Comment citer des chefs-d'oeuvre tels que La colline a des yeux sans aborder le phénomène Hostel? Impossible de passer à côté, d'autant que le réalisateur, Eli Roth, que l'on rencontrera plus tard dans l'excellentissime Inglorious Basterds, a passé quelques cadavres et autres artifices essentiels à son pote Alexandre Aja pour le tournage de son excellent "La colline a des yeux". Ce film, incroyablement malsain, nous même toutefois vers un message fort et scabreux: l'homme est un loup pour l'homme, et le sadisme, la torture peuvent assouvir certains désirs ou certaines frustrations. Moyennant quelques sous, ce petit passe-temps devient une véritable entreprise, organisée telle une mafia, et dévouée aux plus viles tortures, le tout dans une intimité totale. Si cette histoire abracadabrantesque peut être à vomir, elle est inspirée de faits réels, ce qui rend la chose encore plus dérangeante. Le film en lui-même nous fait suivre un groupe d'adolescents en quête de plaisir, livré à une jeunesse dépravée et insouciante du danger qui guette, et nous montre ces jeunes tomber dans ce piège, nous laissant impuissants face à leur sort déjà scellé. Fondé sur la vengeance, le reste fera l'affaire, étant donné qu'un des jeunes échappe de peu au massacre. Un peu simple, prévisible, mais efficace, et doté d'une vraie tension, avant même que vienne l'effusion de sang, puis une fin explosive, témoignant d'une véritable violence et d'une énergie implacables. Un film qui laisse pantois quiconque le regarde, avant même d'en émettre un jugement.