Bien qu' elle ne soit pas exempt de défauts , et que tous les volets ne sont pas à proprement parler de grands films , la saga Rocky à une place de choix dans mon cœur de cinéphile.
Après le semi échec commercial de Rocky 5 en 1990 , Stallone fait le pari insensé de faire revenir après une absence de 16 ans un de ses personnages les plus marquant : Rocky Balboa.
Pour ce sixième volet , Stallone revient à la réalisation et démontre encore une fois tout son talent de metteur en scène mais également d' acteur.
On retrouve également le monsieur à l ' écriture et la encore on retrouve toute l 'admiration que Stallone porte à son personnage fétiche.
C' est donc avec plaisir , mais aussi beaucoup d' émotions , que l ont retrouve l ' ex champion du monde des poids lourds aux lendemains de sa grande carrière , à la tempe grisonnante , mais toujours aussi attachant.
C' est là la grande force de sixième volet , c ' est qu il joue sur la corde nostalgique du spectateur , et nous rappelant par le biais de flash-back utilisés avec parcimonie , les moments forts de sa vie passés.
Le film est une réflexion touchante , mais jamais trop appuyée , des années qui passent , du temps qui a défilé, et qui a enlevé au champion les choses auquel il tenait ( son titre, mais également sa femme).
Ici c ' est donc un regard mélancolique qu ' y est privilégié dans l ' écriture du scénario sur la vie de Rocky et qui nous permet de s' attacher au personnage.
Loin de l 'esbroufe et du coté too much des 3 éme et 4 éme volet , ici on retrouve donc l ' émotion et la simplicité que l ' ont avait dans le premier Rocky.
Bien aidé par des second rôles à la hauteur ( notamment Milo Ventimiglia peu présent mais étonnamment bon) , et quel plaisir de retrouver Burt Young dans le rôle de Paulie et avec un personnage un peu plus consistant qu 'a l' accoutumé.
La trame scénaristique dans ce 6 éme volet est proche des autres films de la saga et ce n ' est pas un défaut en soi . L' accent est plus mis sur la rédemption du personnage de Rocky que sur le combat final.
Car oui , il y a ici aussi un combat final entre Rocky et Mason Dixon ( Antonio Tarver). Et la encore , grâce à la mise en scène exemplaire de stallone, le combat est très réaliste et surtout bien filmé.
Seul ombre au tableau , elle vient du personnage de Mason Dixon.
Car Antonio Tarver ( véritable champion du monde de boxe mi lourd il faut le préciser) n ' a pas l ' assurance et la punch de Carl Weathers , ni la carrure intimidante d' un Dolph Lundgren de la grande époque.
Le combattant ne convainc jamais dans son rôle d ' adversaire , et le personnage n est pas assez bien écrit ou exploité pour que l ' on s y intéresse vraiment ( n' est pas Apollo Creed qui veut)
Le compositeur Bill Conti revient aussi sur la bande originale et bien qu ' il reprenne avec talent le thème musical des autres films , on l ' a connu plus inspiré , notamment lors de la scène finale.
Ces maigres défauts, ne viennent entacher en rien le plaisir que l' ont à de retrouver Rocky au meilleur de sa forme. Une sorte d' oeuvre final , un dernier tour de piste avant les adieux . Un passage de flambeau en quelque sorte, pour un futur champion tout trouvé avec le spin off ... Creed.