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Youmna C
41 abonnés
351 critiques
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2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Une ambiance mystérieuse assez adéquate au mystère du personnage. La mise en scène est assez réussie mais le film est long, et par son thème, il devient lourd et fatiguant même s'il capte l'attention du spectateur, vu que la fin est fort bien maitrisée Intéressant .
Un polar déconstruit, où les personnages ne font pas ce pourquoi ils sont censés être, et vice-versa. L'imaginaire collectif des personnages classiques de ce genre de film en prend un coup, d'autant plus que l'histoire -toujours claire- s'écarte de la ligne droite à l'extrême. On peut être totalement conquis par la façon très originale de dérouler ce récit, suivant de près un looser de premier choix, à lapparence amorphe et passive, mais capable d'une adaptation stupéfiante. La mise en scène, d'une grande subtilité, fait semblant de positionner le spectateur en avance sur le scénario, pour finalement laisser une grande part de mystère. Il y a peu d'émotion, une identification aux personnages peu probable, et ce qui reste lorsque l'écran s'éteint, c'est cette faculté de raconter une histoire compliquée avec une simplicité apparente, sans flash-backs, en gardant toujours le point de vue du personnage principal. Simplicité seulement apparente, car il y a beaucoup de virtuosité dans ce film. Virtuosité un peu vaine, mais réelle.
Aprés le rusé "les neuf reines", le regretté Fabiàn Bielinsky nous offre un polar étrange quasiment iréel porté par un heros sans charisme mais paradoxalement assez attachant. Le film est sans doute un peu trop long et sans action mais l'ambiance qui en decoule est surprenante et la photographie est superbe sans parler d'une réalisation completement maitrisé.
Un film désespérément long et ennuyeux malgré un scénario fort intéressant. Avec plus de rythme il aurait pu en sortir un très bon thriller, mais là malheureusement, c'est un peu soporifique... De plus le jeu des acteurs (Ricardo Darin excepté) reste très moyen. Les paysages de Patagonie sont en revanche bien filmés, ce qui donne une ambiance assez mystérieuse....Insuffisant!
Un film très particulier qui nous entraîne sur les traces d'un taxidermiste un peu trop rêveur qui va vite retomber de son nuage. Une atmosphère intelligente, de bons acteurs et une psychologie très intelligente n'arriveront malheureusement pas à nous faire oublier un rythme ayant tendance à basculer vers le soporiphique. Dommage.
"El aura" se veut une série B astucieuse mais, à trop vouloir jouer au petit malin, Bielinsky finit par perdre la mise. Si l'idée de base est intéressante (un taxidermiste renfermé remonte la piste d'un hold-up en préparation et passe enfin de l'état de spectateur à celui d'acteur de sa propre existence), son développement est plus laborieux (la langueur du héros finit par fatiguer) et se heurte vite à une série d'invraisemblances et de hasards incroyables (entre autres, cet improbable casse qui permet au héros de récupérer la clé manquante à son puzzle). Dans un scénario qui se veut parfaitement et habilement bouclé, c'est gênant. Du coup, c'est un peu un sentiment d'arnaque qui domine (tout le film se justifie sur cette fausse habileté scénaristique). Restent de beaux moments de cinéma (les évanouissements du héros, ses projections mentales, ses errances dans une forêt au crépuscule...), une belle idée de personnage-éponge et... un sentiment de gâchis au regard du potentiel de départ d'une telle histoire.
4 521 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 14 mars 2021
Je respecte ceux qui ont regardé et apprécié ce film et c'est tant mieux pour eux. Mais je pense que j'ai perdu plus de heures de mon temps a attendre que quelqu'un parle dans cette histoire. C'était un film très ennuyeux on ne se souciait pas vraiment de ce qui arrivait au personnage dans les situations irréelles qu'il vivait. C'est l'histoire d'un homme qui s'ennuie et qui s'attire des ennuis parce qu'il ne sait pas quoi faire avec ses ennuis donc il m'ennuyé aussi. La fin est ce que l'on attend de tout film argentin décevante...
Après les renversantes « Neuf Reines », Fabian Bielinsky signe son dernier polar. On y retrouve la même maestria de mise en scène, ce saisissant sens du cadre et de l’atmosphère, cette immersion dans la confusion intérieure du héros. Et toujours un piège identique qui se dessine au loin, ce détail qui tue, littéralement, que l’on était loin d’imaginer. C’est ça le vrai talent du cinéaste argentin : capter l’attention, la détourner du « boulon dévissé » de la mécanique qui semblait pourtant impeccable et frapper, au plus mauvais moment, fort. Très fort.
