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mickael l.
43 abonnés
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3,0
Publiée le 18 juillet 2024
Une bonne petite comédie avec un Gabin qui en fait des tas pour notre plaisir. Mais niveau mensonge il est champion. La mer il la connait par cœur mais que de nom ..,.. pour le reste .... Les dialogues d'Audiard toujours aussi bon . Les acteurs, surtout Claude Pieplu sont bon . Dommage que l'image ne soit pas très belle
Dans le jardin d'un pavillon de la banlieue parisienne, des ouvriers de la SNCF construisent un bateau pour leur chef (Claude Piéplu) sous la direction d'un vieux loup de mer. D'après René Fallet, Michel Audiard réalise une comédie qui est, de loin, son film le moins exubérant. Jusqu'à paraitre terne et mollasson. Sans doute le sujet de Fallet structure le récit et Audiard n'a pas la liberté de faire du n'importe quoi comme avec la plupart des scénarios originaux qu'il a mis en scène. Il se contente d'alimenter sagement les personnages en textes de son cru, axés généralement sur la métaphore marine et par ailleurs d'une relative sobriété, en tout cas pas très drôles. Jean Gabin occupe évidemment le devant de la scène dans un personnage de vieux marin au long cours dont on devine assez vite qu'il est un spoiler: mythomane. . L'acteur, comme dans tous ses films de fin de carrière, ne se foule pas. Il dit Audiard comme par habitude, n'y met guère de conviction, tant et si bien que la comédie, qui repose sur lui, se trouve franchement affaiblie par sa prestation minimale. Autour de lui, si Claude Piéplu et jacques Marin -sans jeu de mots-trouvent des seconds rôles conséquents, on est déçu des apparitions clairsemées et fades de Carmet et André Pousse, pourtant comédiens éminemment audiardiens.
« Monsieur Coulibeux, je ne sais pas comment ça se passe chez les Coulibeux mais chez les Volabruque, les hommes commandent et les femmes servent la soupe. »
Cette oeuvre oubliée de Michel Audiard réunit une brochette d’habitué·es de sa filmographie, en tant que scénariste, dialoguiste ou, comme ici, réalisateur : Jean Gabin, 17 collaborations malgré une brouille de plusieurs années, Ginette Leclerc impérissable, Jacques Marin dans un vrai long rôle solide, Micheline Luccioni identique à elle-même et, dans des petits rôles, Jean Carmet, André Pousse, Yves Barsacq, Henri Cogan et… Audiard lui-même en caméo cheminot au générique. Notons également les presque débuts de Ginette Garcin, au jeu très émouvant. Au scénario, on retrouve le fidèle Jean-Marie Poiré mais également René Fallet (auteur du roman initial Il Etait un Petit Navire), dont Audiard a déjà adapté, notamment, Les Vieux de la Vieille (Gilles Grangier, 1960) et Un Idiot à Paris (Serge Korber, 1967).
Raconté en partie en voix off par le tout jeune et très naturel Eric Damain (révélé au grand public par le feuilleton Jacquou le Croquant), l’histoire assez farfelue d’un caprice de grand et d’une emphase de vieux loup de mer tient assez bien la route, surtout grâce à la relation qui se crée entre Tonton Victor (Jean Gabin) et Pierrot (Eric Damain) et au ton général qui se détache du film, plein de bons sentiments, ce qui est assez rare chez Audiard. On reconnaît là la patte du René Fallet de l’Idiot à Paris (dont la musique du générique était signée Jacques Brel), qui est même parvenu à faire signer ici la musique à Georges Brassens, son vieux pote.
Sans être à proprement parler un chef d’oeuvre, ce film inclassable de Michel Audiard est sans conteste l’un de ses plus tendres, de ses plus humains ?
Réalisé en 1971, il s’agit certainement du long-métrage le mieux structuré de Michel Audiard avec une histoire qui comporte un début et une fin. Le film est porté par un Jean Gabin qui, sans être génial, accomplit la tâche avec efficacité. Ce vieux loup de mer qui n’a jamais mis les pieds sur un navire nous livre quelques répliques savoureuses. Néanmoins, le scénario est trop minimaliste pour en faire une grande comédie. A noter que la musique a été composée par Georges Brassens. Bref, un gentil divertissement à réserver aux nostalgiques du célèbre dialoguiste.
