Rien de bien innovateur non ... juste le remake d'un film thaïlandais qui avait fait son petit bout de chemin 5 ans auparavant, auprès du public européen, et que les 'Ricains ont voulu reprendre à leur sauce. Que la machine hollywoodienne soit dès lors lancée !
Aux commandes de ce projet aux airs de « produit recyclé », 2 frenchies : débutants mais qui semblent avoir trouvé leur voie en tant que réalisateurs. 2 après leur premier films « Ils » (film français), ils récidivent dans le genre de l'horreur, mais voient les choses en grand, en s'envolant cette fois-ci pour les Etats-Unis, prenant en route une Jessica Alba, qu'ils ont le luxe de s'offrir.
A partir de là, ils ont certes leurs preuves à faire, mais la machine peut être lancée : le casting est vendeur, le synopsis accrocheur ! Résultat obtenu, on constate alors un certaine maîtrise du montage, une efficacité dans la mise en scène, un mauvais goût évident pour solliciter un suspense haletant, par l'emploi de ficelles bien trop usées, une intrigue plus ou moins pertinente, qui aurait été plus méritante avec un semblant d'authenticité. Car force est de constater qu'elle se contente du minimum standard, comme si l'efficacité suffisait au film.
La vérité est qu'on assiste à un film « convaincant malgré tout », qu'on prend plaisir à regarder pour la seule et unique raison que la machine hollywoodienne sait maîtriser l'ensemble et sauve les apparences, grâce à une ambition, un ego superficiel qui amadoue, convainc la majorité, charme. On a d'autant plus le sourire à la sortie du film, sachant que Jessica Alba, bien plus inspirée qu'en super héroïne, a assuré avec évidence : loin des clichés de sa « beauté universelle », elle se révèle à fleur de peau, totalement habitée dans le rôle d'une jeune fille qui recouvre la vue grâce à une greffe de la cornée, ayant dès lors des visions terrifiantes de morts et de fantômes inexpliquées. Un point de plus pour le film, que les réalisateurs ont bien compris, par leur mise en valeur en continue de l'actrice (non ! pas que ses formes) dans les plans.
Pas de ratage, juste un remake bateau, sans âme, dont on oublie trop souvent les défauts et qui a "ou semble avoir" toutes les cartes en main pour plaire. Que c'est frustrant quand le dévergondage paye...