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norman06
345 abonnés
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4,0
Publiée le 7 mars 2007
L'un des films de Téchiné les plus aboutis, entre la perfection formelle des "Roseaux sauvages" et le lyrisme désespéré du "Lieu du crime". Une oeuvre de maturité et de totale liberté, qui révèle en outre le talent du jeune Johan Libéreau.
Bon film de moeurs, avec des bons acteurs ça aide bien et ici ils sont tous très bien. La partie la plus intéressante est le moment de l'arrivée du fléau sida. Par moments le film est moins prenant, mais Téchiné nous fait replongé assez vite dans l'histoire.
Un film juste et simple sur un sujet dur et douloureux. "Les Témoins" nous laisse voir le quotidien d'un groupe de personnes qui va être frappé de plein fouet par un fléau dont on terra le nom pendant tout le film. Les acteurs, confirmés ou non, sont tous excellents, de Johan Libéreau à la candeur lumineuse à Michel Blanc, enfermé dans sa solitude. Les couleurs éclatantes, le montage rythmé et la musique très 80's plonge cette chronique dans une ambiance dépourvue de mièvrerie et de misérabilisme là où beaucoup seraient allés dans la surenchère d'effets dramatiques. Plus qu'un mélodrame, le dernier Téchiné est une ode à la vie et à l'amour.
Après un début de film qui fait craindre le pire on arrive à quelque chose de plus intéressant pour retomber rapidement dans des scènes sans ambitions. Film raté faute d'avoir fait des choix tranchés dans la réalisation, on entre ainsi dans l'intimité de tout les personnages sans s'en sentir plus proche pour autant.
Trop bavard, trop mal foutu, et mal filmé. Le scénario quant à lui est maladroit et primitif. Seuls les acteurs sont restés dignes de leur renommée. Mais le film est long et ne présente aucune émotion et encore moins une nouveauté quelconque. Téchiné regresse ces dernières années, et c'est bien dommage!
Qu'il est beau de voir le cinéma français commencer si bien l'année 2007, après le novice Laurent Achard c'est au tour du maître André Téchiné de nous livrer ce qui est sûrement son oeuvre la plus libre et en même temps la plus aboutie. Qu'il est beau de voir que, dans la jungle mediatico-commerciale, un certain cinema français puisse tirer son épingle du jeu de par son ambition et sa portée épique.
Alors que Les temps qui changent nous avez convaincu, à l'instar d'un Ozon, de l'extrême sensibilité du grandiose Téchiné, Les témoins nous prouve qu'il aime la vie et nous la fait vivre pleinement, sans tomber dans un mélo pompeux.
Les témoins n'est ni plus ni moins qu'un souffle, un cri à la vie, et ce face au temps qui passe : le vent de liberté qui souffle sur le scénario (très fort) au service d'une mise en scène, caméra à l'épaule, toujours à l'affût du moindre signe de vie, n'a d'égal que le jeu lyrique d'une magnifique pléiade d'acteurs (mention spéciale à Michel Blanc et sami Bouajila). Ajoutez à celà la photographie très corporelle, au plus près de la chaleur humaine, de Julien Hirsch, vous obtenez une ode à la vie, celle de rescapés, de survivants, mais surtout de témoins.
Oui, Téchiné est un grand, moderne et émouvant cinéaste, un ilôt de sobriété et de vie dans une industrie cinématographique morose et en pleine régression.
Est-ce que jai aimé ce film ? Le simple fait de se poser la question présage de la réponse qui sera finalement : « MMouaihhh, ». Il y a du bon et du moins bon. Le positif dabord : les interprétations fraîche de Johan Libéreau et subtile de Julie Depardieu ; certains détails vestimentaires des années 80 fidèlement retranscrits (lomniprésente chemise jaune à carreaux, gloups javais la même en bleue !) ; le rappel de la genèse du fléau « sida » traité gravement mais sans pathos à une époque où lon en ignorait tout, ne serait-ce que le nom. Le négatif ensuite : Une image assez caricaturale du milieu gay des eighties : Les mecs qui déambulent de nuit dans les parcs et jardins aussi nombreux que les badauds dun samedi après-midi pluvieux dans les allées dIkéa ! ; Sami Bouajila qui semble visiblement mal à laise dans les scènes damour homo (les baisers échangés sont plus chastes que ceux des films muets en noir et blanc des années 20 !) ; la facilité peu crédible avec laquelle le quinquagénaire Michel Blanc arrive à concrétiser (platoniquement ou non) avec ses jeunes conquêtes, le choix dune pellicule granuleuse avec certains raccords de film qui laissent pour le moins à désirer, et les nombreux anachronismes maintes fois déjà cités par les autres internautes.
Très beau film évoquant l'apparition du VIH dans le début des 80's. Le film amène à prendre conscience de cette terrible réalité et c'est réussi !... Enfin j'ai trouvé par contre le jeu des acteurs pas forcément super, et peut-être qu'il y a aussi quelques longueurs, mais enfin n'empêche que!!!
Voila un film où pratiquement rien ne m'a plu. Le sujet(le sida au début de l'épidémie) est intéressant , mais hélas bien mal traité ici:le principal reproche que je fais au film est de ne générer aucune émotion alors que le sujet s'y prête prioritairement. Ensuite , je pense que l'époque est mal rendue à travers des personnages improbables pour l'époque, tels celui joué par Sami Bouajila, totalement invraissemblable en flic mi-homo(il faut se pincer pour y croire!!). Emmanuelle Béart est insupportable comme d'habitude(et de plus en plus moche avec sa bouche siliconnée)et le couple qu'elle forme avec Bouajila également invraissemblable.Michel Blanc fait correctement son boulot, mais on ne ressent jamais l'attirance qu'il a pour le jeune Manu.La jeune prostituée, les descentes de police, tout sonne faux. Il existe aussi un certain nombre d'erreurs quant à l'approche de la maladie à cette époque. En résumé, je dirais:film mal scénarisé et dialogues sur-écrits, personnages non crédibles et désintérêt pour l'histoire et surtout manque total d'émotion.Dommage, car Téchine a du savoir faire.
