Moite, lent, Rogue prend le parti de déplacer l'ambiance bush du survival 100% humain vers le film à bestioles. Ici, donc, un gros crocodile. Point barre.
Et, pourtant, si ça reste très simple, il n'empêche que cela reste plutôt intéressant.
Alors, forcément, si vous avez vu Wolf Creek, c'est le même principe: durant la 1e heure, il ne se passe pas grand chose. Et c'est bien là tout l'intérêt: avoir le temps de développer les personnages.
Alors, McLean n'est pas encore tout à fait rôdé de ce côté-là, et la marge d'évolution de l'écriture est plutôt réduite entre ce film et son précédent. Peu importe, il réussit à créer des personnages plutôt réduit, transformant même Vartan en acteur valide, loin de la prestation légèrement endive qu'il pouvait donner dans Alias.
Mais, au final, ce qui intéresse, c'est le croco.
Et, grâce à Creature Workshop, il a sacrément bonne gueule. Et, avec le climat pesant mis en place par McLean, ce croco devient la force invisible créant toute la tension du film.
Surprise sans vraiment l'être, Rogue confirme ainsi que McLean pourrait être le petit nouveau tant attendu. Celui capable d'imposer sa véritable vision des choses, aussi imparfaite soit-elle, donnant ainsi plus de personnalité à ses films que la grande majorité des commandes actuelles, remakes inutiles en tête.
Du bon boulot, donc.