Une businesswoman quadra un peu désabusée entraine son jeune réparateur de camera surveillance à une soirée bourge désinvolte dans une maison en pleine forêt, histoire de s’encanailler gentiment le temps d’une soirée. Mais sur le chemin du retour ils se font sauvagement agresser par trois hommes, lui est battu à mort avec un œil crevé, et elle naturellement violée. Traumatisés, psychologiquement et physiquement démolis, ils restent ensemble un moment sans en parler à personne, par réconfort et confidence, jusqu’à ce qu’elle reconnaisse l’un des agresseurs et son lieu de résidence. Ils décident de se venger, toujours dans la discrétion. Encore faut-il être suffisamment solide pour assumer à la fois cette agression, puis la conscience de devenir monstrueux à leur tour.
En sachant rester simple, intimiste et sans grandiloquence gratuite, le ton et l’ambiance nous permettent de nous identifier, et de vivre les crises d’angoisse, les basculements, les abattements, les maladresses, les évolutions, les pétages de plomb, les erreurs, les violences, le prises de consciences et les états d’esprit des protagonistes, agresseurs compris. Objectif atteint et chapeau bas à ce petit spectacle bien surprenant. En seulement une heure et quart d’un film effroyable et pourtant d’une ambition apparemment limitée, on en ressort dérangé et atteint.