Malgré tous ses détracteurs qui jugent ce film hyper-violent , misogyne , exagéré , "Truands" fait partie des polars français âpres qui n'ont pas peur de montrer ce qu'il advient véritablement dans la réalité du banditisme français. Et oui , il faudrait peut-être se réveiller , si les critiques trouvent ce film trop violent ou mysogine c'est qu'à force de voir des films ou les gangsters sont vus comme des braves gars qu'il faut juste pas trop emmerder ,c'est qu'ils ont pas vu le fossé énorme entre la réalité et la fiction. Le monde des truands c'est pas le pays de Candy et ce que Frédéric Schoendoerffer a très bien réussi à montrer dans son film , son désir de faire un "Microcosmos chez les voyous" selon ses termes est tout à fait dans le rendu final de "Truands" , c'est à dire un film ou les codes d'honneurs habituels sont éffacés au profit de la trahison , du chantage , du pouvoir de l'argent , mais également le désir de pouvoir que tout homme de ce milieu n'a qu'en tête. Et pour arriver à ce but , tous les coups sont permis et toutes les personnes sont utilisables. C'est cela qui choque dans ce film , mais pour une fois qu'on nous met face à la réalité , ce serait dommage de la contredire ou de la sous-estimer. La réalité est si forte , que seul Philippe Caubère , à tendance à décridibiliser son personnage , en effet ses influences théâtrales ne sont pas loin et elles se ressentent par moment. Mais , en dehors de cela , le message passé par Truands est brut , certes , mais clair , et puis à quelques mois des élections , il vient à point nommé.
On ne peut qu’apprécier le désir de Frédéric Schoendoerffer de vouloir toujours détourner les poncifs du genre comme il l’avait fait dans les très bons Scènes De Crime et Agents Secrets en faisant preuve d’une maestria certaine pour être novateur, quitte à perdre un maximum de spectateurs en route. Et ce n’est pas avec Truands que l’on pourra dire l’inverse… Grâce à un réalisme saisissant et à une violence assez poussée, Schoendoerffer nous offre un film prenant de bout en bout se déroulant dans le milieu du grand banditisme parisien. Mais là où le film perd en force, c’est justement à cause de cette violence tellement extrême qu’elle en devient par moment assez ridicule (le viol à la batte de baseball est à ce titre le plus parfait exemple) mais aussi à cause de l’acteur Philippe Caubère qui n’insuffle aucune âme à son personnage en se contentant d’imiter Al Pacino dans Scarface et Marlon Brando dans Le Parrain quitte à atteindre un niveau de ridicule insupportable (regards méchants, bouche révulsée,…). Dommage car Truands aurait vraiment pu être un très bon film sur le grand banditisme parisien bien qu’en l’état, il se laisse regarder très agréablement grâce à son rythme soutenu, à ses scènes d’action réalistes, à son suspense omniprésent dans la dernière partie et à quelques scènes de torture assez sadiques. A voir…
Truands est un bon film français qui manque quand même d'un peu d'envergure; il est un tantinet prétentieux peut être. Il bénéficie d'un bon et solide scénario (qu'il ne faut pas perdre sous peine d’être un peu largué, trop de personnages à l’écran s'entrecroisent dés le début dans une scène de tuerie , du coup on ne sait plus qui est qui et qui bosse pour qui...) Il présente de bons acteurs expérimentés mais certains manquent de crédibilité (claude et ricky par exemple) , manque de charisme dans le personnage , des voix trop "douce" pour être des caïds du crime, je pense que même si la réalisation est plutôt bonne, le réalisateur,lui, s'est planté sur certains personnages ! Violence , tueries sont "à bonne dose" sans exagération, on n'est pas dans le rajout inutile, ce milieu est dur , on le sait mais sa faiblesse reste quelques acteurs à l’écran qui manque cruellement de charisme (pour des truands...)
