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Kurosawa
581 abonnés
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3,5
Publiée le 30 juillet 2015
Alors que "Pusher" tentait d'élaborer une trame scénaristique "classique", "Pusher 2" s'orientait déjà plus vers un cinéma de situations. "Pusher III" continue de resserrer une action qui se passe sur un jour et deux ou trois lieux tout au plus. Si la progression spatio-temporelle est une marque de la cohérence de la mise en scène, elle n'efface pas les changements opérés dans la réalisation, à savoir notamment une caméra qui abandonne sa position fixe derrière le protagoniste mais qui, au contraire, bouge de manière très dynamique autour de lui, comme une façon de représenter son état d'angoisse permanent et croissant. Par ailleurs, le film est très bien dialogué et met en scène une esthétique de la violence originale et frappante (le final aussi effrayant que jubilatoire). Quelques baisses de rythme font de ce dernier volet un film moins abouti que son prédécesseur, mais l'ensemble reste convaincant et prouve que Nicolas Winding Refn est un des cinéastes les plus passionnants à suivre à l'heure actuelle.
Dernier volet de la trilogie, "Pusher 3" se rapproche plus du premier que du deuxième. En effet, Le scénario se rapproche plus de "Pusher" et on sent que l'univers commence à fatiguer. On suit Milo, vu dans les deux premiers, qui fête l'anniversaire de sa fille et soigne sa toxicomanie. Seulement ces deux événements sont assez mineur et on suit trop les trafics comme dans un film de mafieux classique. Cependant, la réalisation de Refn s’améliore et a de beaux cadrages. De plus, ce volet est le plus noir et violent de la saga. Bref, un bon film qui a quelques longueurs et qui est le moins bon de la trilogie.
Une journée en enfer dans la vie de Milo, personnage déjà présent dans le tout premier. Ce film conclue magistralement la trilogie, un magnifique crescendo tout en humour noir avec un final choc. Mon préféré des trois. (Bien)
Ce dernier opus tourné en 2005 nous permets de retrouver Milo (Zlatko Buric), le trafiquant de drogue puissant du premier opus qui apparaissait quelques secondes dans le deuxième épisode. "Pusher III : L'Ange de la mort" démarre avec une image de Milo montrant à quel point celui ci à changé.
En cure de désintoxication et préparant le mariage de sa fille qui le traite comme une merde, le bonhomme tout puissant des deux précédents long métrage est devenu un type fatigué, vieilli, et, surtout, n'a plus la prestance nécessaire pour les affaires. Le marché à changé et les règles aussi. Place à la jeunesse. Pourtant, Milo continue d'y croire. Il se fait pourtant avoir d'une belle manière en se faisant refiler des pilules d'extasy au lieu de son héroïne habituelle. Puis, il fait confiance à un jeune pour revendre le stock, mais, celui ci en profitera pour le rouler. La plus grande humiliation pour Milo viendra quand il devra servir de larbin pour un jeune trafiquant de drogue. Mais, le type à encore des ressources.
Sur un canevas proche du premier épisode, "Pusher III : L'Ange de la mort" nous conte la chute d'un parrain de la drogue, dépassé par la nouvelle génération et les nouvelles technologies. Milo va subir ce que lui avait fait subir à Frank dans le premier "Pusher". Cette épisode est sans doute le plus violent et le plus sanglant, notamment dans un finale ou Milo tente de reprendre les armes, et ne va faire qu'acceler sa chute.
Au final, la trilogie "Pusher" reste essentielle à tout cinéphile qui se respecte. Construit comme une lente descente aux enfer pour chacun de ses protagonistes et refusant le Happy End, violente en sans concession, les 3 "Pusher" renouvelle le genre du film de mafia et offre un tableau sombre d'un milieu ou toute faiblesse est proscrite.
Ca y est, trilogie finie. Et quelle trilogie! La saga Pusher aura décidément brillé par son homogénéité dans la qualité avec trois épisodes d'un très haut niveau. Impossible de parler de Pusher 3 comme étant l'opus que j'aime le moins. Disons plutôt qu'il s'agit de celui que je préfère le moins. C'est dire la qualité du film. Cette fois-ci, nous suivons Milo, personnage haut en couleurs et inquiétant dans le premier Pusher et entraperçu dans le deuxième volet. De loin, ce troisième épisode est le plus glauque de la trilogie. Et encore une fois, l'immersion est au rendez-vous.
