Ne vous y méprenez pas, "Pénélope" n'est pas un film de Tim Burton. L'affiche, étrange et séduisante, semble le prétendre mais pourtant non, loin s'en faut, ce n'est là qu'une simple et mignonne comédie fantastico-romantique. Mais ne vous y méprenez pas non plus, un faux Tim Burton n'est pas forcément mauvais. Ni très bon. Mark Palansky, dont c'est le premier long-métrage, semble étrangement être sous l'influence de personne, et c'est bien ce qui fait sa force principale. Son film sembler puiser ça et là des éléments du fantastique, du conte de fées pour enfants et de la comédie romantique un brin pessimiste pour alimenter son propre récit. Malheureusement, mieux vaut ne pas s'attendre à une grande dissertation sur le pouvoir de l'argent et les aléas du paraître. Affublée d'un nez de cochon, autrement dit d'un groin, Christina Ricci, tout dans le regard, se livre à cet exercice d'actrice si particulier qui consiste à se moquer de soi-même ; vague clin-d'oeil aux peoples anti-paparazzis planqués dans leur demeure et entourés de biens immenses, parabole de l'effet star et interrogation sur le devenir face au don (qui ici est tourné en défaut), "Pénélope" voit loin, mais ne dit finalement pas grand-chose. La fin, naïve et mochement optimiste, vient sucrer ce conte original. Dommage aussi que l'esthétique soit inaboutie ; les éclairages, à l'exception de deux séquences (et des 5 premières minutes), sont insipides, les décors mal employés et la magie censée enrober le film se dégrade à force de platitude visuelle et émotionnelle. L'humour, légèrement British, déçoit un peu car il ne tourne que sur son principal phénomène (l'apparition d'un organe de cochon chez un humain), jouant de quelques pauvres jeux de mots. L'émotion, souvent engloutie sous les maquillages et les costumes, se défile et la love story à priori exceptionnelle se vautre dans certains clichés, avant de ne plus prendre forme lorsque le prince disparaît (et l'on ne sait pas trop pourquoi). Etrange aussi d