Voici du grand cinéma français comme j'aime : Réaliste, caractériel, intense, immersif, violent, impitoyable, refroidissant, documenté, pauvre en musique, et doté d'une série d'acteurs dont on ne perçoit pas qu'ils "jouent un rôle". Concernant la profondeur du scénario : une image crédible du grand banditisme parisien est donnée, à contrepied des traditionnelles histoires "romantiques" sur ce sujet voulant faire croire à une sorte de "code d'honneur" des voyoux. Des recherches poussées ont été faites pour traiter le sujet, d'anciens flics et bandits, experts de ce milieu a mis les mains à la pate. Les pouvoirs de cet univers sont fondés sur la peur, la lacheté, le calcul du meilleur intérêt et la trahison. Truands contient quelques scènes emblématiques de cet univers. L'échange qui tourne mal est la principale scène de fusillade du film, superbement restituée (on en rêverait plus souvent de ce genre de canardade dans le cinéma d'action). La scène de torture n'est en rien de la "violence gratuite" et correspond au climat de terreur que souhaite instaurer le "patron" pour se faire obéir et assurer sa réputation. Au niveau acteur, Benoit Magimel prouve incontestablement qu'il fait partie des très rares fleurons des jeunes espoirs francais. Philippe Caubert, l'acteur peu connu qui joue le rôle du sinistre parrain, est excellent aussi. On note aussi la présence de Béatrice Dalle, une actrice sachant donner de la crédibilité à ses personnages.
De la violence, du sexe, de la drogue, çà c'est le milieu des truands, mais jouer de façon juste et pas du tout crédible avec de tels talents, vous risquez de recevoir une balle en pleine tête, mais ca ira vous vous en sortirai indemne.
"Truands" ne fera absolument pas l'unanimité de par son radicalisme et son envie très nette de se démarquer d'une production audiovisuelle très formatée et aseptisée. Polar noir où les hommes sont tous des pourris et les femmes des putes, on notera l'absence totale d'espoir et de lumière dans un film mysanthropique. Se plaçant dans la droite ligne d'un cinéma italien extrême des années 70, "Truands" est un film outrancier où la violence est barbare et où le sexe est teinté de sadisme. Rien de plaisant à regarder, mais une réalité peinte en noir, sans doute encore édulcorée par rapport à la réalité. Le seul gros défaut du film vient de l'interprétation sans nuance d'un Philippe Caubère qui éructe et roule des yeux sans fin. Bref, un vrai film bis qui détonne dans notre production nationale : tout sauf un divertissement du samedi soir à passer en famille.
C'est pas mal. Assez réaliste visuellement et bien interprété par quasiment tous les acteurs. Je dis quasiment car Philippe Caubère n'est vraiment pas terrible. Il en fait beaucoup de trop. De plus, la violence est un peu exagérée (bien que très réaliste visuellement). A part ca, c'est un bon film de gangsters avec un excellent Benoit Magimel.
2 étoiles pour le duo Benoit Magimel - Olivier Machal. Phillippe Caubère se révèle également épatant sur certaines scènes. La violence du film ne choque pas, la réalisation est bonne. Le scénario tient la route. Mais les comédiens secondaires sont assez mauvais et enlève une grande partie de la crédibilité du film.
