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soniadidierkmurgia
1 199 abonnés
4 182 critiques
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4,0
Publiée le 1 janvier 2016
Curieuse et tragique trajectoire que celle de Jacques Santi, ex-playboy (Tanguy) de la série "les chevaliers du ciel" où son physique de beau brun taciturne faisait contraste avec l'allure dégingandée et chevaline de Christian Marin (Laverdure). Il n'avait pas tenté après cet immense succès de capitaliser sur une carrière d'acteur au cinéma mais s'était très rapidement reconverti dans la mise en scène, devenant l'assistant de Claude Sautet, Claude Zidi ou Pierre Granier-Deferre. Après dix ans et quinze films il décide de passer derrière la caméra avec ce polar hyper réaliste tout à fait dans la lignée de ceux de la décennie précédente. Richard Bohringer est alors dans sa courte période de gloire entamée avec "Diva" de Jean-Jacques Beinex (1981) et poursuivie avec "Le grand chemin" de Jean-Loup-Hubert (1987). Il campe ici un flic marginal mais intègre un peu dans la lignée du Serpico d'Al Pacino (Sidney Lumet en 1973). Que faire quand votre meilleur ami et supérieur hiérarchique (Pierre Arditi parfait à contre-emploi) est pieds et poings liés avec le milieu ? Eternel dilemme du film policier, souvent porté à l'écran, auquel Jacques Santi apporte une part d'humanité qu'il a abondement côtoyée en secondant Claude Sautet. La description ultra réaliste du milieu des tripots clandestins (Richard Bohringer a sans aucun doute été mêlé à de véritables joueurs) procède d'un vérisme qui incline clairement le cinéma de Santi vers celui du grand Lumet et plus généralement du polar américain des années 1970. Les seconds rôles sont aussi finement ciselés et participent activement à la construction du portrait psychologique du héros, de Julien Guiomar toujours excellent en margoulin retors et malicieux à Philippine Leroy-Beaulieu en compagne compréhensive du flic absorbé par sa mission et rongé par sa dépendance au jeu. Assurément un excellent cinéaste nourri au lait des meilleurs était en pleine éclosion. Un an plus tard, Jacques Santi a eu malheureusement la mauvaise idée de mourir. On ne saura donc jamais ce que cet excellent film aurait eu comme suite. Il reste en tout cas comme un coup d'essai transformé en coup de maitre donnant à Richard Bohringer, l'écorché, un de ses meilleurs rôles.
C'est relativement ennuyeux et pourtant c'est fort mal narré : on peut difficilement tout comprendre de ce polar. C'est surement un truc tout con mais je n'ai pour ma part même pas compris le sens du titre...
Borhinger se prend merveilleusement au jeu du polar dans un role taillé pour lui.Le film quant à lui souffre d'un scénario manquant de bonne structures qui conduit le spectateur sans phares et le déstabilise parfois par des manques de rythmes.
A la fin des années 80, le polar français n'a hélas plus grand chose à proposer. Rares sont les productions de bon calibre. Et je dis hélas car la décennie précédente avait été riche en la matière. Avec un bon nombre de réussite. Ce "Flag" n'a pas énormément d'arguments pour le défendre. Seul le premier quart d'heure fait illusion. Après, on s'ennuie complètement. Le film tourne en rond. Et, ce qui aurait du être un bon moment, c'est-à-dire le braquage et tout ce qui s'en suit, est d'une platitude totale. Au beau milieu de tout ça, Richard Bohringer fait un premier rôle très peu convaincant. Seuls Pierre Arditi (pour le peu qu'on le voit) et Julien Guiomar surnagent. Tout ce qu'a réussi à faire Jacques Santi, prématurément décédé (quelques mois après la sortie), c'est de faire un film tout ce qu'il y a d'anecdotique.
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3,0
Publiée le 26 février 2014
Pas beaucoup de scènes d'action dans ce bon polar made in France mais on ne s'ennuie pour ainsi dire jamais à suivre l'inspecteur Simon mener à bien son enquête! Cet inspecteur de police qui songe à changer de côtè est campè par un excellent Richard Bohringer qui jouait la même annèe dans "Le grand chemin" et qui incarne ici un type encore pleins d'illusions sur certains principes! Un flic, un loser que ses fonctions amènent surtout à passer des nuits entières dans une voiture à surveiller le truand! Par contre, Pierre Arditi, son pote, occupe le poste de commissaire, titre qui lui vaut un confort matèriel apprèciable! La belle Philippine Leroy-Beaulieu, le jeune Smaïn et le toujours bon Julien Guiomar dans la peau d'une ordure mègalomane complètent le tout! Pègre, receleur, pourcentage substantiel de gros casses, machination, dettes de jeu, "Flag" est souvent passionnant à suivre et bien ancrè dans le quotidien! Le genre de polar qui passait jadis en deuxième partie de soirèe sur TF1! Maintenant c'est "Esprits criminels" et compagnie! Sniff...
Ce qui frappe dans ce film c'est que nous avons d'un côté une direction d'acteurs magistrale ainsi qu'un bon réalisme dans le comportement des participants au quotidien. Alors que d'un autre côté nous avons un scénario alambiqué, mal construit, confus, truffé d'invraisemblances comme par exemple : le commanditaire d'un crime qui accompagne ses tueurs sur le lieu de l'exécution. Et ne parlons pas de la fin incompréhensible, illogique, absurde.