli partir avant la fin, c'est long, ennuyeux, on attend patiemment que l'histoire démarre mais en vain. Michel blanc en médecin homosexuel amoureux d'un jeune gay n'est absolument pas convaincant ! Pourquoi lui avoir donné ce rôle ?? Bouajila, flic viril qui batifole dans les bois...franchement !Tout ça pour en arriver au sida, qui malheureusement n'a pas été traité comme il aurait fallu ! L'idée d'un retour aux années 80 et à l'épidémie du sida était très bien mais a complètement été écartée et écrasée par une partie du film souvent inintéressante ! TROP d'anachronismes aussi !!!! Quand à Emmanuelle Béart on se lasse de la voir toujours dans les mêmes rôles où elle incarne une fille limite déprimée, à côté de ses pompes, mère indigne ici ...quand la verra t-on pleine d'énergie, heureuse de vivre ???? et un peu moins nue ! Bref, film à éviter !

Les Témoins de Téchiné nous provoquent aucune émotion sinon celle de quitter la salle !

j'ai rarement eu autant envie de partir avt la fin d'un film...en résumé: personnages complètement improbables qui ne changent jamais de garderobe (même en hiver...) l'histoire n'est pas crédible et sans intérêt véritable, aucun souci du détail (éléments année 2006 dans un décor 80 hyperpoussé, accents bizarre, le provincial parle parfois comme un jeune des cité), Emanuelle Béart fait la gueule, c'est d'ailleurs la dernière image du film, complètement ridicule car censé être pensif, mais cerise sur le gâteau, Julie Depardieu dans la scène de son spectacle! c'est lamentable! une horreur, tout simplement, raté de A à Z, je n'ai rien ressenti sauf de l'ennui profond

j'ai reçu un coup en voyant ce film. les choses sont exprimées simplement mais elles n'en sont pas moins fortes. c'est un retour en arrière bien joué et ça me projette dans cette période que j'ai traversée comme le personnage joué par Sami Bouajila, avec les mêmes émotions, les même doutes, les mêmes peurs. aussi cette étrange impression qui finalement atoujours été présente d'avoir échappé au sida parce que je n'ai pas eu le courrage de me goinffrer de la vie comme le fait Manu.
c'est toute la force du film. s'y retrouver et s'y perdre. monsieur téchiné nous montre encore une fois qu'il fait du grand ciné. et les acteurs sont superbes dans leurs rôles.
c'est du garnd ciné et le ciné français est quand même très bon en ce moment.

Je n'ai pas aimé ce film, peut-être parce que j'en attendais trop. J'ai trouvé qu'il y avait plus un catalogue de tableaux montrés, qu'une véritable histoire, fut-elle à dormir debout... Le zélé policier d'origine maghrebine, homosexuel ; le professeur de médecine qui passe ses soirées dans les parcs et jardins...
Je n'ai ressenti aucune émotion, dommage! D'autant que la distribution était prometeuse.
Une étoile justifiée par le thème abordé même s'il aurait pu être mieux traité.

Trop bavard, trop mal foutu, et mal filmé. Le scénario quant à lui est maladroit et primitif. Seuls les acteurs sont restés dignes de leur renommée. Mais le film est long et ne présente aucune émotion et encore moins une nouveauté quelconque. Téchiné regresse ces dernières années, et c'est bien dommage!

Est-ce que j’ai aimé ce film ? Le simple fait de se poser la question présage de la réponse qui sera finalement : « MMouaihhh, ». Il y a du bon et du moins bon. Le positif d’abord : les interprétations fraîche de Johan Libéreau et subtile de Julie Depardieu ; certains détails vestimentaires des années 80 fidèlement retranscrits (l’omniprésente chemise jaune à carreaux, gloups j’avais la même en bleue !) ; le rappel de la genèse du fléau « sida » traité gravement mais sans pathos à une époque où l’on en ignorait tout, ne serait-ce que le nom. Le négatif ensuite : Une image assez caricaturale du milieu gay des eighties : Les mecs qui déambulent de nuit dans les parcs et jardins aussi nombreux que les badauds d’un samedi après-midi pluvieux dans les allées d’Ikéa ! ; Sami Bouajila qui semble visiblement mal à l’aise dans les scènes d’amour homo (les baisers échangés sont plus chastes que ceux des films muets en noir et blanc des années 20 !) ; la facilité peu crédible avec laquelle le quinquagénaire Michel Blanc arrive à concrétiser (platoniquement ou non) avec ses jeunes conquêtes, le choix d’une pellicule granuleuse avec certains raccords de film qui laissent pour le moins à désirer, et… les nombreux anachronismes maintes fois déjà cités par les autres internautes.