Ultraviolent et citant sans vergogne les meilleurs films policiers des trente dernieres années sans en avoir la saveur ou le talent du realisateur . La mise en scene est plate , le scenario trop lent n'est pas trés travaillé mais surtout vulgaire au possible , sans pourtant avoir les retombées comique d'un audiard.L'interpreation est au mieux nulle au pire ignoble (le rouquin ...hilarant ).C'est inspiré de faits reels , he ben tant mieux .le but du film etais devrait etre de nous dire "etre bandit c'est mal !!!".fascinant .Ah oksana est trés belle et pas pire actrice que les autres en fait
Après avoir dépeint le milieu des flics à la poursuite d’un serial killer (Scènes de crimes) puis celui des services secrets (Agents secrets), il était logique que Frédéric Schoendoerffer s’attaque au microcosme du grand banditisme. Avec un style caractéristique dénué d’artifices, probablement approuvé et chapeauté par Olivier Marchal - le compère de Benoît Magimel dans le film -, ancien flic de métier et réalisateur des rugueux Gangsters et 36 quai des orfèvres, Schoendoerffer atteint sans surprise son objectif : Truands est aussi violent et malsain que les protagonistes qu’il décrit. Est-il cependant aussi réaliste qu’il l’ambitionnait ? Sans doute lorsqu’il démontre que chaque individu a prématurément un pied dans la tombe dès lors qu’il est de prêt ou non rattaché au milieu : hommes et femmes, boss et larbins, partenaires et rivaux sont des cadavres en puissance. Mais on n’ose imaginer pour autant que des hommes, si insensibles soient-ils, puissent être capables, simplement pour imposer leur domination, d’actes de barbarie aussi atroces tels qu’il en est proposé. Les nazis n’ont parfois pas fait pire. Cette ultra violence dérangeante n’est hélas pas le principal défaut d’un film qui a quand même le mérite de relancer un genre allègrement délaissé en France (Olivier Marchal en est le rare porte-drapeau). Plus grave donc est la pauvreté du scénario. Ça pétarade tellement à tout va pour une raison ou une autre que l’on finit par se demander pourquoi et comment on en est arrivés là. Les crimes commis étaient-ils réellement l’ultime solution ? On peut estimer que courant des risques si gros (rappelons qu’en plus du milieu, la police existe), les canailles mûrissent leur décision avant de passer à l’acte. L’instinct prime sur la réflexion. Trop primaire pour être juste. L’erreur de Schoendoerffer aura été de vouloir être trop exhaustif dans la forme (les impondérables ingrédients sont tous là : fusillades, exécutions, égocentrisme du parrain, flegme du tueur, valises
Si ce film devait n'avoir qu'une seule qualité, ce serait au moins celle d'exalter l'amour de l'argent et de la violence, rendant tout prêt à faire adhérer un spectateur un peu «simple d'esprit» aux valeurs de ces petits Tony Montana à la française (et justement, dans la salle, y'avait pas mal de looks «caillra», sans doute à la recherche de l'inspiration...) Mais au moins eût-il fallu que cette excitation des sens (cigarettes, coca, whisky, filles confortables, flingues et explosifs et, avant toutes choses !, bagnoles farouches...) fut mise en scène avec talent. Hors, piégé par sa fascination pour ces personnages, malgré un scénario prometteur et des caractères bien écrits (ayant parfois par inadvertance côtoyé le «milieu», ces tristes sires sont plutôt crédibles), Frédéric Schoendoerffer s'avère totalement incapable de maîtriser la situation, ne produisant qu'une réalisation d'une paresseuse mollesse (on a du mal à croire qu'il fut jadis l'auteur du très remarquable SCÈNES DE CRIMES). Dans ce sens, l'inclusion, dans cette bouillie sans âme, d'un extrait de LA 317e SECTION, ce très beau film paternel, devient presque indécente... Si la référence était la série B française des années 70 et les duos Bébel-Delon, chapeau ! c'est totalement réussi !!! Ce film a donc aussi une autre qualité : montrer à quel point la vie des truands pouvait être ennuyeuse...
Frédéric Schoendoerffer bous présente un film violent aussi bien dans les scènes que dans les dialogues. Le tout appuyé par un très bon casting (Benoit Magimel excellent, Marchal très bon dans le registre qu’il connait par cœur et Philippe Caubere tout a fait performant dans le rôle du parrain) Le réalisateur nous aborde tout les sujets qui touche au banditisme (drogue, prostitution, faux billets, règlements de compte…) sous forme de documentaire (poussé par le réalisme des scènes) Bref truands se hisse au même niveau que tout les films américains traitant du banditisme
Pour faire un film sur les gangsters, il ne faut pas seulement des boites de nuits remplies de jolies filles faciles, et de 3 calibres qui sortent pour flinguer à tout va. Il faut une histoire, des personnages crédibles et une intrigue à laquelle on reste accrochée. Ce n'est pas le cas de ce film, malheureusement. Une belle lumière, et des grands acteurs, mal dirigés, je pense. Creux, en somme. N'est pas Scorcèse qui veut.