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    Le Caïman
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    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 août 2015
    Le nom et le synopsis sont un peu trompeurs, je m'attendais à un peu plus d'informations sur Berlusconi mais en fait c'est plus le portrait d'un producteur qui est un peu sur le déclin. Le film est centré sur sa psychologie, sa façon d'être, sa relation avec ses amis, ses deux enfants, son ex-femme etc... La préparation du film est un peu mis au second plan. C'est un peu dommage car le film n'est pas aussi pertinent qu'il aurait pu être plus intéressant, ça brosse quand même un peu le portrait de la société italienne et les conséquences de l'omniprésence de Berlusconi aux médias et surtout à la télé
    Val_Cancun
    Val_Cancun

    53 abonnés 764 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 août 2015
    Malgré son titre et son affiche assez trompeurs, "Il caimano" (2006) n'est pas un véritable biopic sur Berlusconi. Certes, il y est bien question du Cavaliere, mais de façon assez succincte, c'est un prétexte pour parler de la société italienne dans son ensemble.
    En effet, le 10ème long-métrage de Nanni Moretti prend pour (anti-)héros un producteur quinquagénaire, représentation de l'Italien moyen, dont le mariage et la société partent à a dérive.
    Dans ce contexte de déliquescence, cet homme se laisse convaincre par une jeune réalisatrice de produire un film sur Berlusconi, comme une sorte de baroud d'honneur.
    Il se retrouve alors confronté aux pires difficultés pour mener à bien ce projet, tant ses partenaires potentiels sont fatalistes face à la situation politique de leur pays et décrètent que le peuple italien l'est tout autant. En gros, tous sont complices en ayant voté au moins une fois pour l'actuel Président du Conseil, et ne souhaitent pas se replonger dans cette tragédie politico-économique.
    "Il caimano" montre bien comment au départ Berlusconi a conquis une majorité d'Italiens par le biais de son omniprésence télévisuelle, après être entré en politique pour échapper à la justice!
    Un portrait à charge donc, comme on pouvait s'en douter de la part de Moretti, homme de gauche qui s'oppose aux valeurs ultra-libérales du "caïman", et a fortiori à ses magouilles et à ses débordements verbaux, ironiquement rappelés ici par quelques images d'archives.
    Le film de Moretti ne convainc toutefois pas totalement, en raison d'une structure narrative un peu confuse, soulignée par quelques scènes familiales tragi-comiques qui paraissent en décalage avec le sujet politique. C'est de toute évidence la volonté de Moretti de mélanger les genres, mais perso "Il caimano" a fini par me perdre quelque peu au cours du récit, avant un dénouement réussi, une fois encore décalé mais fort.
    Un mot sur la mise en scène de Moretti, fluide et porteuse de sens, et sur la distribution de qualité (Silvio Orlando et Jasmine Trinca se mettent en valeur).
    Pour conclure, voici une œuvre intéressante, bien ancrée dans l'Italie du XXIème siècle, qui à défaut d'être passionnante de bout en bout apporte un regard pertinent sur la société transalpine et ses contradictions.
    Alain69
    Alain69

    4 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2014
    Un des meilleurs films de Moretti. D'une, il réussit parfaitement bien à jouer du film dans le film. À ce titre la scène de fin est sublime. La façon dont il glisse du tournage du film dans le film à ce second film lui-même est une réussite parfaite. Moretti y est par ailleurs glaçante en Caïman. De deux, au lieu de nous assommer d'un film-thèse, il a l'élégance de glisser son propos politique à l'intérieur d'une déclaration d'amour au cinéma doublée d'une comédie douce-amère sur l'amour et le temps qui passe - mais sans jamais insister, avec pudeur et délicatesse. De trois, la mise en scène est parfaite ! Tout passe par l'image, le cadrage, le découpage. Bref, une réussite à tout point de vue.
    Santu2b
    Santu2b

    248 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juillet 2018
    En pleine campagne des législatives italiennes en 2006, Nanni Moretti signe "Le Caïman" où il devient l'un des premiers réalisateurs transalpins à évoquer la figure de Silvio Berlusconi. Et il le fait de la manière la plus intelligente qui soit ; loin de constituer un portrait au vitriol façon Oliver Stone, Moretti l'aborde à travers le prisme d'un cinéaste de navets, remis en selle grâce à une proposition de long-métrage sur le controversé président du Conseil italien. Ainsi le film s'affirme à la fois comme une satire berlusconienne mais également un hommage au cinéma populaire et ses résistances face aux industries. Moretti puise aussi bien dans les chefs-d'oeuvre de la comédie italienne à la Risi tout comme à la grande tradition du film politique. Or, à la moitié du film, le cinéaste dévie de ce double particulièrement intéressant pour se concentrer davantage sur le protagoniste principal et son couple, virage nettement moins captivant que la première partie. Alors viennent quelques longueurs et plus généralement de la lassitude, venant diluer un peu le message politique initial. Un portrait sincère de l'Italie contemporaine.
    Maqroll
    Maqroll

