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Maqroll
164 abonnés
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2,0
Publiée le 11 août 2010
Premier film américain de Douglas Sirk qui paye ici son tribut à sa nouvelle patrie et règle ses comptes avec son ancienne. Une œuvre sur la résistance tchèque, au propos humaniste et aux images travaillées. Par moment, on entrevoit même ce que sera plus tard le style de cet auteur si original. On peut tout de même regretter le peu de vérité historique du scénario et son parti pris de caricature qui n’apporte rien à la juste cause qu’il veut défendre. Mais tel qu’il est, ce petit film se laisse regarder, surtout à titre de curiosité historique dans la carrière du grand Douglas Sirk.
Hitler's madman fait partie des nombreux films anti-nazis réalisé par Hollywood pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n'est pas le plus passionnant de ces films car sa brieveté nous empêche de réellement nous attacher aux nombreux personnages. Le film aurait peut-être gagné à être un peu plus long mais ses conditions de tournage (une semaine de tournage, même si certains plans ont été retournés avec plus de moyens par la suite) l'en ont sûrement empêché. Toutefois, ce film nous permet de découvrir l'histoire, que je ne connaissais pas, des évènements du village tchèque de Lidice et le personnage de Reinhard Heydrich (sujet que Fritz Lang traita en même temps dans Les Bourreaux meurent aussi). De plus, il nous montre assez bien le niveau d'embrigadement qui existait chez les nazis (le nazi qui accepte facilement la mort de ses fils car ils se sont battus pour le Führer). Enfin, il faut noter également que John Carradine fait une magnifique prestation dans le rôle de Heydrich. Ce premier film américain de Douglas Sirk n'est pas le meilleurs film anti-nazis de l'époque mais il est l'un des plus essentiels pour connaitre la période.
Premier film américain de Douglas Sirk qui a réussi à composer avec des moyens limités et un temps de tournage très court (une semaine !!!). Le scénario manque d'élaboration, l'histoire d'amour notamment aurait mérité un meilleur développement, mais ne fait aucune concession sur la réalité des conséquences atroces qu'à eu l'assassinat de Reinhard Heydrich, ordure absolue que John Carradine incarne magistralement. Inévitablement par la force de son sujet, certaines séquences sont puissantes en particulier les dernières.
Un événement qui a marqué, à la même époque Fritz Lang tournait les bourreaux ne meurt jamais. Ici le scénario est tout de même moins élaboré seul certains passages sont intéressants avec notamment John carradine mais le film a du faire son petit effet à l'époque.
Puisqu'aucune fiche ne recense le docu-fiction qui a inspiré "la chute", je me permets devant la bienveillance d'Allociné de faire la critique des "Dix derniers jours d'Hitler". Dans un bunker d'avril 1945 s'organisent des mondanités, des discussions clairvoyantes, apocalyptiques et des tactiques militaires confuses. La réalisation déplorable, entrecoupée d'images larmoyantes mais lucides, nous fait vivre au coeur de cet univers confiné sous la terre, comme un monde déjà enterré. Cependant, il est à noter que quelques scènes sont tragi-comiques, le mariage un peu nerveux et la toute fin où tous allument une cigarette sans une larme pour le fürher sur un fond de valse. Alors que la Chute ait fait scandale parce qu'Hitler était humanisé, c'est parfaitement révoltant car ce docu-fiction, outre mesure, a fait preuve de bien plus d'ouvertures et de largesse d'esprit.
Premier film américain pour Douglas Sirk, film de propagande qui plus est. On peut dire que le metteur en scène sen sort avec les honneurs malgré les difficultés : budget ridicule, 01 semaine de tournage seulement Au final, cette ode à la résistance peut paraître bien naïve (Himmler est joué par un obèse, les nazis sont parfois caricaturaux, sans être réellement effrayants ) , mais elle nen est pas moins conté avec un certain savoir-faire et beaucoup de sincérité. John Carradine campe un Heydrich (le bourreau de Prague) sadique et mauvais à lextrême.
Hitler's Madman (1943) est le premier film américain de Douglas Sirk. De son vrai nom Hans Detlef Sierck, celui-ci a fui l'Allemagne nazie en 1937 pour rejoindre les États-Unis, après un périple européen et suite à l'invitation que lui a faite la Warner Bros. Bien qu'antinazi convaincu, il est suspect aux yeux de la communauté allemande déjà exilée à Hollywood, en raison de son départ tardif et de ses immenses succès obtenus sous l'égide de l'UFA contrôlée depuis 1933 par Joseph Goebbels. En effet, nombre de cinéastes, de scénaristes, de compositeurs et d'acteurs ou d'actrices allemands et autrichiens, très souvent juifs, avaient choisi de quitter, en 1933 ou peu après, l'Allemagne nazie: Fritz Lang, Robert Siodmak, Otto Preminger, Peter Lorre, Friedrich Höllander, Conrad Veidt ont ainsi rejoint la première vague d'exilés partis avant l'arrivée au pouvoir de Hitler comme Ernst Lubitsch, Karl Freund, Marlène Dietrich, ou encore Joseph von Sternberg. Douglas Sirk évite ce microcosme, peu désireux d'expliquer l'ambiguïté d'avoir été célébré par les autorités nazies tout en vouant aux gémonies, à titre privé et en toute sincérité, le régime politique qui le finançait. .....
Voyez la suite de ma chronique à partir d'un photogramme extrait du film: https://etoilesdetoiles.blogspot.com/2021/10/la-deculpabilisation-chez-douglas-sirk.html