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Jérôme H
174 abonnés
2 295 critiques
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5,0
Publiée le 23 juillet 2008
Décidément, cette trilogie sortant de nulle part est une pure merveille du genre. des personnages simple mais hyper réaliste, un sénarios simple mais provoquant des choix incroyable et une athmosphère toujours aussi particulière. Bravissimo.
Troisième et dernier volet de la trilogie, ce film suit Milo, figure récurrente de la saga, alors qu'il lutte pour conserver sa place face à la nouvelle génération du crime organisé à Copenhague. Après avoir abordé la vie d'un petit gangster dans le 1 et une famille mafieuse dans le 2, Nicolas Winding Refn s’intéresse ici à l’arrière garde du crime avec ce final grandiose à une trilogie qui ne l'est pas moins. Le scénario est fabuleux, l'ambiance et la musique oppressante et Refn rend hommage à Cassavetes a travers sa mise en scène (et un plan magnifique copiant le plus connu de "Meurtre d'un bookmaker chinois"). Une merveille qui conclue la trilogie de la plus belle des façons et ouvre la voie aux grand cinéma à Nicolas Winding Refn.
Pusher 3 termine la trilogie avec brio. Jamais les images n'auront été aussi crues, et le choix de suivre Milo, personnage déjà important des deux premiers opus, est judicieux. L'acteur qui l'interprète excelle et parvient à faire passer toute la complexité de la personnalité du parrain.
Encore une merveille du même niveau que le précèdent, mais abordant des thèmes différents, ici on parle de conflit générationnel plus que de filiation familiale. La mise en scènes est toujours caméra à l'épaule, le montage est toujours chirurgical, les personnages sont toujours aussi crédibles et le scénario est toujours aussi parfait et passionnant, on peut noter une légère différence au niveau de l'éclairage, beaucoup plus élaboré et chiadé que dans les précèdent, un choix étrange mais pas désagréable. A noter une scène de boucherie à la fin qui ne laissera personne de marbre devant sa crudité. Nicolas Winding Refn un réalisateur à suivre de très près, on attend tous impatiemment son "Bronson" mais surtout son film médiéval "Valhalla Rising".
En 2005, Nicolas Winding Refn profite de la sortie de Pusher II, sorti l'année précédente, pour tourner un troisième et dernier opus à sa saga, un opus plus noir encore, se resserrant cette fois-ci sur Milo, le trafiquant de drogue serbe. Toujours interprété par Zlatko Burić, le personnage a grandement évolué depuis le premier film : devenu à son tour un loser, un vieux gangster sans panache ni respect, littéralement bouffé par la nouvelle génération. Le réalisateur nous fait donc retrouver les mêmes thèmes que les deux précédents films, soit la lose attitude, la drogue et cet espace temps réduit... Cet ultime volet, encore une fois différent dans son scénario, reste ainsi dans la continuité des deux premiers en demeurant une fresque des grands pontes du deal danois, mais aussi une peinture de l'échec sous toutes ses formes, échec personnifié en Milo, autrefois terreur des jeunes dealers de Copenhague ici devenu un caïd déchu, un cocaïnomane obligé de se présenter à des réunions de désintoxication mais aussi un père raté qui peine organiser le mariage imminent de sa fille. En l'espace d'une journée, Milo va se retrouver face à plusieurs situations délicates qui vont peu à peu lui renvoyer sa propre image, celle d'un moins que rien seul, qui ne peut heureusement compter que sur son ancien fidèle bras-droit Radovan (à nouveau incarné par Slavko Labović), devenu un simple pizzaïolo mais toujours prêt à accomplir de sales besognes pour son ancien patron et ami. Ce dernier va d'ailleurs l'aider à se débarrasser d'un corps encombrant à travers une séquence finale d'un réalisme saisissant à faire passer Hostel pour un dessin animé. Pusher III est ainsi une œuvre encore plus sombre, plus désespérée et plus réaliste que jamais, nous plongeant à nouveau dans les méandres du trafic danois tout en s'attardant sur la fin d'un règne et le face-à-face avec soi-même d'un raté incapable de voir la réalité en face. Ce troisième long-métrage utilise les mêmes codes que les précédents tout en s'en éloignant avec malice, le tout servi par une interprétation époustouflante et une mise en scène on ne peut plus maîtrisée. Bouclant ainsi la boucle amorcée avec le premier film, Nicolas Winding Refn réussit à achever une trilogie aussi diversifiée que glauque, aussi malsaine et réaliste que visuellement captivante.
