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DOMFIT78
10 critiques
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1,0
Publiée le 29 septembre 2006
Ce film est ennuyeux, et ne nous apprend rien, ni sur le cinéma, ni sur Berlusconi, ni sur l'histoire personnelle de cet homme qui ne comprend rien, ni au cinéma, ni à Berlusconi, ni à sa propre histoire.... Les personnages sont esquissés, le film n'a pas d'unité, ni de trame, ne démarre pas et n'a même pas de fin ....on sort avec le sentiment d'avoir perdu son temps et d'avoir été floué...
Pour moi, le grand oublié du palmarès du Festival de Cannes 2006 s'intitule "Le Caïman". Précédé d'une image plutôt trompeuse, le film a fait fuir bon nombre de spectateurs pour connaître un démarrage catastrophique en salles. Quel dommage pour du si bon Cinéma ! Un producteur culte mais inactif depuis dix ans annonce son retour. Son projet s'engage bien mal et il jette finalement son dévolu sur le scénario qu'une ravissante jeune femme lui propose. Cette dernière est jouée avec beaucoup de naturel par Jasmine Trinca. A côté des difficultés à lancer le chantier du film, Bruno Bonomo (Silvio Orlando) fait face à la fissuration de son couple, préservant encore les apparences du ménage pour le bien des enfants avant de quitter définitivement le foyer. Bien que ce soit un drame, les occasions de sourire se présentent, les rocambolesques aventures d'Aidra que Bruno raconte à ses fils sont par exemple très drôles ! Dans cette histoire de séparation ordinaire, le temps consacré à la fiction politique pourrait paraître faible, mais on perçoit très bien que ladite fiction est une émanation de la réalité. De ce fait, impossible de nier l'impact du propos du "Caïman". Plusieurs plans pourtant simples parviennent d'ailleurs avec brio à retranscrire des idées fortes. Ainsi un travelling de nuit sur des habitations aux fenêtres éclairées, accompagné du son de la télévision, marque l'emprise sur les médias du Caïman et l'inexorable propagation de son discours démagogique. Et lorsque dans l'une de ses premières apparitions on le voit avancer dans un couloir entouré de ses sbires, l'image d'un Darth Vader nous vient à l'esprit, représentation symbolique du Mal. La fin grandiose nous laisse estomaqués. Ce long-métrage engagé, au ton très contemporain, ancré dans l'Italie actuelle, évoque aussi l'état du cinéma transalpin (y compris ses étonnantes spécificités, comme le fait qu'Aurelio De Laurentiis ait racheté... le club de foot mal en point du Napoli !). Bravo monsieur Nanni Moretti.
Une étoile pour la critique de Beslusconi. Le reste est chiant au possible, on ne s'entéresse pas du tout aux déboires sentimentaux de ce petit producteur, qui sont précisément tournés comme les films dudit petit producteur (même si c'est voulu), et c'est long, c'est long, que c'est long ....
Un film qui manque de rythme et qui est très fouillis même si les personnages sont attachants... Ca oscille entre la tranche de vie et le film plus revendicatif. En fait, c'est plein de bonnes idées qui partent dans tous les sens mais sans la moindre unité, bref un gros patchwork confus. Dommage, je m'attendais à un Caïman plus mordant.
Le caîman est bien plus qu'une simple satire du berluconisme. A travers le portrait de Bruno, producteur de séries Z, attrapant subitement une conscience politique, Moretti nous parle de son amour du cinéma et du sens civique trônant tout en chacun. Le film drôlatique est mené avec intelligence et finesse. L'acteur principal est magnifique de truculence. Un petit prix à cannes ne serait pas immérité.
Un film bancal...et très touchant, et cela d'autant plus qu'il assume ses désequilibres, ses apories, ses manquements divers. Un film à tiroirs, qui met en parallèle l'histoire d'un homme, d'une société et celle d'un certain cinéma. Ce qui attendent une charge anti-Berlusconi en seront pour leur frais, car Berlusconi est montré bien plus comme le symptome "parfait" d'une société se délitant que comme la source des maux qui frappent l'Italie. D'ailleurs, Moretti invite les adversaires de Berlusconi ( et la gauche en premier) à une réelle (et jusqu'ici inéxistante) remise en cause, et c'est l'Italie toute entière qui en prend le plus pour son grade au bout du compte. Et à travers l'hommage à la série "B à Z" italienne ( de Mario Bava à son fils Lamberto, des péplums des années 60 aux oeuvres d'un Castellari) et son essouflement, on voit également s'effondrer la vie d'un homme qui se refuse le plus longtemps possible à faire fâce à la réalité. Il en ressort un film confus peut-étre, foisonnant sans doute et où Moretti s'offre le luxe de laisser parler une forme d'hyper-émotivité sans s'en excuser mais en évitant également le pathos larmoyant . Et au-délà d'un constat d'échec cinglant, il laisse entrevoir un espoir. Peut-être.
