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Un visiteur
2,5
Publiée le 11 août 2013
Le synospis dit : "Chacun va devenir acteur et témoin d'un drame contemporain, où ceux qui ne mourront pas ressortiront peut-être plus forts, mais en tout cas pas indemnes."
Oui sauf que le film ne retranscrit en rien cette atmosphère, le jeu des acteurs est froid et surjoué, Béart est carrément mauvaise, Julie Depardieu insignifiante, les 2 qui s'en sortent le mieux c'est et Le jeune Libé pourtant un tel sujet aurait mérité plus de passion, plus d'émotion. Téchiné nous plante le décor en 1984, oui, sauf que là aussi rien dans le film ne fait revivre cette époque, une casserole début 70, un rideau de douche aux motifs années 2000 et carrément une twingo stationnant dans la rue ! Dans les années 80, ce n'était pas à la mode de se raser le crâne, aurait pu faire l'effort de se laisser pousser les cheveux....Mise en scène déplorable, On vous dirait 1998, vous le croiriez....
Je m'attendais à un beau film de Téchiné, mais quelle déception ! Les acteurs ne sont pas dans leur personnage, les anachronismes sont trop flagrants, le scénario inexistant, bref je me suis ennuyée, et je n'avais qu'une envie ... sortir de la salle.
Une fois de plus je suis surpris par le cinéma français: le scénario est prennant, les acteurs sont plutot justes, et l'émotion est au rendez-vous.Le sujet était a mon avis difficile a traiter et la performance est ici honorable.
Un beau film très classique et très bien construit, très émouvant, porté par les jeux lumineux d'Emmanuelle Béart et de Sami Bouajila. La caméra très légère de Téchiné s'attaque avec son sens du romanesque à un sujet grave, et le porte très loin, nous le confie. C'est comme un secret qu'on nous chuchote à l'oreille, presque en sifflant. Ca passe très vite, mais ça reste longtemps en nous.
Sur un sujet pas évident à traiter, le début des années sida, André Téchiné, Laurent Guyot et Viviane Zingg ont bâti un bon scénario choral, à la fois très romanesque et très ancré dans la société française du milieu des années 1980. Passant avec fluidité et précision d'un personnage à l'autre, rapprochant ou séparant les uns et les autres au gré des aléas de l'amitié, de l'amour et de la maladie, cette histoire est celle d'un changement brutal d'époque et de moeurs, une certaine forme de liberté et d'insouciance laissant place à l'inquiétude et à la gravité. Comme une variation moderne et sociétale sur le thème d'Éros et de Thanatos. Pour raconter tout cela sans sombrer dans le mélodrame, certains partis pris stylistiques paraissent judicieux : mise en scène alerte, narration rapide et sobre, montage nerveux. Tout en touchant juste le plus souvent, Téchiné ne s'appesantit pas sur le drame et trouve un heureux équilibre avec l'expression des pulsions de vie. L'ensemble demeure peut-être un poil trop classique et sage, mais l'intelligence du propos, la maîtrise dramatique, ainsi que l'interprétation de Michel Blanc, Johan Libéreau et Sami Bouajila convainquent largement.
Je viens de voir "Les Témoins" à la télévision !!!! Que dire ? Simplement merci Mr. Téchiné ! Film très réaliste et magnifique ! J'ai beaucoup aimé le rôle tenu par Sami (Mehdi), i faut OSER pour interprété un tel rôle et avoir ses propres convictions dans la vie puisque je suppose que cet acteur est musulman !!!! Merci Sami ! Merci Mr. Téchiné ! Et chapeau bas à tous les acteurs !!!
Pas d'émotion, pas de scénario : pas grand-chose à en tirer. Téchiné a visiblement voulu éviter les discours convenus et/ou moralisateurs sur le SIDA. Résultat, il a oublié tout discours. Ses personnages s'agitent dans leurs problèmes personnels, et il se contente de les regarder. Du coup, le spectateur est brinquebalé de drames en péripéties sans jamais pouvoir accompagner l'un d'entre eux. La seule impression de direction (d'histoire) est rendue par le chapitrage qui distingue trois parties. Et je n'ai pu réprimer un soupir d'ennui en voyant apparaître l'indication du troisième chapitre. Au final, on finit plus par s'attacher aux incohérences temporelles (une Vel Satis par ci, une Clio par là), qui donnent le seul semblant de ... cohérence à ce film (très) décevant.
