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    Les Ambitieux
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Les Ambitieux" et de son tournage !

    Viard-Corsini, après "La Nouvelle Eve"

    Les Ambitieux marque les retrouvailles de Catherine Corsini avec Karin Viard, huit ans après La Nouvelle Eve, une comédie qui avait remporté un beau succès critique et public en 1999. "Entre elle et moi, il y a une similarité de rythme, de tempo", déclare la réalisatrice. "Elle colle instinctivement à ma façon de voir les scènes jouées (...) Elle a cette rapidité de jeu que j'aime, comme dans les comédies américaines, justement. Elle va tout de suite à l'essentiel (...) Mais je ne voulais pas la reprendre pour lui refaire jouer La Nouvelle Eve (...) Elle a souvent eu des rôles de fille mal dans sa peau. Là, je voulais qu'elle accède à plus de féminité." De son côté, l'actrice lance : "Après La Nouvelle Eve, je m'étais juré qu'on ne m'y reprendrait plus ! Je plaisante à moitié : le tournage des Ambitieux s'est déroulé de manière beaucoup plus agréable et joyeuse, sans doute parce qu'on avait un film en commun dans les pattes et qu'on se connaissait mieux. On s'est jeté dans les bras l'une de l'autre et j'ai appréhendé notre travail avec beaucoup plus de confiance et de liberté. Catherine est âpre mais il suffit de savoir la prendre. Et puis elle a une qualité rare chez les metteurs en scène : elle ne veut pas tout maîtriser, elle sait accueillir lespropositions de jeu des acteurs."

    L'ambition de la cinéaste

    Catherine Corsini précise ses intentions : "J'aime les comédies. J'aime les mélodrames. J'avais très envie de retrouver Karin Viard, mais je voulais lui proposer un rôle qui luiaille comme un gant et qui explore d'autres voies que celles que nous avions parcourues ensemble dans La Nouvelle Eve. J'ai cherché à faire un vrai film de couple. Couple d'acteurs, couple d'amoureux. J'ai voulu une comédie contemporaine qui ait à la fois de la légèreté mais aussi de la profondeur et de la gravité sur les thèmes du pouvoir, de la légitimité, de l'engagement. Il fallait pour cela que les personnages et les acteurs acceptent de tomber les masques et arrivent à dévoiler une part de leur vérité, de leur moi intime. Karin Viard et Eric Caravaca m'ont prouvé tous les jours leur profond attachement à ce projet et le film leur doit beaucoup. Grâce à eux les personnages se transforment et nous émeuvent quand ils ne nous font pas rire."

    Film-fable

    Auteur de films légers comme La Nouvelle Eve et plus sombres comme La Répétition, Catherine Corsini a cette fois mêlé différents registres : "Au début du film, j'avais l'impression de revenir aux Les Amoureux, de retrouver les marques d'un cinéma plus réaliste, plus intimiste", explique-t-elle. "L'arrivée à Paris et l'apparition de Judith, avec ce personnage typiquement parisien évoquait davantage La Nouvelle Eve. Au final, le croisement de ces deux genres aboutit à autre chose encore, qui serait de l'ordre de la fable sur l'ambition. Aujourd'hui c'est davantage la transposition et le récit que le réalisme et la chronique qui m'intéressent : faire croire à des personnages, à des sentiments amoureux, être dans le genre. Quand on est dans le genre, on est dans le cinéma, on sort de l'obsession du vraisemblable, du réalisme. Pourtant au scénario, je ne savais pas exactement où j'allais. Quelle humeur allait s'imposer. Le genre et le ton du film se sont plutôt trouvés à la mise en scène. Je suis partie avec l'envie de faire rire, pour vite retomber sur des choses plus émouvantes, plus profondes, plus sincères."

    L'écriture

    Pour l'écriture du scénario, Catherine Corsini s'est adjoint les services de deux cinéastes : Cédric Kahn et Benoît Graffin (auteur du Café de la plage, également connu pour sa collaboration avec Pierre Salvadori).

