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Un visiteur
4,0
Publiée le 28 septembre 2007
Énormément d'anachronismes et une mise en scène peu soignée qui n'enlèvent rien à ce petit chef d’œuvre à la française. L'histoire est bouleversante, très bien aidée par la BO (les Rita Mitsouko, Vivaldi et le Dieu vivant Philip Glass) et les acteurs correspondent parfaitement avec ce que recherchait, je pense, le réalisateur. A voir d'urgence, même si le côté dramatique me rappelle un peu The Hours.
Un très beau film sur la vie, l'amour et l'amitié, perturbé par l'apparation d'une maladie inconnue à l'époque qui frappe d'abord des populations fragiles et qui fait peur.
La réalisation est excellente tout comme les acteurs qui ne versent jamais dans le pathos. Johan Libéreau incarne à merveille un jeune homme innocent, un peu naïf, qui débarque à Paris et qui peut librement vivre sa sexualité.
Ce film nous rappelle que le sida c'est la guerre. On en a malheureusement besoin.
Profondément marqué par l'épidémie du Sida qui apparut dans les années 80 et fit des ravages en particulier dans la communauté homosexuelle, André Téchiné réalise un très beau film qui, à travers l'histoire de Manu, jeune gay plein de vie emporté par la maladie, rend un hommage simple et touchant à tous ceux qui, comme lui, sont morts avant l'heure. Une œuvre de qualité, très émouvante sans jamais sombrer dans le pathos, très joliment portée par sa brochette d'acteurs.
C'est un film qui restera longtemps. Un des plus beaux films de Téchiné. Les acteurs sont tous très justes sur un sujet très fort, traité sans emphase mais pourtant de façon très percutante.
André Téchiné aborde un sujet peu traité au cinéma, l'arrivée du SIDA en France. Cette maladie indicible à l'époque, est bien retranscrise ici. Julie Depardieu, Emmanuelle Béart et Michel Blanc tous trois épatants apparaissent comme les témoins d'un phénomène qui a du briser de nombreuses familles dans les années 80. Merci pour cet hommage qui leur est rendu et qui nous permet non pas de témoigner mais d'en parler.
Le titre porte bien l'idée génératrice, et la qualité première du film : Téchiné n'a pas voulu faire un mélodrame pour faire pleurer les chaumières, mais rendre compte d'une période précise, celle de l'apparition du Sida. Pour ce faire il traite de façon inhabituellement courte, comme des raccourcis, les scènes qui auraient été délayées par d'autres : magnifique litote de l'apparition des symptômes du Sida, que cette découverte de simples pelures de soleil sur la peau. Téchiné ne s'étend pas : dès la scène suivante, on est dans la relation psychologique d'un grand malade avec les personnages qui l'entourent, son isolement voulu, son rapprochement de la seule personne qui, sans doute, l'aime vraiment. Que les personnages soient convainquants ou nom dans leur représentation des années 80, que les acteurs soient bon ou non pour les incarner, on s'en fout : comment juger de ce que doit être une personnage dans un témoignage ? Quand à la mises en scène de Téchine, elle est toujours aussi limpide. Une grande réussite.
Les Témoins (2007) parle des années sida à Paris, à l’été 1984 avec une désinvolture sidérante, fort heureusement plus pudique que ses contemporains. Manu (Johan Libéreau) débarque à Paris chez sa sœur Julie, fait la connaissance d'un médecin quinquagénaire Adrien (Michel Blanc). Ce dernier présente à Manu Sarah (Emmanuelle Béart) et Mehdi (Sami Bouajila), un couple de jeunes mariés (mais libre) qui vient d'avoir son premier enfant. On a l’impression que non seulement il n’y a que des homosexuels qui s’assument ou s’ignorent (l’aventure de Mehdi avec Manu) mais que leurs relations ne se résument qu’à forniquer. Le cinéaste préfère le psychodrame, rempli de poncifs : le bon homosexuel qui transforme un flic en bisexuel, le couple qui se trompe ouvertement pour le bien-être de leur relation (Sarah qui explique à Mehdi qu'elle le trompe car elle a « trop de respect pour lui »), le médecin acariâtre mais qui se révèle exemplaire, le flic qui assume son homosexualité sans problème (surtout d’origine magrébin). C'est l'inversion de la liberté de mœurs pour nous délivrer le sempiternel message sur la libération homosexuelle où aucune question critique n’est posée. On est dans du cinéma militant, bourré d’anachronismes, autofictionnel qui ne sort jamais du petit contexte pour l’envisager à plus grande échelle et qui se vérifie par le « roman » qu’écrit Sarah sur la relation entre Manu et Mehdi pour « témoigner ». Le psychologisme comme effacement de la réalité.
