En 1986, Nicolas Cage commence vraiment à se faire un nom dans le cinéma indépendant américain, surtout après Birdy d’Alan Parker, dans lequel son second rôle a marqué les esprits.
Le voilà donc dans son premier film où il est seul en tête d’affiche, The Boy in Blue. Ironie du sort, le film n’est pas américain, mais canadien. Sous prétexte de parler d’aviron et d’innovation technique qui changèrent la face de ce sport à jamais (le siège coulissant), le film est un véhicule parfait pour Nicolas Cage, justement, qui y trouve un rôle assez similaire à ce qu’il a eu auparavant : un type sympathique, attachant, vraiment très étrange et incontrôlable. Contrairement à Cotton Club où il prend le mauvais chemin, dans The Boy in Blue, son personnage n’a qu’une envie en tête : s’amuser et ça passe forcément par l’aviron. Nicolas Cage donne le maximum et se trouve être parfait pour ce rôle, tandis que les seconds rôles comme Christopher Plummer et David Naughton sont tout aussi bons. Le film de Charles Jarrott, bien qu’il soit réalisé de manière impersonnelle, est plutôt bien écrit et ne perd jamais la légèreté dont il fait preuve dès ses premiers instants. Malheureusement, la musique omniprésente de Roger Webb est assez datée et finit par très vite casser les oreilles des spectateurs des années 2000’s, 2010’s, même s’ils aiment les synthés hallucinés…
The Boy in Blue n’a rien de bien original ni même de bien indispensable. En revanche, c’est clairement un bon film du samedi soir, une jolie petite trouvaille qui aurait méritée d’être plus connue.