Avis sur Les Pistoleros de l'Ave Maria

On aime la densité de ce scénario sur seulement 1h25 même si un peu plus d'ambition aurait pu aisément porter ce film vers une fresque plus flamboyante. En effet on est un peu frustré que les personnages ne soient pas plus étoffés, l'ellipse de temps est importante et crée des incohérences fortes : par exemple comment croire que Sebastian ait oublié autant Rafael ?! Mais par contre le flash-back apporte toute la puissance émotionnelle nécessaire, l'infirmité de Rafael est brutale et inattendue sans pour autant s'y attarder, le rapport entre Tomas et Anna est toute en ambiguité et surtout on aime ce style baroque et cette construction narrative qui ramène judicieusement à une tragédie grecque.A conseiller.
Site : Selenie

Eh oui, en fouillant dans le western spaghettis, on trouve quelques bonnes pépites ! Une énième histoire de vengeance comme dans tant de western, mais c'est bien traité, bien joué, bien photographie et la musique est belle, bref le cahier des charges est parfaitement rempli. Une bonne surprise !

Sans être un chef-d’œuvre, ce petit western spaghetti à la sauce Ravioli ne manque pas de piquant et mérite d’être vu au moins une fois. Le jeu des acteurs est intense, le film bénéficie de beaux décors naturels et de couleurs bien rendues. Le thème de la vengeance est récurrent dans les westerns et celui-ci est bien traité. La musique est excellente et rappelle celle d’Ennio Morricone dans « Il était une fois dans l’ouest ». Quelques longueurs parfois, comme la scène du bal dans l’hacienda, auraient pu être évitées. Les bagarres laissent à désirer, et, comme à l’habitude dans les spaghettis, il faut 12 balles de revolver avant que le méchant ne s’écroule définitivement… A part ces quelques défauts, le tout reste divertissant.

Très grand western spaghetti, Leonard Mann est remarquable, et la musique de Roberto Pregadio éternelle.

Si l'histoire vous rappelle quelque chose, c'est normal : il s'agit de la transposition en western du mythe d'Oreste. Sebastian c'est Oreste, Rafael c'est Pylade, Isabel c'est Electre et bien sûr la mère Anna c'est Clytemnestre (qui a tué son mari Agamemnon avec l'aide de son amant Erysthe). L'adaptation de Ferdinando Baldi est correcte, et ce fond de tragédie grecque donne un certain souffle à l'ensemble.