    157 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 janvier 2013
    Le cinéma de Nanni Moretti est une source d’inventivité permanente. Ce Caïman, un peu sous-coté par la critique, ne fait pas exception. Un cinéaste dépassé et pas franchement génial se voit proposer le film de sa vie pendant que son couple s’effondre. Avec sa sensibilité particulière, Moretti laisse le récit se dérouler en toute liberté, sa caméra toujours aussi prodigieuse de fluidité et de pertinence se contentant de filmer… définition même du cinéma, n’est-ce pas ? À part ça, ce n’est surtout pas un film sur Berlusconi comme quelques sourdingues aveugles ont pu le penser, c’est un film sur la famille, le couple, la société, l’Italie de la fin du XXe siècle et du début du XXIe… C’est un film sur la vie comme tous les films de cet auteur passionnant qu’est Moretti. Pour finir, reconnaissons que ce n’est certes pas son meilleur, qu’il y manque cette dose de souffle que l’on trouve dans le récent Habemus papam par exemple ou cette touche de finesse de La Chambre du fils… Mais tel quel, c’est cependant un bien beau film.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 octobre 2012
    Il n'est pas de plus mauvaise publicité que de dire du "Caïman" qu'il est un film sur Berlusconi. De plus mauvaise, et de plus fallacieuse. Car du film qui sera finalement tourné, nous n'en voyons que cinq minutes à la fin, didactiques et chiantes comme les pires films de Boisset de la grande époque. Non, le dernier opus de Moretti, qu'il a été obligé par la loi électorale de présenter à la télévision italienne comme un film sur "le chancelier allemand Baumgartner", parle de tout ce qui a toujours été la matière de ses films, à savoir les multiples aspects de sa propre vie.

    Il parle du rôle du père d'aujourd'hui, spectateur faisant du lobbying sur l'entraîneur de l'équipe de foot de son fils, au grand désespoir de ce dernier, ou encore angoissé de ne pas comprendre les devoirs de son aîné de 9 ans. Il parle de la difficulté du couple où la tendresse ne suffit plus à remplacer l'amour perdu, de la douleur de la séparation, de la réalité de la jalousie qui s'impose aux accommodements de la raison. Il parle du cinéma italien de ce début de millénaire, où le fait de ne pas être invité aux 90 ans de Dino Risi entraîne des conséquences fatales, où des bureaucrates de la RAI décident de ce qui verra ou non le jour, et où même Bruno choisit le film qu'il ira voir avec ses enfants en fonctions de ses recettes au box-office. Il parle de la télévision, et celle décrite par Moretti est aussi vulgaire que celle dépeinte par Almodovar.

    Forcément, il parle quand même de Berlusconi. De comment il a réussi à tuer chez les Italiens de la génération de Moretti la foi en autre chose qu'un progrès qui se résume à la satisafction des ménagères grâce à une programmation télévisée matinale. De l'image qu'il donne à l'étranger, et là nous revoyons le vrai leader de Forza Italia inviter un eurodéputé allemand à jouer le rôle d'un kapo dans un camp de concentration. Grâce à la représentation mentale que Bruno se fait à la lecture du scénario, nous visualisons un premier Berlusconi qui reçoit une mallette bourrée de lires tombée du ciel. Après le vrai à Strasbourg ou devant les juges, nous voyons Michele Placido répéter le rôle avant de se défiler lâchement. et c'est Nanni Moretti lui-même qui endosse le personnage dans le tournage final, comme si le patron de la Fininvest, de Canale Cinque et de l'AC Milan avait réussi à prendre tous les visages de l'Italie contemporaine.

    Moretti nous a habitué à ces films capharnaüms, comme dans "Aprile" où il s'imaginait à Hyde Park en train de dénoncer -déjà !- le système Berlusconi ou encore en train de rédiger toutes les lettres de protestation qu'il n'a jamais envoyées. Mais ici, il réussit à donner une fluidité au récit, et la très belle scène où sa femme chante en concert le "Dixit dominus" de Haëndel et qu'il finit par interrompre pour lui crier son reproche et sa souffrance, permet dans un montage parallèle de résumer en quelques plans la mosaïque des actions qui se jouent.

    Le film, tourné avant les élections qui ont vu la victoire de la coalition de centre-gauche menée par Romano Prodi, se termine abruptement, comme si la véritable fin restait à écrire par le peuple italien. Même ainsi justifié, ce tête-à-queue final laisse au spectateur un goût d'inachevé, et rompt trop brutalement avec l'harmonie chorale de la narration. Mais ce n'est pas suffisant pour oblitérer la maturité attachante de ce film, vu par plus d'un million d'Italiens.

