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Un visiteur
1,0
Publiée le 12 mars 2013
Je m'attendais à beaucoup mieux de CDT. Les gags sont lourds, les personnages en font trop et sont largement caricaturaux... J'ai mis une étoile pour Jake Weber, que j'ai trouvé fantastique et qui, malgré le film, s'en ai superbement bien sorti. Pourtant, Charlotte de T. aurait pu s'en sortir haut la main, mais là... ce fut tout le contraire !!!
Qu'est-ce qu'on rigole ! Des touristes japonais à qui on vend de la nourriture pour chien en la faisant passer pour des terrines maison et des meubles Confo vieillis au yaourt à la fraise ! Des nobles oisifs visitant l'ANPE ou le métro comme quelque contrée exotique ! Le langage précieux de l'aristocratie traduit en djeun's ! Armelle en sang-bleu hystérique d'outre-Rhin (accent fort subtil inclus), Vincent Desagnat pinté en permanence (état prêtant rarement à la sobriété mais ici magistralement rendu par l'interprète des 11 commandements), Jacques Weber dans sa meilleure performance depuis Danone, et, surtout, Sébastien Cauet, qui prouve qu'il est aussi doué pour le cinéma que pour les débats culturels télévisés, l'impertinence radiophonique, la presse d'investigation ou la restauration de prestige (ce mec est mon idole : mais comment peut-on atteindre un tel niveau d'excellence dans autant de domaines différents ?) ! Des clins d'oeils de védettes internationales ! Mais attention, Les aristos, ça n'est pas seulement des rires à gogo, des gags à profusion et des performances d'acteur : on également droit à un combat au parapluie dont la chorégraphie renvoit les Yuen Woo Ping et autres Corey Yuen à leurs chères études, une belle place est réservée à la dénonce, avec ces fort pertinentes considérations sur le Mal Absolu, Le Trésor Public (comme chacun le sait véritable vivier à médiocres envieux trop heureux d'exercer mesquinement leur pouvoir au nom de l'Etat-sangsue), mais aussi du romantisme progressiste puisque la réalisatrice n'hésite pas à braver tous les tabous en privilégiant une romance interclasse (un noble et une postière, fichtre !) à un mariage arrangé entre gens du même rang. Un monument complet et novateur qui ne sacrifie jamais la qualité à un humour facile, en digne successeur des classiques de l'âge d'or du cinéma français, des Gaous à La boîte, en passant par l'intégrale de Philippe Clair.