Le portrait bouleversant d'une société en crise d'identité face à l'apparition du sida. Un nouveau jalon dans l'oeuvre de Téchiné, grand révélateur des angoisses et des frustrations de l'homme face à la mort, qui n'en oublie pas pour autant la vie.
Il y a de bonnes raisons d'aime ce film. Seulement, il part un peu dans tout les sens. Le message porté par ce long est fort et émouvant, bien transmis, mais un peu foulli. L'atout majeur de ce film, ce sont bien sur les témoins, joués par quatre talentueux acteurs. Et un espoir - encore - pour le cinéma, Johan Libéreau. Julie Depardieu - la meilleure des témoins - est comme d'habitude excellente, mais il faut également saluer la prestation excellente de Michel Blanc, puis celle de Johan Libéreau, celle de Sami Bouajila, et un peu moins celle de Emmanuelle Béart. Téchiné est quand même un grand artiste, respectable.
"Les témoins" est un film émouvant et beau qui parle de l'homosexuailité, en évoquant des amours insouciantes en première partie. Puis, dans une seconde partie, un mal mystèrieux apparait bouleversant les relations entre les personnages. Il s'agit d'un film choc sur l'apparition du sida, qui est néanmoins rempli d'émotion...
Le sujet (le SIDA) est bizarrement très peu traité au cinéma, et le film mériterait pour cette seule raison d'êter vu.
Le film se passe dans les années 80, et André Techiné a trouvé un rendu de couleurs et un grain de pellicule qui rend parfaitement d'époque. Du coup, j'ai trouvé les anachronismes chocants (sans tous les cités: Le Crédit Lyonnais a une enseigne LCL toute fraîche, les bus défilent avec de la pub pour Navigo, on voit des Twingo partout, etc.)
Manu, le jeune gay qui monte à Paris pour trouver du travail est superbebement interprété par Johan Libéreau que j'avais déjà remarqué dans "Douches Froides". Les acteurs jouent très bien leurs rôles dans l'ensemble.
André Téchiné traîte du thème de la mort qui se rapproche pour le sidéen et du temps qui passe. Malheureusement, pour le spectacteur aussi le temps passe, et parfois bien lentement. J'ai vraiment senti des longueurs dans le film.
Un film boulerversant qui traite du sida et qui nous précipite dans le monde de Manu ( jeune homosexuel joué par Libéreau ). Celui ci va d'abord rencontrer Adrien ( autre homosexuel, mais plus agé ) qui va le présenter à ces amis. Là, un des amis d'Adrien se rend compte qu'il est attiré par ce jeune Manu. Ils vont entamer une relation alors que l'amant de Manu ( Sami Bouajila )est marié avec une femme et à un enfant. S'enchaine des crises, hurlements et passions qui vont se déchainer au fur et à mesure de l'avancée du film. A noter que maladie est vue de facon trés juste et que le film nous surprend au fur et à mesure. Bonne fin et BO super.
C'est l'histoire de Manu, petit provincial débarqué à Paris qui va semer le trouble dans l'esprit d'un paisible docteur homosexuel et dans l'équilibre inexistant d'un couple incompréhensible. Il plane au dessus de lui le virus du sida, qui laissera les années 80 exhsangues d'une maladie incurable et inconnue. Téchiné avait déjà prouvé qu'il était un formidable conteur des moeurs dans ses précédents films. Dans les Témoins, il surpasse sa maîtrise d'un scénario à la mécanique implacable grâce à une direction d'acteur sans faute. Le jeune Johan Libéreau incarnant Manu est confondant de talent, et s'avère être la véritable révélation de ce film. Michel Blanc joue son rôle de pygmalion à la perfection, tout en finesse, sans tomber dans l'émotion inutile. Quant à Sami Bouajilah, il transcende son personnage d'homme frustré et se surpasse en homme poussé dans ses retranchements d'un désir coupable. vraiment, une très belle oeuvre, du beau cinéma français, et une belle étude de caractères comme il y en a trop peu en ce moment.
Le film n'a certes pas la force et l'énergie des Nuits fauves, qui traite du même sujet, mais constitue néanmoins un très bon film. Le scénario prend son temps pour introduire la maladie et les dégats qu'elle produit sur les malades et leur entourage dans l'histoire et laisse la première heure au spectateur pour faire connaissance avec les personnages. La distribution fait beaucoup pour le film qui a aussi le mérite de rappeller le climat de psychose et d'ostracisme qui entourait l'apparition du Sida au début des années 80.
Un film très particulier. Un peu lent, il est vrai. Mais il ouvre sur une réflexion, presque une prise de position. Il traite d'un sujet grave, donc ce n'est pas du divertissement pur, mais malgré tout un très beau long-métrage.