Ce film argentin est un polar à l'ambiance bien mysterieuse, aux détours scénaristiques malins, aux personnages bien campés dans un univers où le destin n'est jamais complètement à la mercie de ceux qui croient en être les maîtres. C'est l'histoire d'un taxidermiste un peu usé, physiquement (il a des crises d'épilepsie), et moralement (sa femme l'a quitté) qui, comme on le comprendra assez tôt , se serait bien imaginé une vie de braqueur. Mais au lieu de cela, il se retouve dans un coin paumé, en pleine forêt, en train de chasser du gibier...c'est le début d'une incroyable histoire qui mêle meurtre accidentel, repère perdu dans les bois, gangsters très dangereux, quiproquos, jeune femme solitaire au lourd secret, casino, et fourgon blindé. Au milieu de tout ce maelström de situations qui lui tombe dessus, notre taxidermiste, qui a un talent fou pour improviser et pour se sortir des situations les plus périlleuses, tire son épingle du jeu... Grâce à la mise en scène minimaliste, au jeu retenu de l'interprète principal, et à la maîtrise absolue des péripéties, passionantes et bien menées, ce film est un polar à conseiller aux amateurs.
Policier argentin avec pour sujet original un taxidermiste et épileptique qui rêve de braquages parfaits et qui se retrouve par hasard dans une sale histoire. Rocambolesque, décalé, amusant parfois. Film noir stylé mais malheureusement plombé par des longueurs inutiles Franchement pas mal.
ce film est scotchant de bout en bout. la musique de lucio godoy est splendide de bout en bout aussi rappelant tantôt quelques influences dont cliff martinez et joe hisaichi peut-être), quant à la musique baroque je pense que c'est du vivaldi... la vitesse de narration est parfaite, le montage également, le real s'amuse à déjouer les poncifs imbéciles du ciné americain (voir la scène à la fin où il tire au pistolet et on ne sait finalement durant quelques secondes qui a tiré et s'il est touché ou pas, pensez à qui serait touché dans un film amérloque...), suspense superbement mis en scène, on va de surprise en surprise dans un scénar, je le répète, écrit avec brio!
Loin des standards américains du film de braquage qui préviligient bien souvent la surabondance d'action, El aura, prend son temps de nous décrire le parcours intérieur d'un homme épileptique. Quasi intimiste ce film pour peu que l'on se laisse envouter par sa musique hypnotique est un vrai bon moment.
The deer hunter. Ce sera le deuxième et dernier film d'un cinéaste très prometteur parti beaucoup trop vite ( à la suite d'un infarctus). De nouveau, Bielinsky décrit un microcosme duquel tentent de s'échapper ses protagonistes grâce à une imagination sans bornes. Elle est due au besoin de vouloir fuir la dure réalité que vit le peuple argentin depuis le chaos économique. Dans "Les neuf reines", deux comparses essayaient de s'enrichir par l'entremise de neuf timbres excessivement prisés. Dans "El aura", Esteban, un taxidermiste survivant tant bien que mal, a préparé scrupuleusement le coup du siècle en tentant de dévaliser le fourgon alimenté par les fonds du casino. C'est maintenant ou jamais, car celui-ci va fermer dans les jours qui viennent ( la crise économique en est probablement la cause). Il va être propulsé, malgré lui, par un concours de circonstances qui débute, pendant une partie de chasse, avec la mort fortuite d'un homme également concerné par ce hold-up. Cet instant où soudain tout change est "el aura" du titre que connaît Esteban lors de ses crises épileptiques. Ce voyage au bout de l'enfer qui fait escale à l'Eden ( un établissement suspect) va lui permettre de faire la connaissance de la jeune femme de sa malheureuse victime ( prénommée Diana, comme la déesse de la chasse). Et si la morale "immorale" de ce thriller social était que tout être humain a besoin de rêver pour s'évader du train-train quotidien.
El Aura n'a rien à envier aux neopolars sophistiqués made in Asie ou Hollywood. Un spectacle plaisant mais sans lien avec la réalité ou la culture de l'Argentine, pays de la production.
Subtil mélange d'un homme très ingénieux en théorie et, en pratique, se montrant redoutablement efficace d'ingéniosité. Il nous fait douter, comme ses collaborateurs, jonglant avec des faits inattendus grâce à une mémoire sans faille. Fabian Biielinsky aime à filmer Ricardo Darin, car le jeu qu'il dégage lui rend la fierté de cette dernière réalisation. Seul bémol, la longueur de ce film.