Et voilà, Nicolas Winding Refn conclut sa trilogie avec un dernier volet plus calme mais en aucun cas moins bien, pour certains c'est le moins bon de la trilogie, moi personnellement j'arrive pas à en placer un au dessus des autres, ils sont tout les trois différents et portés par différents personnages qui s'entrecroisent tout du long de cette saga, trois films différents mais sur le même but, à savoir la descente aux enfers, les problèmes d'argent, la drogue, les gars qui dérapent, les mauvais choix et les conséquences de ces mauvais choix. Durant ce dernier volet on suit Milo déjà bien vu dans le premier et aperçue vite fait dans le deuxième, joué par l'excellent Zlatko Buric, lui qui dans le premier volet était le gars à qui fallait pas la faire à l'envers, le gars au dessus de tous se transforme dans celui ci en victime, il se retrouve exactement à la même place que Franck dans Pusher 1. Un dernier volet plus posé et qui prend plus son temps que les précédents qui cavalait pas mal, dans celui ci seul les 20/30 dernières minutes sont vraiment puissantes, la réalisation est toujours aussi efficace, la bande son toujours aussi nerveuse, le casting est top et la mise en scène pas mieux.
En bref, Refn signe une trilogie très bien foutue et prenante avec un sujet intéressant et réaliste.
Ce dernier volet se construit cette fois-ci autour de Milo, le gros caïd du premier épisode. Sauf que Milo se fait un peu vieux et n'est plus tout à fait à la page. Cette fois c'est lui qui se fait entuber, c'est lui la cible. Comme quoi, dans ce milieu, la roue tourne et tout le monde finit par se faire enfler un jour ou l'autre... Le réalisateur nous fait un portrait éloquent de son personnage. On l'a connu maître de tout et sûr de lui, 10 ans plus tard on le retrouve dans le désœuvrement le plus total, complètement désemparé et accroc à l'héroïne. Ce n'est cependant pas une raison pour accepter qu'on lui manque de respect. Même s'il ne met pas vraiment de cœur à l'ouvrage, il va se venger de manière plutôt sanglante. Bref, toute cette trilogie est d'un réalisme et d'une justesse incroyable. Difficile de détacher l'un des volets (peut-être le 2 a-t-il ma préférence )... De toute façon, voyez les trois !
Ce troisième volet est marqué par une scène de torture, au réalisme cru, particulièrement choquante et dérangeante. Très viscéral, trop certainement, Pusher 3 marquera autant notre esprit que nos tripes complètement retournées. Dégoûtant plus que ragoutant, on est bien loin de l'aspect si irréprochable attribué à la trilogie aussi novateur soit-elle en terme de mise en abîme. La complaisance pour la violence et le style du réalisateur sont horripilants !
Vu que "Pusher 2" m'a un peu plus plu que le premier car mieux écrit et maitrisé je m'attendais à à peu prêt la même chose pour le troisième mais non. Il se passe pas grand chose, surtout que l'on connait la fin avant de l'avoir vu. On sait d'avance que le vieux va replonger, qu'il est coincé dans ce milieu quoiqu'il fasse. Mas à noter la scène de boucherie à la fin ( au sens propre ) comique tellement c'est.......
