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wesleybodin
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2,5
Publiée le 24 décembre 2009
Un film très particulier qui nous entraîne sur les traces d'un taxidermiste un peu trop rêveur qui va vite retomber de son nuage. Une atmosphère intelligente, de bons acteurs et une psychologie très intelligente n'arriveront malheureusement pas à nous faire oublier un rythme ayant tendance à basculer vers le soporiphique. Dommage.
Film de visionnaire, deuxième et dernier de Fabian Bielinsky, génial cinéaste argentin trop tôt disparu. Film qui palpite et qui bat, qui hésite et doute, film de lumière et de rosée, d’humanité bestiale et de sensibilité renversée, film d’aujourd’hui et surtout de demain où l’auteur transfigure un propos universel et grandiose. Au niveau du détail, disons que la mise en scène est d’une rare maîtrise, l’image d’une beauté à couper le souffle, le scénario ruisselant d’intelligence et enfin que Ricardo Darin est - comme toujours – prodigieux de maîtrise et de sensibilité. Il n’y a décidément que le cinéma argentin pour nous offrir des films comme celui-là (voir XXY plus récemment). Précipitez-vous !
Un grand moment de solitude comme on dit... Le genre de films durant lesquels on se rend compte que le réal' n'a aucun -mais alors aucun- talent de mise en scène. Et va-t'i que je te mets pas l'acharismatique Ricardo Darin, "au regard désespérément vide, le pire vient quand il doit faire sembler de réfléchir, jouer le mec intelligent quoi, et là, c'est abyssal". Si vous avez vous de vous faire chier de manière monumentale, en regardant un abruti se traîner dans la forêt en prenant l'air réfléchit, vous avez bien choisit le bon film. Comme quoi, les argentins savent eux aussi fabriquer de puissants barbituriques...
El Aura n'a rien à envier aux neopolars sophistiqués made in Asie ou Hollywood. Un spectacle plaisant mais sans lien avec la réalité ou la culture de l'Argentine, pays de la production.
Apres son tres remarqué 9 Reines ,le cineaste Argentin reste dans le genre du thriller bien qu'ici l'etude psychologique du "heros" prenne le pas sur l'histoire de braquage.Le principal defaut que l'on pourrait trouver a ce film vient du rythme extrement lent du recit et du peu de dialogues ,c'est paradoxalement aussi ce qui en fait sa particularité et son interet : une musique envoutante quasi mystique qui enveloppe des images de natures sauvages (ah magnifique patagonie) et des personnages complexes parfaitement interpretés.Le scenario recele bien quelques failles voir coincidences etranges mais l'ensemble demeure agreable a suivre bien que le denouement manque un peu d'originalité.Darin confirme ici tout le potentiel entrevu dans les 9 Reines en incarnant avec brio un homme en quete de son identité.
Subtil mélange d'un homme très ingénieux en théorie et, en pratique, se montrant redoutablement efficace d'ingéniosité. Il nous fait douter, comme ses collaborateurs, jonglant avec des faits inattendus grâce à une mémoire sans faille. Fabian Biielinsky aime à filmer Ricardo Darin, car le jeu qu'il dégage lui rend la fierté de cette dernière réalisation. Seul bémol, la longueur de ce film.
Après les renversantes « Neuf Reines », Fabian Bielinsky signe son dernier polar. On y retrouve la même maestria de mise en scène, ce saisissant sens du cadre et de l’atmosphère, cette immersion dans la confusion intérieure du héros. Et toujours un piège identique qui se dessine au loin, ce détail qui tue, littéralement, que l’on était loin d’imaginer. C’est ça le vrai talent du cinéaste argentin : capter l’attention, la détourner du « boulon dévissé » de la mécanique qui semblait pourtant impeccable et frapper, au plus mauvais moment, fort. Très fort.
Aprés le rusé "les neuf reines", le regretté Fabiàn Bielinsky nous offre un polar étrange quasiment iréel porté par un heros sans charisme mais paradoxalement assez attachant. Le film est sans doute un peu trop long et sans action mais l'ambiance qui en decoule est surprenante et la photographie est superbe sans parler d'une réalisation completement maitrisé.
**1/2 Un polar racé et maîtrisé, à l'atmosphère lourde et au tempo étiré, où la personnalité de Fabian Bielinsky malheureusement décédé peu après s'exprime pleinement. Ce dernier prend en effet son temps à développer l'intrigue et la psychologie des protagonistes, allongeant le film mais lui conférant aussi toute sa force et son originalité. Le testament d'un réalisateur prometteur mort trop jeune!
The deer hunter. Ce sera le deuxième et dernier film d'un cinéaste très prometteur parti beaucoup trop vite ( à la suite d'un infarctus). De nouveau, Bielinsky décrit un microcosme duquel tentent de s'échapper ses protagonistes grâce à une imagination sans bornes. Elle est due au besoin de vouloir fuir la dure réalité que vit le peuple argentin depuis le chaos économique. Dans "Les neuf reines", deux comparses essayaient de s'enrichir par l'entremise de neuf timbres excessivement prisés. Dans "El aura", Esteban, un taxidermiste survivant tant bien que mal, a préparé scrupuleusement le coup du siècle en tentant de dévaliser le fourgon alimenté par les fonds du casino. C'est maintenant ou jamais, car celui-ci va fermer dans les jours qui viennent ( la crise économique en est probablement la cause). Il va être propulsé, malgré lui, par un concours de circonstances qui débute, pendant une partie de chasse, avec la mort fortuite d'un homme également concerné par ce hold-up. Cet instant où soudain tout change est "el aura" du titre que connaît Esteban lors de ses crises épileptiques. Ce voyage au bout de l'enfer qui fait escale à l'Eden ( un établissement suspect) va lui permettre de faire la connaissance de la jeune femme de sa malheureuse victime ( prénommée Diana, comme la déesse de la chasse). Et si la morale "immorale" de ce thriller social était que tout être humain a besoin de rêver pour s'évader du train-train quotidien.
Magnifique ! Après ce film, on est tous en Argentine, on est tous en lui, on est tous épileptique. Tout est dans le ressenti, dans le non-dit. Le personnage central est terriblement attachant dans son retranchement. On le comprend et on le suit. On est presque d'accord dans ses décisions. Et pourtant... il est seul et personne ne l'aime ni n'a confiance en lui. Création d'un anti-héros à la perfection. M. Bielinski nous livre encore une fois un chef d'oeuvre. Un travail d'orfèvre avec une explosion de créativité et de beauté.