André Téchiné offre une oeuvre profonde et complexe sur les sentiments humains, dévastatrice quant à la contamination du virus du sida (qui plus est apparaît lors de sa découverte au milieu des années 80 alors qu'il était totalement inconnu auparavant) avec un casting d'exception pour ne pas citer Emmannuelle Béart, à la fois légère et troublée, Michel Blanc en homosexuel frustré et incompris et Johan Libéreau talentueux. Même si le message est bouleversant l'ensemble n'invite pas suffisamment à l'émotion étant donné que les acteurs eux mêmes n'y sont pas toujours permis. Quoi qu'il en soit LES TEMOINS génère, avec réalisme et véracité d'une maladie toujours impitoyable, une réelle prise de conscience sur limpact et la cruauté du SIDA et une réfléxion ultérieure sur le sujet.
Malgré les qualités indéniables de réalisation et dinterprétation de l'ensemble des acteurs, j'ai été déçu par le peu d'originalité du scénario et la platitude de l'intrigue. On s'ennuie passablement par absence d'enjeu. De plus les personnages ont tous le même profil psychologique, ils sortent tous du même moule. Ce ne sont que différentes facettes du cerveau du réalisateur. Ce n'est pas la vrai vie cela. Dommage.
Séparé en 2 parties, le film montre la manière dont les gens ont du faire face à cette nouvelle maladie. Pendant des années ils étaient libres, heureux, libertins... et du jour au lendemain il a fallu faire attention, ils se sont refermés sur eux-mêmes. Tourné dans un rythme soutenu, Les Témoins nous plonge au coeur de personnes totalement différentes (médecin, écrivain, flic) mais qui vont être liés par une chose : Manu et le sida. Ils vont être "les témoins" de l'apparition du virus et des dégâts encourus. Le sida est encore et toujours un thème d'actualité mais le film est brouillon dans sa volonté de montrer avant l'apparition et après. Tout s'enchaine et on passe d'une scène à l'autre sans vraiment être concerné par les personnages. C'est un peu dommage.
Un très beau film tout en surprises et en émotions sans violons. Une pléade de grands acteurs autour d'une histoire lumineuse... attention ax anachronismes monsieur Téchiné !
A.Téchiné nous gratifie dun film très dur sur lexplosion du sida en France dans les années 80 et ses conséquences dramatiques sur lexistence quotidienne de millions de gens en pleine période de libération des moeurs. Le sida sert de fil conducteur à un scénario qui nous entraîne dans lintimité dun groupe damis dont les relations vont être bouleversées par les pulsions sentimentales et sexuelles de certains dentre eux. La mise en scène nous immerge dans latmosphère de lépoque dabord marquée par lincrédulité et la méfiance des gens face à ce phénomène nouveau puis par le climat de terreur sourde et dangoisse qui sest emparé de la population lors de la prise de conscience de la gravité de la maladie. Les symptômes et les stigmates du sida dans sa cruelle et irréversible évolution sont bien rendus, le film revêtant sur ce plan un aspect documentaire. Par contre, même sil est indispensable de souligner la prépondérance des effets des relations homosexuelles masculines sur la naissance et la propagation du sida, je trouve choquant de montrer avec une telle insistance des rapports intimes entre deux hommes. Michel Blanc joue parfaitement son rôle de chef de service hospitalier témoin privilégié des ravages causés par la maladie ; il est touchant dans sa manière dassumer son homosexualité et sa déception amoureuse face au désintérêt que lui manifeste le jeune élu de son cur. Johan Libéreau réalise une prestation remarquable et très convaincante en amoureux passionné, innocente victime de ce nouveau fléau. Sami Bouajila est à distinguer dans son rôle dhétérosexuel convaincu qui se laisse progressivement troubler puis séduire par le charme physique dun adolescent. En revanche, Emmanuelle Béart, qui hérite dun rôle insipide, est bien loin de son niveau habituel, et Julie Depardieu, totalement transparente, frôle le ridicule.« Les témoins » est une uvre forte par la gravité du sujet abordé et le message quelle délivre mais décevante dans sa réalisation.
Le nouveau Téchiné semble être l'aboutissement d'un travail qui dure depuis plus de trente ans. Avec une histoire très proche d'un simple mélo, le cinéaste évite tous les pièges possibles et signe une oeuvre aboutie qui émeut par petites touches, sans jamais recourir à des effets faciles. Soutenu par un casting 4 étoiles, dont un étonnant Johan Libéreau, Téchiné dresse le bilan des années SIDA et nous invite à suivre des personnages amoureux. Car il s'agit bien ici de traiter de l'amour sous toutes ses formes possibles : platonique, sexuel, filial, de soi etc... Pour finalement, faire de ce film un cri d'amour à la vie. Difficile pour tous, souvent injuste, elle griffe et déchire les êtres. Certains s'en remettent, d'autres pas. Dans cette guerre permanente, chacun lutte à sa façon et le cinéaste parvient à ne juger personne. Juste à montrer avec sa patte inimitable le destin poignant d'une poignée de gens qui, comme nous, souffrent beaucoup et, parfois, atteignent le temps d'un instant leur part de lumière.