La famille prend, comme dans Pusher II, une place importante dans les thématiques du film. Milo s'apprête à marier sa fille, laissant paraître un visage qu'on lui connaissait peu, celui du père de famille aimant et protecteur. Mais l'aspect le plus intéressant du film n'est pas celui-là, c'est plutôt la relation de Milo avec son milieu "professionnel" qui prend une ampleur inédite. Ce personnage se fait vieux, une nouvelle génération arrive, plus mordante, plus agressive. Milo ne reconnaît plus ce milieu et peine à survivre au sein d'une mafia danoise en transition. Le personnage craint du premier opus cède la place à un homme en proie aux doutes et qui cherche à s'extirper de sa toxicomanie. L'évolution de Milo d'opus en opus est saisissante. Ici le voici plus humain et plus menacé que jamais.
La mise en scène est encore très inspirée et la photo possède toujours ce grain savoureux qui rend l'ensemble du film encore plus noir. J'ai adoré les passages où Milo résiste à la tentation de replonger dans la drogue avec cette brève musique stridente qui revient en boucle une quinzaine de fois. On ressent alors tout le malaise du personnage. La descente aux enfers est actée, comme celle de Frank dans le premier volet, comme celle de Tony dans le second. Le film se déroule majoritairement sur une journée, une seule journée où tout bascule. J'ai adoré cette alternance justement où Milo joue le bon père de famille à la soirée de sa fille et endosse à côté son costume de malfrat en galère. Cette course-poursuite avec le temps accentue la tension palpable tout au long du film. Et le rythme est maîtrisé avec précision et application. C’est du génie tout simplement.
spoiler: Attention ça spoile un peu
Cet opus contient également des instants très forts. Je pense aux retrouvailles de Milo et de Radovan, son ancien bras droit. Ce dernier a changé, s'est rangé et a ouvert le restaurant qu'il mentionnait dans le premier opus. Et quand les affaires reprennent, les bons pères de famille redeviennent les bouchers au sang froid du passé. Et en parlant de boucherie... Cette séquence de "l'abattoir" restera à jamais gravé dans mon esprit. Ça faisait un moment que je n'avais pas eu l'estomac aussi retourné devant un film. Plus malsain et dérangeant, tu meurs.
Attention ça ne spoile plus
Encore une fois Refn signe une oeuvre aboutie, sombre, pessimiste. Pusher 3 est un sommet de maîtrise et de violence brute. Et comme à l'accoutumée, le plan final laisse interrogateur. Et le choc en sortant du film est toujours aussi vivace. La saga Pusher aura définitivement marqué le genre par sa qualité, et même le cinéma tout court. A peine finie, j'ai déjà envie d'y replonger.
Le volet final de la trilogie Pusher se concentre sur la vie de Milo, un baron de la drogue vieillissant déjà aperçu dans les deux premiers opus. Si le long-métrage commence comme un film de gangster faisant la part belle à la psychologie des personnages, il tend vers un final extrêmement gore, à la limite de la parodie. Je dois dire que cette conclusion m'a surpris et m'a un peu laissé sur ma faim. Moins surprenant que le premier film et moins profond que le second, Pusher III est selon moi le volet le plus faible de cette trilogie même s'il reste une expérience cinématographique assez "remuante".
Troisième et dernier volet de la saga "Pusher" de Refn se concentrant sur le personnage de Milo trafiquant de drogue serbe qui tente de lier sa thérapie de groupe, sa famille et ses affaires.
