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Camusduverseau
49 abonnés
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1,0
Publiée le 27 mai 2007
Je tiens à préciser que j'aime bien les livres de Bernard WERBER, mais là il a raté son passage au cinéma. Mais pourquoi lui a-t-il fallu plonger dans la "franchouillardise" la plus vulgaire. C'est long et parfois un peu ennuyeux. Il aurait pu mettre un peu plus de tonus dans sa mise en scène. Heureusement qu'il y a deux ou trois scènes réussies (dont l'ouverture) pour sauver l'ensemble de la noyade cinématographique.
étonné... je suis étonné par la critique, très défavorable. Je suis allé voir le film à reculons, m'attendant à un bon navet... finalement agréablement surpris. Film assez (peut être trop pour certain) original, souvent drôle, bien souvent critiqué sur le fond (ou l'absence de fond). Il ne s'agit pas d'un film au sens propre du terme ni d'un documentaire, le respect des codes n'y est pas. Quel est le message de Werber? Il ne s'agit pas simplement de réduire l'humain à une espèce primaire (et donc procéder à une analyse primaire) mais à s'attarder sur la difficulté (pour les extra terrestre) à appréhender une espèce qui lui est différente dans toute ses nuances. L'humain est aussi inférieur à la vision externe que le rat de laboratoire l'est pour l'humain. C'est un parti pris. Ce qui nous renvoie à notre propre agissement: une sorte d'analyse limitée semblable à celle que nous faisons sur des rats de laboratoire. Après tout nous réduisons bien souvent l'étude des comportements animaux aux thèmes de la reproduction et de l'alimentation.
L'effet "amateur" du film, la voix off française (qui pousse le téléspectateur à s'interroger sur l'identité réel de ces/cet "extra terrestre"), la référence à la tour de Babel, à l'oeil divin, à la main divine... Ce film n'est pas un chef d'oeuvre mais je ne comprend pas ces mauvaises critiques.
Puisque le parti pris de Werber a été perçu comme des carences, des simplismes de sa part, je prend le parti pris d'en souligner ce qui à mon sens en fait un bon docu-film. Film à voir et à faire partager!
Après avoir révolutionné la littérature en faisant chanter du rock 'n' roll à des fourmis et en imaginant une Encyclopédie du savoir relatif et absolu (rien que ça !) en recyclant une compilation de casse-têtes et autres énigmes, Bernard Werber vient illuminer le septième art de son génie. L'Auteur se met humblement à la place d'extra-terrestres ultra-évolués et dresse le portait définitif de l'humanité sous la forme d'un documentaire animalier. Produit par Lelouch (réal du Genre humain, comme quoi tout se tient), le résultat final est d'une qualité inversement proportionnelle à la prétention de l'artiste. Déjà, c'est très moche. Faut dire que la DV projetée sur grand écran, c'est pas souvent le plaisir de yeux. Ensuite, les acteurs à qui on demande de ne pas jouer pour faire plus réel, c'est vite pénible. Mais tout ça ne compte finalement guère quand on s'attarde sur le scénario : alors que le regard porté est censé être celui d'êtres supérieurement intelligents, force est de constater que nos aliens passent pour de sacrées buses, les incompréhensions de leur part supposées mettre en reliefs les bizarreries de notre mode de vie semblant fort peu plausibles. Pour l'aspect universel, on repassera : selon Werber, le monde se résume à quelques rues parisiennes (j'exagère, dans un élan d'exotisme insensé, le vidéaste se risque à aller filmer les paysages insolites et grandioses de la forêt de Fontainebleau), magnifique preuve de sa capacité à prendre du recul. Pour la profondeur de l'intrigue - car il y en a une, notre génie s'est appliqué à adapter le premier chapitre de La psychologie de groupe pour les nuls, et, comme le public n'a pas forcément ses extraordinaires capacités d'assimilation, il s'est assuré que tout est bien décortiqué et souligné par la voix-off. On ajoute de la provoc à 2 balles avec ce plan porno au rayons X qui a dû engloutir la moitié du budget, et on obtient un monument de suffisance et d'auto-satisfaction. Y'a pourtant vraiment pas de quoi.
Nos amis les terriens se deplacent aussi dans des salles obscures et payent 6.70 euros pour subir la projection d'une série d'images sans suite logique.
Au départ on se cale confortablement dans son fauteuil et on regarde avec un petit sourire les ethnologues aliens se tromper sur nos modes de vie... mais petit à petit on se retrouve confronté à ce qui pourrait fort bien ressembler à une étude approfondie de l'animalité du genre humain.
Comment s'établissent les rapports dominants-dominés, quelles sont nos parades nuptiales, pourquoi nous n'assumons plus notre instinct de tuer pour manger, etc
Il vise juste très souvent en expliquant par des raisons "animales" des choix qu'on imaginait motivés par quelque-chose de bien plus réfléchi... on se surprend même à être choqués par des scènes qui nous mettent face à nos "illogismes civilisés".
Bernard Werber, auteur respecté et reconnu, passe pour la première fois derrière la caméra. De quoi intriguer le spectateur curieux que je suis. Mais voilà, son scénario tient de la vraie mauvaise idée: que penseraient les extra-terrestres s'ils nous observaient à notre insu comme une forme de vie primitive? En partant de cet base scénaristique, il part en vrille pendant une heure vingt en nous passant des lieux communs sur la futilité de nos comportements incérés sur des images réelles capturées et récitées de manière monocorde par un toujours aussi insoutenable Pierre Arditi. Pour le reste, l'expérience d'observation sur des humains enfermés dans un perimètre d'une pièce sombre ressemble plus aux vieux films scolaires des cours de biologie du lycée qu'à autre chose. L'ensemble est vraiment cheap et pas du tout intéressant. Pour tout dire, ça ne ressemble même à rien... A noter une improbable référence au film "la guerre des mondes", peut être la seule référence réelle à de la science-fiction dans cet ovni (cinématographique). M. Werber, pitié, cantonnez-vous à écrire des livres, on ne vous en aimera que plus!!!
