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thiboy
23 abonnés
514 critiques
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3,5
Publiée le 25 avril 2011
Stephen Frears aidé de son scénariste se servent d'un fait divers terrible qui toucha l'Angleterre pour montrer le quotidien de la cour royale, magnifiquement interprété on a ainsi le droit de voir les coulisses. Le réalisateur s'applique tel un documentaire à être le plus sincère possible. On regrette juste que certains personnages ne soient pas plus travaillés.... critique sur: cthiboy.blogs.allocine.fr
Même si les acteurs sont excellents et très ressemblants aux originaux, ce film n'est qu'un bon docu-fiction france 3. Ce film ne fait passer aucun sentiment, et se contente d'un coté documentaire très déplaisant en fin de comptes.
Où l'on découvre enfin qu'être reine est un sacerdoce, si tant est qu'il puisse être considéré comme un privilège. Film très instructif et remarquable.
The Queen c'est tout d'abord une performance d'actrice incroyable de justesse. Helen Mirren est à l'image du film, subtil et parfois drôle, sans jamais tomber dans l'émotion bon marché. Mais parler uniquement d'elle serait une erreur tant tous les acteurs sont remarquables et contribuent à délivrer un long-métrage qui je pense est à ne pas rater.
Voici un portrait à contre-courant de la mode qui "crache" volontiers sur tout ce qui représente l'establishment, et qui pourtant ne se veut pas obséquieux vis-à-vis des personnages ici interprétés (à part peut-être Tony Blair, qui passe presque pour le "mec parfait")
Dans un tout autre registre, il y a eu dernièrement le frenchie "Palais Royal" de Lemercier; cette dernière pastichait Diana comme une arriviste des bons sentiments prise à son petit jeu (se faire aimer du peuple pour emmm... son mari). La Reine (Deneuve) était présentée uniquement comme conservatrice froide et sournoise. Cette façon de présenter les choses étant selon moi pseudo-politiquement-incorrecte et plutôt malhonnête et simpliste (même pour une comédie)
Dans "The Queen", on montre cette facade froide et sournoise, mais on explique, on comprend, voire pardonne.
Le fond de l'histoire -la mort de Diana- est utilisé à bon escient et permet au film de trouver belle matière à développer un thème intéressant : qualités et défauts d'un conservatisme éprouvé (dans les 2 sens du terme) et qui s'oppose à une modernité non moins pertinente mais parfois injuste.
Pour la forme, la réalisation est plutôt bonne, avec un bon usage des images d'archives et leur utilisation subtile au sein de la fiction. On regrettera une mise en scène un peu "téléfilm" et des couleurs un rien ternes.
Oscar en vue pour une Helen Mirren méconnaissable. On voit Elisabeth II à travers elle. Un très bon film sur la Famille Royale britannique au moment de l'accident qui coûta la vie à Lady Diana. La version originale est ici plus que jamais une obligation, l'anglais britannique n'ayant rien à voir avec l'anglais américain...
Un excellent film, servi par des acteurs au talent incontestable ! Helen Mirren est géniale, elle mérite bien son oscar ! Ce film peut rebuter (Lady Di, on commence à en avoir soupé...), mais il s'entoure de tellement d'atouts que c'est un des meilleurs films que j'ai vu l'année passée.
Un film très réussit avec pour moi un oscar selon moi un oscar à la clé pour Helen Mirren. Sa performance est admirable.Les décors son somptueux, surtout ceux de balmoral.La première partie est tout de même mieux reussie, en effet elle est dominée par la présence de la reine qui en impose, j'ai apprécié les manigances de ces vieux aristos qui s'embourbent dans le protocole.A partir du retour de la reine je trouve que le film perd en intensité et devient peu intéressant et on attend avec une certaine impatience la scène finale qui nous dévoile quelque peu les sentiments de la reine. Un très bon film, même si l'on reste un peu frustré à certains moments par la distance de la reine. C'est d'ailleurs ce qui fait en grande partie la réussite de ce film. A voir!!
Film très réaliste (la ressemblance entre les acteurs et les personnalités est stupéfiante). Le détachement de la reine contraste avec l'empressement de Tony Blair. Heureusement le scénario ne tombe jamais dans le pathétique malgré les nombreuses tentations. Mentions spéciales aux acteurs notamment James Cromwell (le Prince Philip).
Quand bien même certaines scènes sont étranges, et l'ensemble des principaux personnages un peu tous trop bien intentionnés pour être honnêtes, cette vision mérite d'aller faire un tour par une salle noire, parce que c'est en changeant de point de vue qu'on peut réellement prétendre à avoir une opinion.
