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Fritz L
183 abonnés
767 critiques
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5,0
Publiée le 27 novembre 2006
Depuis 35 ans, Stephen Frears mène un combat personnel pour défendre lidentité britanique. Il aime tant son pays quil na de cesse de pilonner les imperfections de ses dirigeants pour mieux en dégager lexceptionnelle dignité dune nation. Que ce soit les défaillances sociales du système Tatcher avec « Walter & June », lintolérance et la racisme avec « My beautiful laundrette », limmigration avec « Dirty pretty thing » ou le courage et la force des londonniens pendant la guerre avec « Madame Henderson présente », il dresse des tableaux sombres aux travers dexpériences humaines dramatiques dont ressort toujours un esprit de liberté, de générosité et de détermination. Acide avec le système, il demeure magnanime avec ses personnages.
Dans « The queen » il sattaque à un sujet que lon considère chez nous comme le scoop de la fin de siècle alimentant les tabloïds ou les écrans TV : la mort de la Princesse Diana. Mais il se garde bien de tomber dans le sensationnel ou le sirupeux. Bien au contraire. Il met en évidence le tsunami que cette mort a provoqué sur le royaume et qui a bien failli lébranler. Nous suivons le quotidien de la reine Elisabeth et de sa famille, du Premier Ministre Blair, des conseillers gouvernementaux. Chacun campant sur ses positions face à la pression publique très forte mise en évidence ici par les incrustations dimages télévisuelles ou de titres de journaux.
Il ne juge pas, bien au contraire, il analyse chaque réaction sans pour autant approuver et relate avec beaucoup de pudeur et dintelligence cette folle semaine vécue par les Anglais.
Techniquement parfait, ce film fait mouche. Si la subtile bande originale dAlexandre Desplat, la photo dAffonso Beato et la direction artistique sont imppeccables, la palme revient à linterprétation. Michael Sheen en Tony blair est très convaincant, James Cromwell en Prince Philip parfait, quant à Helen Mirren en Elisabeth, elle est troublante non pas seulement par la ressemblance physique ma
Un film agréable à regarder grace aux bonnes prestations de certains acteurs et une campagne anglaise bien filmée. Sinon le film se révèle assez creux on voit un peu le fonctionnement des institutions pour le reste apprendre que Blair a trahi "tous ses idéaux" on le savait déjà.
Le sympathique réalisateur anglais Stephen Frears est vraiment capable du meilleur comme du pire. La même année, il parvient à réaliser un film sans intérêt, l’agaçant « Mrs Henderson présente » et une petite merveille, le présent « The Queen ». Est-ce parce que, en tant que citoyen britannique, le sujet lui tient particulièrement à cœur ?... En tout cas, il livre avec « The Queen » son plus beau film depuis au moins vingt ans. L’histoire est peu ou prou celle que nous avons pu lire dans les journaux dits « tabloïds » : Frears traite simplement de la difficulté de la cour d’Angleterre à gérer la crise de la mort de la princesse Diana. Au moment du décès, la rupture avec la famille royale a été prononcée depuis longtemps, et la Reine Elizabeth n’est pas du genre à pardonner. Femme de caractère, elle préfère se retirer à la campagne durant quelques jours, alors que son peuple attend impatiemment qu’elle vienne saluer la mémoire de Diana. Ces quelques jours d’attente, où le temps du pays tout entier fut suspendu, faillirent être fatals à la monarchie. Stephen Frears trouve en Helen Mirren une Reine d’Angleterre impeccable. Si elle tâche de lui ressembler un minimum physiquement, elle ne cherche pas à la singer (syndrome « La Môme ») mais construit au contraire un personnage époustouflant de profondeur retenue. L’autre intelligence de Stephen Frears est de confier le premier rôle masculin au personnage de Tony Blair, au moment même où il prend ses fonctions de Premier Ministre. Michael Sheen, son interprète, est lui aussi absolument excellent. C’est surtout, la dualité Elizabeth / Blair permet d’élargir le spectre du film. Frears prend beaucoup de soin à ne pas faire basculer le film d’un côté ni de l’autre, et montre l’évolution de la crise et les réactions qu’elle induit de manière bilatérale. Ajoutons que le film est beau esthétiquement, souvent très drôle, rythmé et enjoué, et est politiquement passionnant. On peut donc faire de la politique sans être rasoir !
Un bon jeu d'acteur et un thème intéressant : les conséquences de la mort de Lady Di sur la famille royale d'Angleterre et plus particulièrement la Reine. C'est sympa à voir, cette famille enfermée dans son éducation et qui ne comprend pas son peuple qui pleure une femme qui n'est plus de la royauté. Le peuple ne comprenant pas la Reine non plus, on est dans un cul-de-sac. Seulement, on est souvent face à des scènes qui ne font en rien avancer l'histoire et la Reine se demande juste ce qu'il faut faire pendant un bon bout de temps...
Quel ennui ... incroyablement fade, ces scènes raviront les fans de Stephane Bern. Les autres, comme moi, partiront discrètement 30 minutes avant la fin de la séance.