    La vie est un roman

    Julien, jeune homme ambitieux, rappelle forcément des héros de la littérature, comme le reconnaît d'ailleurs la cinéaste : "Oui, Julien est porté par mon attachement aux héros de la littérature du XIXe qui raconte la montée à Paris de jeunes provinciaux. La réalité est peut-être assez différente aujourd'hui mais dans ces livres, Paris est représentée comme la ville où tout peut advenir, en tout cas par laquelle il faut passer si l'on veut réussir." Eric Caravaca confie pour sa part : "Je venais d'adapter un roman au cinéma [son film Le Passager, d'après La Route de Midland d'Arnaud Cathrine], j'avais fréquenté un peu ce milieu littéraire. J'ai donc repensé à tout ça et j'ai relu un peu Balzac. Lucien Rubempré, le héros balzacien des Illusions perdues, n'était pas loin dans ma tête. Je ne sais pas si je pensais vraiment à Balzac quand j'étais en train de jouer mais tout ce qu'on lit laisse une trace, ouvre un imaginaire indispensable pour un acteur. C'est un beau matériau."

    Amis américains

    A propos des scènes montrant Julien en pleine rédaction de son roman, la réalisatrice ose une comparaison inattendue : "La référence est un peu prétentieuse, mais, j'avais vu Million Dollar Baby de Clint Eastwood et je me disais que j'aurais aimé filmer l'écriture comme lui filme la boxe : comme quelque chose de dynamique et vivant. Je voulais montrer que l'écriture n'est pas seulement un exercice abstrait mais un effort, un travail concret. Le cerveau est un muscle et la réflexion est une gymnastique, un entraînement." Eric Caravaca cite un autre film américain pour parler de Julien, son personnage dans Les Ambitieux, qui l'a séduit par son "ambiguité" : "Je n'ai pas jouébeaucoup de personnages comme Julien. Peut-être mêmejamais. En général, j'incarne des personnages entiers. Ca ne veut pas dire qu'ils ne se posent pas de questions mais ils ne sont pas ambigus. C'est d'ailleurs assez rare, les personnages ambigus. C'est pour ça que j'aime tant le héros de Match Point de Woody Allen. Je suis sorti de ce film totalement angoissé : j'étais en totale empathie avec le personnage (Chris, Jonathan Rhys-Meyers). Je le voyais tiraillé par ses désirs contradictoires mais tellement humains. Quand j'ai lu le scénario des Ambitieux, je me suis dit que Julien ressemblait à ce genre de personnage."

    Partenaires particuliers

    On note les brèves apparitions de deux cinéastes : Olivier Jahan, l'auteur de Faites comme si je n'étais pas là, déjà aperçu dans Les Amoureux et La Nouvelle Eve, joue un rôle de libraire. Et on reconnaît, parmi les invités du cocktail, Brice Cauvin, l'auteur de De particulier à particulier... un film dans lequel Catherine Corsini jouait le rôle d'une réalisatrice face à des comédiens lors d'une séquence de doublage.

    Hommage

    Le film est dédié à la monteuse Sabine Mamou, qui avait travaillé sur La Nouvelle Eve et La Répétition, et qui est décédée en décembre 2003, à l'âge de 45 ans.

    Jacques a dit

    Dans deux films qui sortent à quelques jours d'intervalle, on retrouve le comédien Jacques Weber dans deux rôles presque identiques : dans Les Ambitieux de Catherine Corsini (sortie le 24 janvier) comme dans Odette Toulemonde d'Eric-Emmanuel Schmitt (sortie le 7 février), il joue le rôle d'un journaliste littéraire qui descend en flammes un ouvrage lors d'une émission de télévision...

    Monstres sacrés

    Pierre Arditi avait été pressenti pour jouer le rôle de Saint-Clair, finalement tenu par Jacques Weber.

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