La mort de Lady Di (déja exploité dans Amélie Poulain, bien sûr de façon plus fantaisiste chez Jeunet). Ca démarre vite, le point de départ est filmé rapidement, mais peu importe. On nous parle ici des répercussion sur les deux figures de proue du gouvernement anglais, Elizabeth II incarné par une Helen Mirren inspiré dont le visage est d'une expressivité très forte mais surtout Tony Blair joué par Michael Sheen, excellentissime. L'idée était digne de Stephen Frears, qui insère ici habilement des stockshots ici et là . Le sujet était doublement casse gueule d'autant plus qu'il montre aussi le pouvoir des médias, mais avec une force qui annule toute idée reçue, le côté sérieux évitant la satire politique façon "canard enchaîné" version anglaise. Le film peut mettre mal à l'aise, avec cette reine qui ne veut rien savoir de cette tragédie mais ne peut surtout pas montrer son avis, elle est comme enfermé dans sa fonction (la scène d'ouverture le montre d'ailleurs très bien) et le film est fort en ce sens, on ne sait pas dans quel camp se placer. Un film britannique, de l'accent à l'humour, en passant par la mise en scène millimétrée comme un jardin anglais. Les décors, les nobles traditions, rien n'ait laissé au hasard. Sir Frears, avec un regard habile, nous plonge dans un climat tendu, garantie sans baisse de régime. Il y aussi des moments puissants, comme le plan aérien de la chasse, splendidement vertigineux, ou la scène certes cliché mais très belle du dialogue entre la reine et le cerf, ces deux séquences agrémentées de la musique d'Alexandre Desplat qui illustre le propos de manière élégante et d'une puissance réjouissante. Ce sont ces instants qui font de The Queen un film royal.
Il y a plus, dans ce film, que la peinture de deux grands personnages (Elisabeth II et Tony Blair), dont l'excellence laisse loin derrière les pantins de leurs clans respectifs. Il y a aussi la critique patiente, subtile et chirurgicale du pouvoir de la foule, de la démocratie telle que la craignait Tocqueville, et des medias qui jouent de sa versatilité pour asseoir leur propre puissance. Qu'on y adhère ou non, cette peinture du bouleversement des mentalités porte en elle la nostalgie des valeurs aristocratiques.
"The Queen" est une exposition naive et sans fond d'une société actuelle attaché à sa reine exerçant une monarchie préhistorique. La réalisation n'est pas mal et les acteurs excellents, mais on oscille sans cesse entre le film dramaturgique et le documentaire ... On aurait préféré une histoire concentrée davantage sur les stratégies décisives du pouvoir, sous forme de petit thriller, ou alors que la réalisation se concentre réellement sur l'aspect doc de la mort de la princesse Diana. Mais, on est loin de tout ça et l'alternance des fichiers de documentation et les démonstrations du caractère ambivalent de la reine donne une impression brouillon et lassante. Quelques scènes d'émotions sont néanmoins importantes à signaler, mais la majorité du film montre des scènes trop surfaites pour y croire, notamment le personnage de Tony Blair trop propret. Au final, le film est vide et ennuyeux.
Une scène d'introduction aux dialogues piquants et savoureux (so British!) donne le ton et ouvre le film sur deux thèmes brillament écrits par Peter Morgan (Lion d'or à Venise) et traités par la caméra de Stephen Frears.
Un sujet fort pour une fiction très contemporraine : L'utilisation/exploitation avec cynisme (people's princess) d'un événement médiatique et planétaire dans un contexte historique particulier pour l'Angleterre (les travaillistes viennent de prendre le pouvoir aux conservateurs), et ses repercussions sur les institutions, à commencer par les relations entre la couronne et son peuple. Une tension entre deux univers, palpable et parfaitement rendue au visuel par Stephen Frears dans une réalisation habile.
C'est aussi et surtout la rencontre entre deux personnages aux antipodes l'un de l'autre, pris entre tradition et vox populi. The Queen Elizabeth II, Helen Mirren, droite et coincée par un protocole qui exige dignité et discretion, au risque de paraitre froide et insensible. Et Tony Blair, Michael Sheen, populaire, moderne, charismatique et ambitieux, qui ne peut qu'écouter et suivre la ferveur populaire au risque de paraitre manipulateur et demagogue. Stephen Frears ne prend jamais parti et choisit le respect en signant deux portraits touchants qui finissent par se retrouver et s'estimer (laissant le cynisme au conseiller Alastair, Mark Bezeley, et au Prince Philip, James Cromwell). Les acteurs sont tous à la hauteur du projet, formidables dans des interprétations fines et réalistes plus que nature.