Prostitution, drogue, armes, fausse monnaie
, rien néchappe à Claude Corti (Philippe Caubère), 52 ans, un des rares hommes de pouvoir du grand banditisme parisien. Jusquau jour où il tombe, et se rend compte du nombre damis prêts à lui tirer dans le dos pour prendre sa place. Oubliez ce que vous savez des gangsters au cinéma, car Frédéric Schoendoerffer sattèle à une déglamourisation de cette icône du 7e Art, de la même façon quil lavait fait avec les agents secrets (décrits comme des pions de la DGSE) dans le film du même nom. Ici, les bandits romantiques, classes et loyaux laissent donc place à des gros beaufs machos.
Un grand écart qui passerait sans problème avec un minimum de recul. Mais non, et le film senlise vite dans la même vulgarité et la même misogynie que les personnages quil dépeint, dans une intrigue poussive, émaillée de scènes violentes (interdiction aux moins de 16 ans justifiée), mais souvent irréalistes (les fusillades surtout). Un peu gênant pour ce qui se veut être un radiographie réaliste du grand banditisme. Que reste-t-il alors ? Rien, ou presque. Les dialogues sont grossiers et ineptes, et les acteurs en roue libre, à limage de Philippe Caubère, véritable monstre sur les planches, mais ici grotesque et trop théatral en parrain psychotique et ringard, à mi-chemin (dans lintention, du moins) entre le De Niro et le Joe Pesci des Affranchis. Et preuve ultime du ratage : Benoît Magimel, seul à surnager, en tueur las et désireux de quitter le milieu (comme on le comprend !) ne peut rien non plus pour empêcher le naufrage de ces Truands, quil est plus que conseillé de ne pas fréquenter.