J'avais des doutes au début du film, ce personnage était tellement détestable dans les deux premiers "Pusher" que je me demandais comment j'allais pouvoir apprécier le fait de suivre son parcours durant 1h40, mais force est de constater que mes aprioris se sont vite estompés. Oui car Milo a bien changé, il a perdu de son influence, il doit se résoudre à un marché restreint et un statut de sous-fifre de trafiquants albanais, on est face à un cador en pleine dégringolade, une chute constante qui ne sera pas sans embûches. Et comme si ça ne suffisait pas il se laisse même mener par le bout du nez par son exigeante et capricieuse fille Milena, on se marre bien de son sort au début mais on fini inexorablement par avoir pitié de lui. Ici Refn perd un peu de son brio du précédent film, notamment son côté visuel, mais le scénario se montre solide et propose un rythme très bon et d'excellentes séquences notamment celle de la prostituée polonaise ou du découpage des corps vers la fin, le tout avec une bande son oppressante. L'interprétation est sans reproches, Zlatko Burić dépeint tout en charisme et talent ce personnage de Milo à la psychologie au bord du gouffre, vraiment une thématique redondante mais efficace dans chaque film, Refn nous replonge dans cette ambiance glauque et violente qu'il affectionne et nous on reste cloué à notre siège et on passe un excellent moment. Le final est un poil décevant (dans le sens où je m'attendais à une sorte d'apothéose) mais permet de clore la trilogie sobrement en restant tout de même intéressante dans son traitement, celui du vide symbolisé par cette piscine, ça m'a quelque peu rappelé la fin de "No Country for Old Men".
"Pusher III" conclue donc une trilogie de très bonne qualité, ne contenant que très peu de défauts, Refn nous démontre une certaine classe et est resté fidèle à ses principes, c'est à dire nous plonger dans une univers singulier, profond et remarquable.
Avec "Pusher III" Nicolas Winding Refn clôt sa trilogie. Cette fois-ci exit le personnage joué par Mads Mikkelsen qui est absent du film, ici le héros (ou plutôt anti-héros) c'est le seul personnage commun aux trois volets : Milo, le trafiquant de drogue d'origine Serbe. Si dans les deux premiers volets ce dernier était tout puissant, quoique bonhomme dans ces rapports avec les autres, il est ici vieillissant et alors que sa fille fête ces 25 ans, il est gêné (comme dans tous les épisodes de la trilogie) par un deal de drogue qui tourne mal. Le film se concentre, c'est la règle de la trilogie, sur les rapports entre criminels plus que sur l'action et il ne rend pas romantique une activité qui semble de ce fait plus glauque et tristounette que les activités juteuses et hautes en couleurs telles que le cinéma américain nous les présente souvent. En témoigne le découpage des corps par Milo et Radovan qui ressemble plus à un docu sur la boucherie qu'un épisode de "Dexter". Le personnage de Milo, avec ce dernier volet, demeure de ce fait le plus intéressant de la trilogie et il acquière dans ce film une dimension humaine plus grande que le héros des deux premiers, on le voit vieillissant essayant de garder son aura de parrain du trafic de poudre alors que d'autres drogues arrivent et qu'une nouvelle génération voudrait le pousser (a minima) à la retraite, que sa fille le mène par le bout du nez et qu'il lutte désespérément avec son addiction aux stupéfiants. Le film n'est pas aussi intéressant que le premier dont la dimension course-contre-la-montre offrait une vraie tension au film, mais il est bien meilleur que le second qui n'avait pas réussi à donner de la nervosité à l'action malgré quelques bonnes idées de mise en scène. Une trilogie sur les acteurs de la criminalité à Copenhague qui se clôt de façon moyenne, mais pas inintéressante. À voir pour les fans du réalisateur et/ou de la trilogie.
Un dernier volet plus posé et qui prend plus son temps que les précédents qui cavalait pas mal, dans celui ci seul les 20/30 dernières minutes sont vraiment puissantes, la réalisation est toujours aussi efficace, la bande son toujours aussi nerveuse, le casting est top et la mise en scène pas conclut donc sa trilogie avec un dernier volet plus calme mais en aucun cas moins bien, pour certains c'est le moins bon, moi personnellement j'arrive pas à en placer un au dessus des autres, ils sont tout les trois différents et portés par différents personnages qui s'entrecroisent tout du long de cette saga, trois films différents mais sur le même but, à savoir la descente aux enfers, les problèmes d'argent, la drogue, les gars qui dérapent, les mauvais choix et les conséquences de ces mauvais choix. Une saga à avoir dans vidéothèque.