Un des meilleurs films de Téchiné. La recréation des années 80 est remarquable (malgré la présence dans le champ d'automobiles anachroniques)grâce à une idée de mise en scène remarquable : les scènes de rue sont régulièrement habillées par des feuillages qui occupent un coin du champ et de l'écran, ce qui permait de dissimuler/révéler un décor intemporel. Julie Depardieu est décidement une actrice exceptionnelle.
J'ai rarement autant ri que devant un film supposé être un drame. Tout est pathétique. C'est mal filmé, mal monté, la voix off est ridicule, les acteurs ont les mêmes vêtements sur toutes leurs scènes (Libéreau et sa chemise jaune à carreau, Béart, sa robe jaune bouffante). Aucune émotion ne transparaît. Du vide, tout simplement. Si au moins le jeu des comédiens relevait le niveau... Hélas, mille fois hélas: Béart mange les mots entre ses lèvres de plus en plus volumineuses, Bouajila habituellement très bien, lit son texte, Blanc sauve les meubles comme il peut, Libéreau parle comme dans une cité du 93. Reste Julie Depardieu qui étrenne son nouveau nez avec sobriété. Et Marion Cotillard dans le rôle de la mère de Béart (ah, on me dit à l'oreillette qu'il ne s'agit pas d'une scène coupée au montage de "La Môme", mais d'une vraie actrice). Plus sérieusement, ni fait, ni à faire, surtout sur un tel sujet.
Téchiné évite certains écueils et parviens à traiter efficacement le thème du sida, en impulsant une dynamique particulière au récit - qui tient beaucoup au jeu des acteurs. L’aspect binaire de la trame narrative (avant et après que la maladie ne devienne criante) est tout aussi astucieuse, dilatant prodigieusement la dramaturgie d’abord larvée. La qualification de « film solaire » est toutefois contestable, tant la noirceur guette d’un bout à l’autre de l’intrigue. Soulignons la scène très intense de la représentation de L'ho perduta (des Noces de Figaro de Mozart) par Julie Depardieu, littéralement mystifiante étant donné le contexte. S’agissant de Johan Libéreau, il ne faudrait pas être injuste : c’est sans conteste l’un des meilleurs espoirs du cinéma français de ces dernières années, déjà vu dans « Douches froides ». Son appréhension résolument décomplexée de la nudité est gage d’une plus grande fusion entre la symbolique et le personnage : ce dernier devient une véritable allégorie d’un phénomène contradictoire, à savoir l’impuissance en même temps que la vulnérabilité devant la maladie, l’incapacité à renverser le cour des choses malgré son énergie. Petit bémol cependant sur le cadre, qui contraint le spectateur à s’incliner devant des prises de vue assez rigides (on regrette certains mouvements de caméra qui avaient su donner un aspect aérien à quelques succès antérieurs de Téchiné, notamment Les roseaux sauvages). Une oeuvre néanmoins convaincante, démontrant la capacité de Téchiné à décliner des thématiques déjà bien rodées tout en se renouvelant.
Après mure réflexion, je crois que c'est mon préféré de Téchiné. Il aborde un problème de santé publique avec une justesse incroyable sans tomber dans le "pathos". Je pense que tous les jeunes d'aujourd'hui devrait regarder ce film car, à mon avis, le sida est devenu une maladie "banalisée", certes grave, chronique mais aujourd'hui non mortelle à court terme. Les acteurs sont touchants de vérité... Alors jeunesse bon visionnage!
Je ne sais pas quoi penser de ce film, pourquoi ce jeu d'acteurs ? pourquoi ces plans super cheap ? Ca a le merite de sortir des sentiers battus, a tous les niveaux.
Des le début, grace au générique en grosse lettre rouge tres marqué debut années 80, Téchiné réussit en nous placer dans un film historique. C'était hier, il y a 23 ans et pourtant c'est déjà de l'histoire. Et l'on suit avec beaucoup d'interet les petites histoires de ces personnages confrontés à l'apparition de ce fléau qu'est le sida. Ce grand garçon qui vit "pour deux", cette mère qui n'aime pas son enfant, ce flic marié qui s'éprend du jeune homme, ce médecin qui semble passer à coté de la vie et qui va se battre pour que les gens ne la perde pas. Une mise en scène discrète au service de la description des sentiments, des images simples...Un film touchant par sa modestie sur un si grand sujet.