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Marc Taton (Belgique)
32 abonnés
655 critiques
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3,0
Publiée le 9 août 2013
Un film inégal, ça démarre vraiment bien et on accroche très vite à l'intrigue, malheureusement le tout s'essouffle assez vite. Il y a du bon et du moins bon dans la mise en scène, on a souvent l'impression de passer d'un très bon film à un téléfilm un peu plat, longuet et parfois brouillon. José Garcia fait de son mieux mais n'arrive pas à convaincre totalement (c'est en tout cas mon avis). Malgré ses défauts cette réalisation se laisse regarder gentiment et l'on attend le dénouement sans vraiment regarder sa montre, le scénario y est pour beaucoup.
Très peu fidèle au livre, notamment concernant les personnages qui manquent cruellement de profondeur. Une pâle adaptation à la TF1, pas à la hauteur de l'imagination et la finesse de Vargas.
Voilà un film à éviter absolument selon moi. L' intrigue est proche du néant; les personnages n'ont aucun charisme (qu'est venu faire dans un nanar pareil Michel Serrault?); les clichés, tous plus gros les uns que les autres, défilent à longueur de film; les dénouements d'enquête sont tirés par les cheveux... j'en passe et des meilleurs! Un zéro pointé en particulier à José Garcia absolument pas crédible dans son rôle de flic. Un attentat au roman de Fred Vargas!
un vrai nanard ! un thriller a la francaise , médiocre. Le livre est pas mal mais le film très décevant. Les acteurs sont mal dirigés. Même Serault habituellement si lumineux, ére, en peine. José Garcia, si talentueux (voir "extension du domaine de la lutte") est presque risible tellement il joue le flic, sans vraiment l'incarner. Le crieur est de loin le plus crédible.
Depuis "Debout les morts", je suis un grand amateur des romans de Fred Vargas. J'apprécie leur univers particulier, où l'intrigue passe souvent au second plan derrière la singularité des personnages : berger taiseux, ex-missi dominici du ministère de l'intérieur ou étudiant en archéologie. Et il se trouve que de tous ses romans, c'est sans conteste "Pars vite et reviens tard" mon préféré, entre autre parce qu'il faut attendre une grosse centaine de pages avant de voir apparaître le premier cadavre.
Or, cette lenteur dans les préliminaires, cet éveil progressif du sentiment de l'imminence chez Adamsberg font défaut dans l'adaptation de Wargnier. Quelques scènes d'exposition suffisent à nous présenter le commissaire atypique, et hop, en voiture Simone, on commence l'intrigue policière, avec poursuites et cascades à la clé. Le personnage de Le Guern, débretonnisé par son transfert de Montparnasse à Beaubourg et par son changement de passé (passant de la marine marchande à la comédie, ce qui nous fait perdre la conclusion rituelle de chacune de ses criées par la remémoration d'un naufrage célébre et si possible meurtrier) est à peine effleuré, ce qui est d'autant plus dommage qu'un Olivier Gourmet méconnaissable, amaigri et Bernard Lavillierisé, méritait plus de temps à l'écran.
José Garcia est plutôt pas mal, intériorisant son jeu comme il avait déjà su le faire dans "Extension du Domaine de la Lutte" ou "Le Couperet". Mais je n'ai pas pu m'empêcher d'adopter la posture de ce jeune lecteur de Tintin, qui avait écrit à Hergé après la sortie du "Mystère de la Toison d'Or" pour protester contre le fait que le Capitaine Haddock n'avait pas dans ce film la même voix que dans les albums. Je l'imaginais plus grand, plus sec, plus aérien. Dans le rôle de Danglard, Michel Serrault évite le cabotinage et donne du poids à son personnage ; quant à Lucas Belvaux, je le préfère décidemment comme réalisateur...
Malgré une musique omniprésente aussi redondante que les sous-titres des quotidiennes de la Star Ac, la réalisation est assez efficace, et réussit à rendre compréhensible une intrigue pourtant compliquée. Mais cette fluidité narrative se fait au détriment de tous ces à-côtés qui font la substance même des livres de Fred Vargas. Alors, pour ceux qui souhaiteraient après la vision de ce film découvrir du Vargas, je conseille la lecture de "L'Homme à l'envers" et de "L'Homme aux cercles bleus".
Dans le septième Art, c'est comme dans la Gastronomie, il y a plusieurs façons de cuisiner le navet. Après, le tout est de savoir quel est le talent du chef, à qui s'adresse le produit et qui sont les producteurs. La bonne nouvelle, pour ces derniers, est que certains plats ont la chance d'avoir une deuxième vie et se laissant gentiment consommés, réchauffés, en seconde partie de soirée. Bref ce film c'est un peu « pars vite » parce que cela n'a aucun sens, artistique compris, et « reviens tard » à défaut de ne pouvoir fuir très très loin tellement cette médiocre logorrhée cinématographique est indigeste et pénible à subir. Finalement, rien ne vaut un bon buffet froid élaboré par une personne qui a du propos et connait son métier et qui ne s'imagine pas devenir trop vite étoilé à la faveur de sa nouvelle cuisine... Comme quoi, il faut toujours savoir où on met les pieds, et en l'occurrence, aujourd'hui, moi j'ai choisi de les mettre dans le plat.
Bonne surprise que de voir José Garcia sous un autre jour et qui plus assez bon dans son rôle. Bon polar français, qui néanmoins pâtit de quelques longueurs. Cependant l'ambiance y est et le mystère y est préservé jusqu'à la fin.