Assez pathétique, ce sixième Rocky est mieux que le 5 qui était vraiment très mauvais mais même s'il est plus facile pour un scénariste d'écrire une suite à une série que de créer une histoire originale, il y a un moment où à trop tirer sur la corde, elle rompt. Je ne suis pas arrivé à rentrer dans cette histoire
: que ce soit dans les relations père / fils, surjouées à mon goût, ou que ce soit dans les relations de Rocky avec son amie retrouvée, Marie, assez superficielles
. On aurait aimé une étude plus en profondeur des personnages, surtout du fils dont la vie privée semble inexistante. Quand au Bad Guy, il n'est vraiment pas à la hauteur, au niveau présence et charisme, d'un Hulk Hogan, d'un Mister T. ou d'un Dolph Lundgren. D'ailleurs ce n'est sûrement pas un hasard si les deux plus mauvais méchants de la série, Antonio Tarver et Tommy Morrison, sont de vrais boxeurs et pas de vrais acteurs. A cela, s'ajoute un manque de rythme surtout perceptible dans la première moitié du film. Mais le pire est à venir : la fin est en dessous de tout. Autant, l'adolescent que j'étais pouvait ne pas réaliser, il y a une vingtaine d'années, le côté guerre froide démago et manipulateur de Rocky 4 (rappelez-vous les spectateurs russes retournés en plein combat pour soutenir le champion américain au dépend de leur champion national), autant l'adulte que je suis devenu ne peut pas supporter ce genre de fin hollywoodienne, destinée à un public peu exigent,
dans laquelle celui qui perd le combat est le vrai vainqueur
. En tout cas, je ne peux m'en prendre qu'à Sylvester Stallone homme-orchestre, en tant que producteur-réalisateur-scénariste-acteur, de ce Rocky 6. Pour l'histoire, revoyez le premier volet de la série et pour les combats de boxe, je vous conseille plutôt de revoir un « best-of » des premiers combats de Mike Tyson à la conquête de ses titres mondiaux.