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Gonnard
239 abonnés
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1,0
Publiée le 7 mai 2012
Regarder "La nouvelle légende du grand judo" sans bailler constitue une grande épreuve dont on sort difficilement vainqueur. Le jeu amateur des comédiens n'y est pas étranger. Comment ne pas pouffer de rire lors de la première scène ? On franchit allègrement la limite du théâtral pour basculer dans le ridicule. Même impression de film-discount du côté des combats. Autant aller voir des mioches se mettre sur la gueule dans les cours d'écoles, c'est aussi intéressant.Par-dessus le marché, le héros s'avère être le type le plus chiant du monde : il ne perd jamais, ne fume pas, sa flagelle avec des orties parce qu'il a osé regarder une geisha... pas très funky. Enfin, le scénario est soporifique à souhait, même le concours miss France s'avère moins chiant. Bref, un film qui ne manquera pas, bien qu'estampillé Kurosawa.
Hormis un message paradoxalement un peu plus nationaliste que le premier volet, quitte à tomber parfois dans un certain manichéisme (pas totalement dénué de fondements, cela dit), cette "Nouvelle légende" est aussi intéressante que la première. Certes, l'image n'a pas été très bien conservée, mais la mise en scène de Kurosawa, elle, est tout sauf datée.
Le film est nettement moins bon que le premier opus dans bien des domaines, mise en scène stoïque, personnages moins intéressant. La quête du héros semble totalement absurde et n'être qu'un prétexte à tourner une suite sans grand intérêt. Même les fameuses scènes d'observation d'avant combat face au vent ont disparu, et les combats face à des caricatures de boxeurs et karatékas ne sont pas très bons. Pire, toute la symbolique très moderne du premier semble laisser place à une oeuvre mineure avec des accents un peu nationalistes (ou du moins anti-américains). Une suite n'était pas nécessaire.
La maîtrise de la mise en scène est tout un art,Akira Kurosawa est sans doute l'un des meilleurs cinéastes du 7ème Art.Cette deuxième partie est largement mieux réalisé que le premier,La légende du Grand judo. La première partie de 1943 mettait en scène les combats,sa suite celle de 1945 est la première touche personnelle de ce grand réalisateur nippon. Dans celui ci,le cinéaste fait une introspection de son héros en lui donnant plus de maturité avec un visage plus vigoureux. Un des combat de Jiu-jitsu un art martial japonais contre un karatéka sur un plan séquentiel avec Susumu Fujita le héros du film sur une terre enneigée est impressionnant. Ip Man II avec l'excellent Dony Yen c'était inspiré du deuxième film de Kurosawa,la fameuse scène de combat de box anglaise par la Navy américaine contre le Jiu-jitsu gagné par le héros est juste formidable .ce film est trés maîtrisé par le futur réalisateur des Sept Samouraïs et de Ran.
Encore plus maîtrisé, encore plus subtil et encore plus beau que l'opus précédent, «Zoku Sugata Sanshiro» est à mon sens une suite plus que digne de ce nom. Le talent de Kurosawa était en germe dans «Sugata Sanshiro», quelque peu atténué par certaines maladresses (et encore)... Ici il explose véritablement, ça y est nous assistons à sa naissance artistique, ou plutôt à sa confirmation (le premier des 2 longs métrages étant tout sauf dispensable)! Le plus incroyable est qu'au lieu d'user jusqu'à la corde les personnages et les situations du premier volet, Kurosawa donne une toute autre dimension au récit et l'enrichit par là même de façon exponentielle! Quelques coups de mou alourdissaient le rythme de «Sugata Sanshiro», maintenant chaque plan possède son intérêt propre, sans parler de la perfection de leur composition, du sens aigu du cadrage ou encore de la virtuosité pure de certaines séquences, en ce qu'elles approchent avec un talent monstre l'essence même du cinématographe par leur puissance suggestive. Et puis j'avais omis de mentionner, outre le génie du Kurosawa réalisateur et du Kurosawa scénariste, deux éléments qui font de ce diptyque une indéniable réussite : tout d'abord la belle musique de Seiichi Suzuki, mélange d'influences occidentales et orientales, et surtout la qualité admirable de l'interprétation, parfaite elle aussi, Susumu Fujita en tête. Il dépasse aisément son rôle de « jeune premier » en lui donnant chair et profondeur, d'une façon qui préfigure étonnamment le formidable jeu de Toshiro Mifune, un peu comme si c'était ce dernier que l'on voyait à ses débuts! Un long métrage d'une richesse insoupçonnable et d'une beauté envoutante, à voir absolument, que l'on soit admirateur du cinéaste japonais ou novice en la matière! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/