Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 735 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 26 février 2014
Una O'Connor est catègorique: elle a vu un malheur, un terrible malheur! Les forces du Mal vont se dèchaînèes sous les traits de Ivy Lexton! Basèe sur la nouvelle « The Story of Ivy » par Marie Belloc Lowndes, cet excellent thriller est non seulement l'une des meilleures rèussites de Sam Wood, mais en plus une pièce maîtresse du vaste bestiaire fèminin du film noir! A force de talent, Joan Fontaine rèussit à faire ressentir au spectateur la dangerositè de son personnage! Tout noir qu'il soit sur le plan plastique, les gros plans que nous concocte Wood pour son actrice principal sont renversants de beautè dans un rècit ponctuè d'images inoubliables: le feu d'artifice sous le kiosque, un baiser plus fort que le bruit du tonnerre, le regard posè sur la fiole d'un poison (produit incontournable des assassins), le sac à main dans l’horloge, le final dans la cage d’ascenseur...C'est d'ici qu'il faut partir si l'on veut dècouvrir la plus grande performance de Joan Fontaine au cinèma et certainement pas de "Unknown Woman" qu'elle tourna l'annèe suivante sous la direction de Max Ophüls! Brillant et vènèneux, "Ivy" rèvèle des profondeurs insondèes de sèduction et de violence impitoyable, rarement aperçues chez les personnages fèminins des films noirs d'antan (Gene Tierney dans "Leave Her to Heaven" en sera la pierre angulaire), et compense ses exploits machiavèliques par une vulnèrabilitè qui met à genoux tous ses partenaires masculins! Autre point fort, la musique de Daniele Amfitheatrof est à l’unisson avec l'intèrioritè du personnage de Ivy Lexton et la tension de l’histoire...
Il y a deux choses remarquables dans ce thriller victorien de très bonne facture : d'abord une grande et sublime actrice au sommet de son art et ensuite un personnage remarquable par sa justesse... La grande et sublime actrice n'est autre que Joan Fontaine et on parle bien du personnage qu'elle incarne. D'habitude quand on parle de garce de film noir, on parle d'une femme qui prépare minutieusement, commet ou fait commettre un ou plusieurs meurtres tout en calculant avec une froideur terrifiante les conséquences possibles et comment réagir le mieux face à celles-ci ; bien sûr un petit grain de sable dans une mécanique a-priori parfaite vient généralement au final lui rappeler que "le crime ne paie pas". Là on n'est pas du tout dans ce genre de femme. On a juste affaire à une femme un peu trop fascinée par l'argent qui va commettre des actes dans l'instant sans véritable calcul et qui va être totalement paniquée face à des conséquences imprévues la plupart du temps pour elle. Ce qui fait qu'on ressent plus de la pitié que de la haine pour cette criminelle bien ordinaire très subtilement incarnée par une Joan Fontaine véritablement au meilleur de sa forme.
En français, "Le crime de Mme Lexton". A voir pour le talent et la beauté de Joan Fontaine. Celle-ci attire tous les feux sur elle et brille outre mesure dans un film réalisé entièrement autour d'elle. S'appuyant sur un scénario solide qu'on croirait tout droit sorti d'un classique de Balzac ou Zola, Sam Wood réalise un film, qui, sans atteindre les sommets du genre, se laisse plaisamment regarder. Pour le reste, l'intrigue est cousue de fil blanc et laisse peu de place aux rebondissements.
Le titre français de Ivy est Le crime de Mrs Lexton. C'ets un mélange de film policier, de romance, et de film d'époque. Joan Fontaine, au fait de sa beauté, incarne une jeune femme qui séduit toutes sortes d'hommes, jusqu'à ne plus pouvoir se dépétrer de situations de plus en plus compliquées. Aussi commet elle une crime pour se débarasser de son mari, faire accuser son amant, et pouvoir rejoindre un milliardaire qui ne sait rien de tout cela. La très belle photo noir et blanc, les décors, plans, et mouvements de caméras créent une ambiance de mystère et de (léger) suspens. L'interprétation est d'un très bon niveau, avec le toujours excellent Sir Cedric Hardwicke en inspecteur tenace. La fin est un peu ridicule avec cette chute mortelle de l'héroine dans une cage d'ascenseur. Cette mauvaise femme fatale devait mourir selon les codes en vigueur à l'époque à Hollywood. Les censeurs et autres gardien des bonnes moeurs étaient sans doute passés par là.