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ferdinand75
571 abonnés
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2,5
Publiée le 3 juin 2018
Un film décévant , car trop politiquement correct. Il veut dénoncer le racisme des années 50, mais la manière est un peu lourde. Le film alterne entre la satire , la farce, la comédie et ne trouve pas vraiment son chemin.Le petit garçon joue vraiment très bien, et sauve un peu le film du désastre.. Un impression de "déjà vu" pour un film qui manque de rythme ....
le film s'en sort essentiellement grâce à son ton décalé et l'atmosphère réussie de ce lotissement des années 50. Pour le reste, les deux intrigues principales se parasitent et ne parviennent pas malgré le lien de ces deux enfants (vivant chacun un drame bien différent et tous deux pris en otage par des adultes effrayants) à faire la différence. Le film avait pourtant une belle affiche tant à l'écriture, la réalisation et dans la distribution. Dommage...
Un script des frères Coen ne finit pas dans les mains d’un prodige, mais on sent énormément de retenus quant à l’approche des valeurs qu’on y véhicule. Là où nous avions l’habitude d’observer des personnages ordinaires sombrer dans la décadence et dans une chute incontrôlable, la dramaturgie de George Clooney repose sur la généralisation de ses propos. Il étend sa vision à un état d’esprit conservateur, nous replongeant dans une époque où les différences généraient bien plus de conflits que de profits dans la société.
Grandement amputé d’un décalage comique régulier, le film prétend bien trop de choses pour qu’on le prenne au sérieux. On se garde cette infime partie pour la famille Meyers. Afro-américain et mal accueillis, le constat se renforce lorsqu’on assiste à des échanges qui laisse une distance certaine entre deux mondes. Les regards de voisins perplexes ne sont que le prélude d’une violence qui font resurgir les cicatrices du passé. Cependant, cette approche ne sert que de trame de fond. Elle permet notamment de rythmer le récit principal, où la famille Lodge est victime de leur insouciance, vis-à-vis de leurs nouveaux voisins, avec qui ils partager le même sentiment de répression, mais qui n’auront pas la même destination au bout du parcours.
L’idéal d’une vie Américaine peut se résumer aux quartiers pavillonnaires de Suburbicon, ville dont la routine finit par ronger les fantasmes les plus démesurés. Gardner Lodge (Matt Damon) mène une vie paisible jusqu’à ce qu’un drame fasse irruption et change complètement son regard sur les décisions qu’il prendra. Julianne Moore, figure maternelle idéale mais controversée, soutien la morale de Gardner avec une distance froide et amusante. Le contraste donne un mélange rationnel de folie et de complexité. A partir de là, ce personnage se rapproche plus de ce que l’on attendait d’un apprenti Coenien. Il ne reste plus qu’un élément pour compléter le portrait et on le retrouve auprès de Nicky (Noah Jupe), l’enfant unique. De son point de vue, la violence est une nourriture indigeste et les effusions d’hémoglobine qui s’ensuivent ne lui font pas toujours justice.
Tout tourne autour des référentiels que l’on présente élégamment. Combine et compagnie serait la ressource principale d’une odyssée mal menée, bien que bien pensée. Le jeune Nicky recherche dont un guide dans la vie, voir plusieurs. Il le retrouve rarement auprès de ses parents et encore moins auprès des inconnus qui l’entourent. Et c’est pourtant là le défi qu’on lui impose. Ses repères son devant lui et non derrière. Il se doit d’affronter la figure paternelle afin de s’en émanciper. La lecture est à sens unique ici et propose également la notion de responsabilité. Le devoir civique est une veine qui ancre l’état d’esprit d’une société. Si les bases sont rejetées et non acquises, il ne reste plus que la vengeance et la solitude comme échappatoire. Le paradoxe est donc à son comble et on parvient à rendre notre univers plus vivable qu’autrefois.
« Bienvenue à Suburbicon » détourne donc le style comique Coenien afin d’évoquer une certaine sensibilité. Les États-Unis sont sujets à de nombreux conflits interraciaux, comme partout dans le monde, mais la culture et l’héritage des habitants font que la rage devienne un fléau, refoulée en chacun. Malheureusement, Clooney trébuche sur une narration à fort point de vue politique. Il est dommage de laisser le divertissement de côté pour laisser le sous-entendu prendre les rênes. On se permet de tout justifier et de ne pas prendre un temps suffisant pour la rétrospective. Le fait de nous laisser immerger dans la vague de haine n’est pas forcément la seule solution afin de résoudre les problèmes sociétaux. Le film aborde al problématique avec énormément de fermeté, mais promet néanmoins un divertissement suffisant, saccadé en plusieurs séquences bouleversantes.
Univers particulier, mise en scène grinçante et macabre, le tout teinté d'humour noir. Le casting est convaincant mais je ne pense pas que ce film soit un incontournable.