Un troisième opus qui clôt la saga en beauté (même s'il est légèrement en deçà..). Après s'être intéresser à deux petites frappes dans les deux premiers épisodes, le film se focalise cette fois sur un baron de la drogue, déjà croisé dans les précédents Pusher, et montre que les problèmes et la pression obtenus par un tel job ne sont pas différents pour autant. Nicolas Winding Refn signe une nouvelle fois une mise en scène impeccable, toujours en harmonie parfaite avec la musique, les acteurs sont parfaits, et le scénario aux scènes parfois très brutales et saignantes (la fin est particulièrement dégueux sans être toutefois insoutenable car finalement assez pudique) est très captivant. Ici s'achève une des plus grandes trilogies de l'histoire du cinéma, rien de moins !
Énorme trilogie qui est celle de "Pusher". L'histoire est intéressante et bien construite, les acteurs sont grandioses et nous font vivre un univers fait de violence et sans-pitié. Plus drôle et pas moins plus sanglant que les précédents films, "Pusher 3" est un excellent film et une excellente suite qui clôture la trilogie de Nicolas Winding Refn. Bouleversant et donnant une fin sanglante et drôle à la fois, "Pusher 3" est vraiment un film fabuleux.
(...) La presse, ayant traité la trilogie d'une façon globale lors de sa sortie unique en 2006, en France comme aux USA, pointe assez souvent un troisième opus un ton en-dessous [surtout après le second généralement désigné comme le meilleur], estimant que ses excès justifient une telle annotation. Au contraire, c'est ce jusqu'au-boutisme, ce basculement irrévocable vers la dévastation qui contribuent au vertige obscène qu'engendre le film. Après le retour désenchanté de Tony, Winding Refn nous convie dans un voyage au bout de l'enfer, l'enfer nu de Milo, l'abject parrain qu'on se faisait une joie coupable de croiser.
Il faut dire que l'ogre pétrifié qui se mouvait sous nos yeux avait tout pour une conclusion assez parfaite, car portant en lui tous les stigmates, les maux et les épreuves qu'il distribuait. Milo est l'essence et la victime aliénée d'un milieu qu'il incarne comme personne. Dans Pusher III, c'est devenu un débris au cheminement intérieur contradictoire, avec cette nuance près avec Tony du précédent opus que celui-ci n'a jamais été estimé dans un environnement qu'il ne contrôlait pas, quand Milo est un maître en déclin sur ses terres. Son aura est largement discréditée par une nouvelle génération plus au courant des données du marché, qui le met en échec jusqu'à le réduire à l'état d'ouvrier. Cependant, le donneur de leçons, s'il a des manques, ne peut le parodier décemment.
Le film est assez démonstratif, par à-coups dans ses dialogues, pour signifier que Milo n'est plus en symbiose avec son époque. En fait, Pusher III s'approprie un humour noir acide réajusté par de féroces teintes jaunes. Film des excès, oui. Le style, l'esthétique du film sont davantage exorbitée, la bande-son est plus appuyée qu'auparavant. Mais rien n'est gratuit ni pléthorique ; le portrait n'est ni plus ni moins affecté que son sujet. Il est sec, résolu, assume le temps et les illusions qui ont défilées. Il assume, aussi, la profanation du désespoir. (...)
Ce troisième film de la saga Pusher est celui que j'ai trouvé le moins bon. La structure est identique aux 2 autres films : un dealer coincé dans son quotidien de trafiquant n'arrive pas malgré ses tentatives à sortir de cette vie. On a le même côté tragique que dans les deux premiers films mais là, je trouve le personnage de Milo un peu creux et c'est la raison pour laquelle je trouve Pusher 3 moins réussi. Cependant, je salue le dernier quart d'heure du film où Nicolas Winding Refn met en scène une décapitation bien violente où on reconnaît bien son style. Bref, un film sympa qui garde l'ADN de Pusher, mais commence à tourner un peu en rond selon moi.
Le meilleur volet des pusher en terme de mise en scéne et d'interprétation.En effet,l'acteur qui joue Milo est impressionnant voire hallucinant, et l'oeuvre du danois déborde de réalisme et d'authenticité. Meme si certains choix de scénario sont assez discutables ils sont malsains et sortent de l'ordinaire malgré quelques longueurs.En tout cas, un sentiment de frustration nait à la fin du film en se disant qu'on aurait aimé avoir plus.