Le Caiman s'impose comme étant l'un des films les plus réussi de l'année et donc l'un des meilleurs de Cannes.Moretti signe ici un film en hommage au série Z italienne,tout en dénonçant la politique de Berlusconi,a travers la réalisation d'un film dans le film qui s'inspire des événements les plus marquant de sa vie.Il ajoute à cela des extraits de conférence auquel participe Berlusconi qui sont pour le moins choquant et donc bien choisi.Moretti ajoute à cela une histoire d'amour ente un couple qui se cherche et qui finira peut être par se trouvé sur la magnifique chanson de Damien Rice. Je ne dévoilerai pas la fin mais je la trouve vraiment grandiose,le dernier plan donne un sens au film avec une musique extremement bien choisi,et le tout fait vraiment froid dans le dos!
Le Caïman nous est présenté comme un pamphlet contre Berlusconi. On pouvait donc sattendre donc à voir le Fahrenheit 9/11 italien. Or, Le caïman ce nest absolument pas ça. Pourquoi ? Parce que Nanni Moretti a choisi de mettre en scène lhistoire dun réalisateur qui peine à monter un film sur Berlusconi. Le réalisateur italien sattache en effet davantage à ce personnage du producteur, Bruno, extrêmement bien campé par Silvio Orlando, déjà à laffiche de La chambre du fils : il préfère filmer ses problèmes sentimentaux, sa vie de famille, ses problèmes au boulot plutôt que de mettre en scène le long mendat de Berlusconi. Cest un choix pour le moins étrange. En effet, quel est lintérêt de mettre au premier plan la vie dun producteur alors que le but du film était de blamer le président italien ? On a comme limpression que Nanni Moretti sest en quelque sorte dégonflé ou alors quil na pas pu, à limage du Bruno du Caïman, réaliser un film sur Berlusconi. On regrette dautant plus le choix de reléguer la critique du président au second plan car la fin, montrant le résultat du film produit par Bruno (Berlusconi le dernier jour de son procès), était extrêmement réussie. Nanni Moretti, extra en président dans une séquence finale qui réhausse le niveau du film : en dix minutes, le réalisateur a parfaitement cerné lhomme politique. A côté, la grosse heure et demi qui précède était facultative. Revient alors léternelle question : mais pourquoi ne pas avoir fait un film sur la vie de Berlusconi ? Pourquoi ne pas avoir réalisé Le Caïman, ce scénario dont on parle à longueur du film ? Parce que, même si la vie du producteur qui court à droite à gauche nest pas inintéressante, elle est loin dêtre passionnante : il cherche un légo jaune pour son gamin, se sépare de sa femme Le Caïman, cest en fait un film sur les coulisses du cinéma qui se laisse regarder mais qui laisse constamment l'impression que le réalisateur est passé à côté de son sujet. Dommage.
Une charge anti-Berlusconi qui s'égare peut-être un peu trop. Plutôt que jouer le choc frontal comme l'avait fait la réalisatrice de Viva Zapatero !, Moretti choisit de ne faire intervenir que graduellement et épisodiquement l'ex-président du conseil sous diverses formes (images d'archives nous permettant de nous remettre en mémoire certaines de ses interventions les plus croquignolettes, vision projetée d'un scénario fictif sur le personnage, tournage du film tiré du script et résultat final) et préfère suivre le destin d'un producteur minable mais attachant traversant une crise de couple. Outre une vision du cinéma de genre transalpin pas vraiment reluisante - grosso modo, c'est un passé qu'il vaut mieux oublier (les bisseux apprécieront...) - on pourra reprocher à Moretti de trop s'attarder sur les déboires conjugaux de son anti-héros et de perdre ainsi un temps précieux qu'il pourrait consacrer au flingage de Berlusconi. On finit toutefois sur une bonne impression, le réalisateur prenant le taureau par les cornes pour offrir une composition véritablement terrifiante du Cavaliere.