Les témoins n'est peut être pas le meilleur film de Téchiné, il n'en demeure pas moins un film âpre et sombre d'oû perle de l'espoir, généré par des personnages forts. Brillament mis en scène, utilisation du cadre, de la lumière (une superbe photographie) il bénéficie des superbes interprétations de Michel Blanc dans le rôle d'un médecin pétri de contradictions et de failles mais au final un héros dans la guerre contre la maladie, de Julie Depardieu (souvent sous employée) qui lutte pour l'affirmation de ses dons musicaux et d'Emmanuelle Béart se débattant face à son angoisse littéraire. Nouveau jeune acteur, Johann Libéreau s'en tire assez bien. La seule faiblesse du film provient du personnage de l'inspecteur de police qui se découvre bi-sexuel, ici on ne peut nier de la lourdeur et de la prévisibilité, voir du cliché (le flic rebeu et bi sexuel). Mais le film est beau (une superbe utilisation des décors, de la mer, de l'eau et de la forêt) et traite finalement d'une chose importante, du déplacement du centre, visible même dans la narration du film et de l'évolution de l'histoire.

Les témoins de l'apparition du virus du sida ne sont pas seulement des témoins mais aussi les principaux acteurs de ce drame.Ils le vivent de l'intérieur et ne peuvent en sortir.Le film réussit pleinement à montrer des personnages jusqu'alors censés être libérés et qui souffrent soudain d'être enfermés, contrairement à leur nature , par ce drame, cette maladie qui isole et qui tue,qui retranche du monde et que rien ne peut sublimer, sauf peut-être le roman, ce témoignage qui peut expliquer , honorer les disparus,montrer leur courage et celui des chercheurs, mais aussi leur faiblesse qui rend la grandeur plus humaine. Le film évite le mélo,les acteurs sont parfaits de vérité, le montage rapide, vif.Quelques anachronismes, mais cette histoire devient vite intemporelle.Même le témoignage continue d'opposer les protagonistes.Jusqu'où faut-il aller pour témoigner sans remettre en cause les témoins, sans les faire à nouveau souffrir, sans les opposer à nouveau? Comment le dire? Monsieur Téchiné a trouvé le ton juste.

Du Pur Techiné ! Quels Acteurs ! et Quelle Claque !!!

colombe

cest plat et mou...là ou il y aurait lieu a un deluge lacrymal, on ne trouve que l'ennui...personnages inconsistants pour lesquels on ne peut ressentir ni attachement, ni compassion...le sujet est maltraité (avez vous deja lu guibert?)...le jeu des acteurs est a revoir...la grosse fausse note tient surtout dans le décor: nous sommes censés nous retrouver dans les 80's, alors que font tous ces anachronismes (les draps ap-hp imprimés 2006, et j en passe!!!)...tout simplement decevant.

André Téchiné aime la jeunesse. Il la transcende au début du film et la transfigure ensuite avec tact et retenue.
Les Témoins est un film magnifiquement bouleversant d'où la lumière jaillit avec majesté.
je n'ai pas versé une seule larme mais je me demande encore comment j'ai pu assécher ce ruisseau qui noyait ma cornée.

Début des années 80. Homosexualité, difficulté des parents à élever leurs enfants, amitiés, jalousies, amour de la vie, ravages du SIDA... sont autant de thèmes traités honorablement par Téchiné. Un éventail intéressant, filmé comme la vie, dans son intimité, une oeuvre sur la fragilité de la vie, mais avant tout sur l'amour. Des interprètes tous épatants, mention spéciale à Joan Libéreau vraiment bouleversant, qui donnent une âme à ce film, emprunt de nostalgie et d'émotion, d'un bout à l'autre.