Derniers Avis sur Samouraï sans honneur

Bon film de chambara qui défend la veuve et l'orphelin à la pointe de son sabre et de son honneur (ou du moins de ce qui lui en reste). C'est bien vu quoiqu'un peu théâtral par moment (mais c'est un défaut fréquent au cinéma japonais) et j'aime l'idée du héros qui s'en va, seul vers d'autres aventures. Comme Ichi ou Zatoichi.

Mouais. Je n'ai pas accroché. Scénario un peu complexe, un héros (ou plutôt un anti-héros) qu'on a envie de baffer, des scènes parfois abracadabrantesques (un manchot qui se joue de dix hommes armés jusqu'aux dents, et ce du début à la fin, faut quand même pas pousser mémé dans les orties), une musique d'ambiance japonaise (donc "d'écoute difficile" pour rester poli). Je préfère de loin Zatoichi.

Il est laid, il est estropié (un œil, un seul bras, un demi-carré de chocolat…), il a mauvais caractère, mais il a bon cœur. Pendant japonais du Sabreur manchot, le personnage de Tange Sazen a été crée dès 1928 et dont on pouvait suivre les aventures dans un feuilleton. Remis au goût du jour, Tange Sazen prend les traits de Nakamura Kinnosuke et qui parvient à être aussi effrayant qu’attachant, et qui surtout confère beaucoup de charisme au personnage. Mais le film ne tourne pas uniquement de ce manchot-borgne puisque les seconds rôles sont particulièrement travaillés et importants, sans compter qu’ils sont nombreux. Tous courent après une jarre contenant le plan d’un trésor caché. Qui emportera la jarre désignera la survie ou la mort d’un clan entier dont un intendant du shogun vise la destruction… Si le film n’atteint pas l’esthétisme et la beauté de Goyokin, il n’en est pas moins un très bon film de chambara dont tous les codes sont réunis pour réjouir les fans. Le guerrier solitaire, le grand rival pour le combat final, des innocents à protéger… Sans transcender le genre, le film est très honorable.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques.htm)