    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 932 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2012
    Film hybride entre la comédie satirique, le film engagé et le film social. En tout cas, original dans la mesure où la charge contre Berlusconi est passée sous le filtre de la comédie satirique et du film social. Un hommage au cinéma et à ces réalisateurs de séries Z qui évoluent dans le milieu sans complexe. Les dernières scènes du film sont assez surprenantes et la mise en scène de Moretti l’est tout autant ; quant à la scène finale, elle est assez brutale et démontre ô combien l’opinion du moment a une conception de la justice qui fait froid dans le dos, surtout quand elle est habilement manipulée par Berlusconi lui-même.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 26 mai 2012
    Je ne trouve pas ce Nani Moretti très drôle ni pertinent. C'est un de ses films les moins intéressants.
    Rik13
    Rik13

    22 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2012
    Sur un scénario habile et parfaitement maîtrisé, Nanni Moretti développe à la fois une chronique sociale et une critique politique acerbe du système Berlusconi. D'une part le réalisateur pointe en effet sa caméra sur le couple de Bruno, en pleine crise et sur le point de se séparer. D'autre part, Nanni Moretti s'intéresse à la situation politique de l'Italie ces dernières années, et en particuliers au cas Berlusconi, nous servant un portrait au vitriol du "Commandatore". Tout ceci dans un mélange de gravité et d'humour mettant en valeur l'interprétation des comédiens. Un très bon film.
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mai 2012
    Déçue de cette manière brouillonne d'amonceler les pièces de puzzle, ulcérée par le flot de bavardages, j'ai soupiré pendant la longue présentation, à peine touchée par les gags et les coulisses du monde cinématographique. On rit souvent jaune dans cette tragi-comédie. Ce couple avec enfants qui se sépare souffre pour enfin connaître la libération (très joli face-à-face entre ex en voiture). Fort aussi la bévue masculine, et pan une arme habituelle en moins ! Berlusconi qu'on croirait statuette du Musée Grévin parlante est montré dans l'un de ses dérapages publics les plus savoureux. Qui va le singer à l'écran, ce bel homme mûr ou cet autre plus quelconque quoique habité par ses tics ? On tient le coup grâce à la jeune scénariste, d'apparence douce (toujours irrésistible Jasmine Trinca !), ses audaces d'individu sain et déterminé, ses silences blasés offrent de quoi s'identifier. Très habiles tours pour égarer le spectateur... Moretti qu'on avait aperçu dans l'hésitation, débarque soudain de dos et à grands pas, pour se retourner plein du jargon et des mimiques du Cavaliere. S'ensuit une salve à l'intention des électeurs italiens, moins d'Etat, tout au privé, déjà en 2006... Un discours magistral dans l'Hexagone qui vient, en ce 6 mai 2012, d'évacuer sa copie conforme du maestro !
    halou
    halou

    118 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2011
    Une écriture intelligente du film sur un sujet délicat à travers la vie d'un réalisateur sans grand talent font du Caïman une œuvre solide, intéressante. Encore une réussite pour Moretti.
    Julien D
    Julien D

    1 195 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 mai 2011
    En plus de son beau travail sur la famille en perdition comme il sait si bien le faire, Nanni Moretti réussit à avoir ici une approche délicate de deux autres sujets rares car difficiles à exploiter au cinéma: Le cinéma lui-même et la politique. En les réunissant ainsi dans ce scénario original, il nous offre une vision intelligente de l'Italie actuelle où le pouvoir en place est un sujet devenu tabou. Cette satire de l'univers professionnel de ce producteur de films de série Z en perte de vitesse est donc une belle métaphore de l'ensemble de la société transalpine. Quand à la scène finale qui fait si froid dans le dos, grâce entre autres à la prestation magistrale de Moretti, elle est l'apothéose de l'attaque, jusque là subtile, qu'est fait contre Berlusconi et son influence sur cette population refusant d'ouvrir les yeux.
    Flotibo
    Flotibo

    52 abonnés 1 441 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 juillet 2010
    Moretti proposait avec le Caïman une critique de Sylvio Berlusconi, je crois surtout que c'était plus du marketing. En effet, même si on retrouve quelques traces de cette critique, le film n'a pas grand chose à voir avec un film engagé. Néanmoins, le film est réussi avec un bon jeu d'acteurs et une histoire plaisante.
    coudflo
    coudflo

    5 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 septembre 2009
    Alors oui, les grincheux diront que la charge contre Berlusconi est finalement bien légère, tant Moretti mélange les genres avec les histoires croisées d'un producteur au bout du rouleau, une scénariste débutante au caractère bien trempé, des comédiens déjantés... une galerie de personnages truculents, débordants de vie et d'humanité dans leurs imperfections. Et la véritable prouesse de Moretti n'est-elle pas précisément de faire passer Berlusconi au deuxième plan, tel un guignol fatigué qu'on n'écouterait même plus tant il est prévisible ?
    Gonnard
    Gonnard

    240 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2009
    Assez intéressant à suivre, Moretti entremêlant plusieurs histoires : l'une familiale, l'une cinématographique et la troisième judiciaire et politique. La première relève du mélo bas de gamme. La seconde est caustique, Nanni Moretti fustigeant les travers du septième art italien. C'est ici que l'on rit, notamment au début. La partie consacrée à Berlusconi et ses démêlés avec la justice, celle qui a poussé la critique à ériger ce film au statut de chef-d'œuvre, est finalement décevante. On n'apprend rien. Moretti parvient tout de même à mettre en exergue quelques raisons du succès de Berlusconi, par exemple sa grande maîtrise de la rhétorique
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