Le résumé raconte tout le film. Donc pas de surprise. Mais quelle force extraordinaire dans l'approche des repsoonages : le Reine comme Tony Blair, le prince Philip et le conseiller en communication ... On se demande ce qui se serait passé en France dans un contexte semblable et là ... on reste songeur. merci aux anglais pour ce beau film et cette belle leçon !
Sur un sujet risqué, Frears s'en sort avec les honneurs, si ce n'est plus : en ignorant l'aspect people qu'aurait pu inspirer une telle matière, il s'approche au plus près de ses personnages (il ne s'agit plus de la Reine mais d'une reine, ni de Tony Blair mais d'un premier ministre) et articule son histoire comme si elle n'avait jamais eu lieu. Résultat captivant, intriguant, et finalement émouvant. Chapeau bas.
Porté par Helen Mirren ce film est un grand film, son interprétation est un sans faute, et la réalisation est sublime. Frears réussit le pari d'imaginer ce qui s'est passé après la mort de Lady Di, les métaphores sont remarquables, les jeux de mots à mourrir de rire, c'est une vertitable carricature de la monarchie anglaise que propose le cinéaste, tout est incroyablement plausible, un régal en perspective...
L'envie de se pincer est grande devant cette fiction qui met en scène deux personnages encore au pouvoir, avec leurs véritables noms et prénoms ! Acrobatie pour le moins périlleuse, dont personne ne sort trop éborgné ou magnifié ! Je me souviens de l'émotion qui a régné dans le monde entier lors de la brutale disparition de Diana, cette jeune femme incroyablement lumineuse de naturel et qui ne se prenait pas pour une sainte lors d'interviews ! Que l'histoire se déroule justement autour de cet événement permet de montrer la famille royale tantôt rigide à cause du protocole, tantôt paumée, ou bien réellement triste aussi, un aspect plus trivial affleure quelquefois... Stephen Frears traite son délicat sujet avec diplomatie, une audace calculée (on est loin du côté timoré de Mme Henderson). La reine et Tony Blair plus vrais que nature, entre autres personnages... Rappel des larmes versées pour ce deuil, suspicions diverses, humour british à souhait... Courez voir ce film délicieux en v.o. surtout, et après avoir pris un peu de repos, car chaque minute se déguste comme un bon thé anglais bien fort, accompagné de tartines à la marmelade d'orange pour les moments les plus amers, la reine regardant Diana à la télé par exemple, ou bien le discours, ce fameux discours...
The Queen revient sur les sept jours qui ont suivi la mort brutale de Lady Diana et tente d´expliquer le silence de la reine. La reine ancrée dans la tradition royale est incapable de comprendre le chagrin du peuple mais va évoluer grâce à Tony Blair quon découvre dans le film, à la fois simple et moderne. Sans être une biographie, le portrait intime et humain de la reine Elisabeth II est réussi grâce au réalisme du film et la perfomance dHélen Mirren qui interprète avec perfection la reine. A noter aussi que la B.O.F. est très belle.
Doté d'un scénario bien écrit et adapté de la réalité historique, "The Queen" se définit donc comme un long-métrage réaliste. L'histoire est captivante mais c'est surtout le jeu des acteurs, les deux protagonistes, qui convint vraiment les spectateurs. Par ailleurs, la réalisation est réussie. Néanmoins, la fin est peut-être un peu décevant et il y a quelques moments de flottements dans le film. Ainsi, cette oeuvre reste plaisante et divertissante mais seulement marquée par le jeu d'Helen Mirren.
Super interprétation de Helen Mirren. De plus, le film n'hésite pas à mettre en avant les dessous de la famille royale, notamment concernant le décès de Diana.
Stephan Frears nous plonge dans les semaines et mois qui ont suivi le décès tragique de la princesse Diana où la royauté a flotté entre absence totale de décision et leurs préoccupations estivales à Balmoral. Simplement exquis ; la reine Elisabeth en devient humaine. C'est une première du vivant d'une altesse royale que d'évoquer sa vie privée. Les interrogations des uns, le vascillement des autres, ceux qui en tirent un avantage évident d'emblée, le film est prenant dès le début. Sans parti pris, nous sommes le témoin d'une époque que nous avons vécu comme un traumatisme, telle la disparition injuste d'une biche, laissant ses faons orphelins dans un monde cruel. Le séjour à Balmoral vaut le détour.
Un film très anglais, évidemment. Assez intéressant en cela qu'il éclaire bien le public étranger sur la relation spéciale du peuple anglais avec Diana ainsi qu'avec la reine, et plus généralement, la monarchie. Stephen Frears s'en sort avec les honneurs. Les personnages comme les lieux sont retranscris avec un réalisme et une crédibilité exemplaires. Hellen Mirren et Michael Sheen sont au demeurant excellents. Cependant, même si on ne s'ennuie jamais, le film n'est pas non plus transcendant : c'est du bon boulot, mais ce n'est pas un chef d'oeuvre.
Passionant sur le fond, très délicat sur la forme, comme à l'habitude du réalisateur, toujours aussi juste. The Queen, très maitrisé, manque cependant de matière pour être plus qu'un portrait très bon, mais limité. Un peu court, donc.