Et voilà, Nicolas Winding Refn conclut sa trilogie avec un dernier volet plus calme mais en aucun cas moins bien, pour certains c'est le moins bon de la trilogie, moi personnellement j'arrive pas à en placer un au dessus des autres, ils sont tout les trois différents et portés par différents personnages qui s'entrecroisent tout du long de cette saga, trois films différents mais sur le même but, à savoir la descente aux enfers, les problèmes d'argent, la drogue, les gars qui dérapent, les mauvais choix et les conséquences de ces mauvais choix. Durant ce dernier volet on suit Milo déjà bien vu dans le premier et aperçue vite fait dans le deuxième, joué par l'excellent Zlatko Buric, lui qui dans le premier volet était le gars à qui fallait pas la faire à l'envers, le gars au dessus de tous se transforme dans celui ci en victime, il se retrouve exactement à la même place que Franck dans Pusher 1. Un dernier volet plus posé et qui prend plus son temps que les précédents qui cavalait pas mal, dans celui ci seul les 20/30 dernières minutes sont vraiment puissantes, la réalisation est toujours aussi efficace, la bande son toujours aussi nerveuse, le casting est top et la mise en scène pas mieux.
En bref, Refn signe une trilogie très bien foutue et prenante avec un sujet intéressant et réaliste.
Pusher 3 c'est du lourd, du très lourd. Trois volets de très haute volée même et pas volé tient. Monsieur Winding Refn s'il vous plait, sa trilogie dans la forme comme dans le fond me font penser au parrain. C'est presque du même niveau, c'est les même personnages odieux mais fascinant, rendu possible grâce a une réalisation vivante et a une utilisation du son plus nerveuse nerveuse signé du nouveau maître danois en devenir. Bande son, réalisation, frisson, adrénaline, famille, amitié, ultra violence, coke et sang. La trilogie est unique et mérite vraiment le coup d'oeil.
l'homme qui murmurait à l'oreille des chameaux
22 abonnés
166 critiques
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3,5
Publiée le 8 mai 2014
Probablement le meilleur film de la trilogie Pusher. Toujours dans la continuité de ses prédécesseurs, on suit le quotidien d'un des protagonistes. Celui-ci centré sur Milo est efficace, ce personnage est réussit et a véritablement la tête de l'emploi.
Le premier "Pusher" était frontal,le second était plus spleenesque. Quant à celui-ci,il est aussi mélancolique que radicalement violent. Cette fois,on suit le trafiquant serbe Milo,déjà vu auparavant. Il a pris de l'âge,et son pouvoir est contesté par les jeunes générations de Copenhague. Le renversement des rôles sera d'une rare cruauté pour ce personnage. Avec son style désormais très affirmé,entre saillies d'humour noir,attente insoutenable et éclairs glauques,Nicolas Winding Refn s'amuse à opérer des ruptures de ton inconfortables. Milo doit à la fois s'occuper de son restaurant,de la soirée d'anniversaire de sa fille,rembourser ses créanciers,retrouver ses pilules d'ecstasy et ne pas retomber dans la coke! Sacré programme pour une seule nuit qui ressemble à une virée en enfer. NWR montre toute sa fascination pour cet euro-banditisme aux méthodes structurées et expéditives. Cet épisode,moins immersif que les deux autres,a du mal à créer des personnages aussi intéressants qu'auparavant,et l'absence de caractérisation des personnages pose problème. Tout ceci est oublié à la vision d'un final gore et bestial qui rentre au panthéon des visions dégoûtantes du genre.
Moins subtil, rythmé et tragique que ses deux prédécesseurs, ce dernier opus de la trilogie est à mon sens le moins bon. Cela est du sûrement au fait qu'on y suive Milo, qui est, je le trouve un personnage détestable, bien que remarquablement joué et non dénué de profondeur. Hormis cela, on retrouve la même ambiance sombre et une conclusion des plus glauques qui conclut la trilogie de façon abominable spoiler: ils auraient pu nous épargner le rinçage au robinet des couilles de l'Albanais bref, bon film, mais moyen pour un pusher
Mon préféré des trois. Le personnage de Z. Buric, Milo, est au centre, et il occupe bien l'espace. J'ai bien aimé le presque "temps réel" de ce volet, il court partout, gère tout comme il peut, et rien ne se passe comme prévu. Assez euphorisant, et en même temps d'une sacrée froideur dans les actes.