Décrire les Terriens par le regard d'autres êtres vivants venus d'une autre planète, l'idée ne manque pas d'originalité. Disséquer nos petites habitudes insignifiantes ey nos comportements les plus profondément ancrés dans notre patrimoine génétique : belle idée ! Et pourtant on ressort de ce film avec un goût amer de frustration et surtout l'impression d'avoir été mené dans une barque de la crétinerie totale à bord de laquelle on aurait ramé toujours avec la même pagaie et donc tourné en rond. Que Werber ne soit pas cinéaste importe peu. Qu'il plombe son propos par un commentaire off d'une niaiserie absolue -auquel Pierre Arditi ne peut vraiment pas grand chose malgré sa diction parfaite- voilà qui est plus génant. Ca vire au didactisme de caissière de Prisu, à la philosophie de troisième zone, ça prend le spectateur pour un démeurré. Dommage...
Surprise ! En effet, je ne m'attendais à rien de particulier, si ce n'est peut-être un énième film sur les petits-hommes verts et finalement... pas du tout. Toujours en effet, c'est une étude éthnologique vu par des êtres extra-terrestres qui tentent de nous comprendre, en nous observant. Une étude pertinante de nos sociétés rurales, capitalistes, coupés de nos instincts premiers, nos racines, à la quête sans doute d'un sens. On y retrouve l'analyse de certains de nos modes de fonctionnement, de rapport à notre Terre. Bref ! Je le recommande vivement, même s'il serait plus à classer dans le genre documentaire sur l'espèce humaine, que comme un film, qui est à des années lumières d'être de la simple fiction. Et tout cela, mise en scène avec une simplicité déroutante.
Ayant fini par me lasser des idées récurrentes de ses livres, j'ai voulu me laisser surprendre par son film. Résultats des courses, un navet. Un film expérimental qui n'aurait pas du sortir de son laboratoire.
"Nos amis les terriens", ou comment une idée géniale peut se trouver complètement gâchée. Ces extraterrestres qui parlent avec une voix péremptoire d'évènements qu'ils ne comprennent pas sont typiquement de Bernard Werber. A partir de l'idée originale, on pouvait aller dans deux directions. La première possibilité était de mettre en scène des extraterrestres faisant une analyse sérieuse des êtres humains, ce qui nous aurait fait prendre conscience de l'absurdité de certains comportements. C'est complètement raté ici. La seconde possibilité aurait été de partir dans l'humour, ce que Werber tente de faire ici en vain. Le contraste entre la pseudo-drôlerie et le ton autoritaire du discours donne une impression étrange. Comme le contraste entre la vacuité culturelle de "l'encyclopédie du savoir relatif et absolu" et le ton pédant que Werber utilise dans les extraits de ladite encyclopédie. Le discours voudrait nous convaincre de la finesse du propos, et il n'y parvient pas. Pourtant, tant de choses intéressantes pouvaient être dites en adoptant ce point de vue très intelligent... (faire entrer dans ses poumons une fumée toxique après avoir payé pour l'acheter => cigarette / admiration envers certains membres de l'espèce (stars) / sentiment de l'homme de n'être pas un animal comme les autres... au lieu de ça, Werber se perd dans des clichés (l'homme est FORCEMENT grégaire etc...)et des détails sans intérêt (abattoirs). En condensé un ratage. Une étoile pour l'idée, mais n'importe qui a des idées. Encore faut-il les mener à bien.
Ce film est un très bon film, qui pourrait être aussi bien un film de science fiction que de sociologie. Le point de vue apporté sur la hierarchie de la société est très interessant et fait refléchir. Mais il est également plein d'humour, et c'est une experience enrichissante que de se voir du dehors. Des tas de gestes quotidiens sont rendus importants. A voir.
De ce premier long métrage de l'écrivain à succès Bernard Werber, il est tout aussi impossible d'en dire énormément de bien que de le descendre en flammes ! En fait c'est un film hors norme un peu trop dans la norme. L'idée de départ est géniale : réaliser un documentaire du genre "Film animalier" de France 5, fait par des extra-terrestres sur les terriens. Bonne idée : prendre Arditi, spécialiste du genre, pour dire les commentaires. Mauvaise idée : pourquoi un commentaire en français ? Pourquoi pas dans une langue inventée, celle des extra-terrestres, avec sous-titrage ? D'ailleurs, on est vite un peu gêné que les terriens se ramènent ici aux seuls français. Et même aux seuls citadins. Et même aux seuls parisiens. En fait presque tout tourne autour de 2 couples. Comme le film est produit par Lelouch, il aurait pu s'appeler "2 hommes et 2 femmes". Concernant la durée du film on est là aussi partagé : certes, de nombreux sujets sont abordés, mais il en manque au moins 2 d'une importance capitale : il n'y a rien sur les religions (y compris celle du sport), rien sur les guerres. Le film, toutefois, n'est pas trop court pour autant ! En effet, les films animaliers durent en général un peu moins d'une heure. Ici, il dure 1 heure 1/2 et, au bout d'un moment, on n'a plus de surprise, ça ronronne un peu. Cela étant, il y a plusieurs très bonnes scènes, de très bonnes trouvailles (la scène de l'abattage des poulets, par exemple) et quelques "messages" bien sentis. Dommage quand même que le "méchant" du film soit un syndicaliste ! A noter que lorsque j'ai vu le film, le son était très mauvais, beaucoup trop métallique. Etait-ce voulu ?