Une comédie très très légère , plus policier qu'autre chose. On sent la patte Cohen, le style Clooney. C'est très bien joué, les personnages sont intéressants.mais on a du mal à situer l'action dans le temps. On sent le coté critique. Dommage que le synopsis sur Prime dévoile trop de l'histoire.
Un peu de mal à entrer dans ce film du fait d’un rythme vraiment très lent. Puis peu à peu on se laisse happer par l’histoire. Et au final quel scénario, quelle interprétation et une réalisation qui replonge dans une ambiance de thriller classique.
Matt Damon a-t-il voulu rendre service à son pote Clooney en interprétant un rôle si affligeant, un rôle qui ne mettra certainement pas en valeur ses talents d'acteur. L'attrait de l'histoire réside dans sa version vert pastel, ambiance années 50 de l'Amerique puritaine, belles Chevrolets et maisons colorées. Au delà, une histoire simple de meurtre dans un quartier paisible, d'une banalité presque décevante où le principale rôle reste le petit garçon de la famille. Une trame mollassonne à l'intrigue devinable dés les premières minutes. Clooney signe là une petite histoire que les acteurs ne réussirons pas à mettre en valeur.
Une satire particulièrement grinçante sur l'Amérique des 50's, réalisée par Georges Clooney sous influence des frères Coen. Une petite pépite, dommage que le film ne soit pas parfait.
Georges Clooney a trouvé dans cet ancien scénario des frères Coen l’occasion de se moquer de ses compatriotes américains. Bien que l’action se situe dans les années 50, on comprend très vite le message anti-Trump que Georges Clooney veut faire passer. Ne voit-on pas des américains moyens histériques et racistes construire des murs et s’abreuver de fausses nouvelles aux informations télévisées. Composé de 2 histoires distinctes, l’une fait social raciste, l’autre, fait divers sordide, le film s’en donne à cœur joie pour montrer des américains abjects et hypocrites. La farce est corrosive et l’on est en effet pas loin par moment de l’univers des frères Coen , situé entre « Fargo » et « Sang pour sang ». La réalisation de Georges Clooney est bien sûr plus sage que celle des frères Coen et c’est le grand bémol du film. Cette faiblesse est largement composée par des acteurs qui en font des tonnes pour montrer la cupidité et la bêtise humaine. Au final, « Bienvenue à Suberbicon » est plus proche de « Zombieland » que de « Barton Fink » et, à défaut d’être un chef d’œuvre est tout de même réjouissant à voir.
Réalisé par un bon Clooney qui a reçu un coup de main à l'écriture des frères Coen, vous pouvez imaginer le style de film que c'est. Au final un bon film mais un sous Coen.
Agréable surprise dans la lignée des films des frères Cohen (une inspiration pour Clooney, pour sur)...je m'attendais à un film ennuyeux (pour rester poli), et j'ai bien accroché, au fur et à mesure que les rouages du scénario se mettent en place. Atmosphère très étrange, et grand jeu d'acteurs sont au rendez vous, avec un film qui vous emmène là où vous ne pensez pas aller!
Dans une cité pavillonnaire dans les années 60, une famille bien sous tout rapport se révèle toute autre. Une critique en demi teinte des valeurs américaines de l'époque, racisme, consumérisme etc.. il faut voir ce film (écrit par les frères ) comme une satire au moins au deuxième degré. Le petit garçon n'est pas gâté dans ce film, on y retrouve un moment un hommage à "la nuit du chasseur" je crois. C'est dérangeant, eh bien c'est réussi, c'est fait pour cela.
Si l'intrigue principale est intéressante, pourquoi y avoir juxtaposer une comptine politiquement correcte d'une famille black s'installant chez les WASP ? Il serait intéressant de filmer d'ailleurs l'expérience inverse. Reste un film correct mais dont on a du mal à déterminer la style.
Le synopsis de Suburbicon laisse imaginer quelque chose d'incroyable mais l'histoire est en fait banale donc décevante. Cependant la manière dont est réalisé le film est remarquable. Suburbicon est à la fois amusant et très dérangeant par sa violence surtout morale. Ce type d'histoire a malheureusement vraiment existé.
Ses habitants n'appréciant guère qu'on leur mette leur beaufitude sous le nez, Suburbicon - situé dans les années 50 -, a fait un bide au Pays de Trump, la critique de la way-of-life de la classe moyenne de l'époque renvoyant sans doute à trop d'introspection ces accros aux blockbusters infantilisants. Cette partie "remise en question" n'est pourtant que la partie émergée ( et quasiment distincte) d'un petit bijou de thriller déjanté dont les frères Coen ont le secret, respectueusement mis en scène par un Clooney qu'on sent jubiler, petit bijou qu'apprécieront à sa juste valeur les habitants pleins de bon goût du Pays de Choron.