De 1968 à 1974, Michel Audiard se consacra à la réalisation de huit longs métrages après avoir dialogué de son alerte et verte plume plus de 80 films depuis 1949. Un vrai travail de stakhanoviste qui lui permit après avoir travaillé avec les plus grands réalisateurs de son époque, d'accéder à la reconnaissance et à l'aisance financière. Le relatif échec du "Cri du cormoran le soir au-dessus des joncs" sorti en 1970, l’incline à envisager de mettre scène en deux films plus dramatiques inspirés de deux romans ("Cour d'assises" et "Le client d'Averos") de Georges Simenon dont il maîtrise parfaitement l’univers. Mais il a depuis longtemps en tête le roman de son ami René Fallet, « Il était un petit navire » paru en 1962 dont il entend auparavant exploiter toute la veine nostalgique et poétique. L'action du livre se déroule à Villeneuve-Saint-Georges où est né et a grandi René Fallet et dont la gare de triage constitue la fierté tout comme la principale activité de la petite ville située à seulement 20 km de la capitale. Ayant réussi à s'adjoindre la participation de Jean Gabin très emballé par le rôle de marin d'eau douce contenu dans le roman de Fallet, Audiard remanie quelque peu le récit afin de donner toute la place qu'il mérite au plus grand acteur français de son temps. Il se rend donc en villégiature à Deauville pour peaufiner les dialogues et le traitement de cette jolie fable bucolique qui dépeint une France en train de disparaître à travers un petit quartier pavillonnaire rogné hardiment par un grand ensemble dont les imposantes tours dominent les petites maisons mitoyennes aux toits rouges avec leurs jardinets proprets. Antoine Simonet (Jacques Marin) employé SNCF gagne un prestigieux concours de maquettes. Son chef de gare, Alexandre Volabruque (Claude Piéplu) lui intime l'ordre à peine voilé de construire en grandeur nature un bateau de pêche sur lequel il entend prendre sa retraite toute proche dans le port de Dieppe. Devant ce défi dément qui motive tous les habitués du bar local, Antoine Simonet paniqué fait appel à son oncle, Victor Ploubaz, dont la réputation de vieux loup de mer, n’est plus à faire. L'arrivée du vieil homme affublé de sa casquette (en réalité celle que portait Gabin pendant la Seconde Guerre Mondiale) va déclencher les travaux mais aussi modifier les habitudes locales et notamment révéler une amitié toute particulière entre le vieil hâbleur acariâtre et le fils d'Antoine (Eric Damain) émerveillé devant ce Long John Silver réincarné. Michel Audiard tout à son affaire décrit avec tendresse la petite communauté au travail qui se prend la houle en pleine face, bercée par le récit des aventures d'un Victor Ploubaz qui mène tout son monde à la baguette. On sourit souvent devant la naïveté communicative de ces adultes redevenus des enfants le temps d'une folle aventure qui voit le minuscule jardin familial transformé en chantier naval. Les saillies traditionnelles d'Audiard scandent pour notre plus grand plaisir les péripéties de la construction qui dévoilent progressivement la vraie nature du vieux loup de mer remis à sa vraie place quand débarque de Saint-Malo son épouse, interprétée par l'inénarrable Ginette Leclerc. Michel Audiard qui à l'instar de Jacques Brel a souvent été accusé de misogynie et de misanthropie, montre ici à travers son rapport à l'enfance vue comme un jardin d'Eden qu'il n'ignorait rien de la nature humaine même s'il la regardait parfois avec une lucidité acide. Ce film rare est à découvrir de tout urgence même s'il fut un temps très difficile à dénicher pour des problèmes de droit.
Excellent dialogues, Gabin impeccable jouant pour son ami Audiard, René Fallet lui-même pour l'adaptation de son propre roman, Brassens pour la musique... Que demander de plus, un vrai plaisir !
Audiard n'a pas produit que du bon, surtout en tant que réalisateur. Le scénario est ici d'une indigence crasse, Gabin, qui n'est pas dirigé, cabotine sans y croire un instant et l'enfant, choisi comme narrateur, finit par lasser. Seul Piéplu, ectoplasme génial, parvient à arracher un sourire de temps en temps. C'est trop peu...
Quand Audiard, plume toujours en main, passe derrière la caméra, ce n'est curieusement pas une oeuvre littéraire qui en ressort, mais plutôt un conte matériel. Il n'aura pas été satisfait de ses réalisations, pourtant celle-ci apporte un éclairage marin sur un personnage de Gabin à deux facettes. Une histoire à tiroirs qui prouve que les aptitudes du dialoguiste sont presque aussi performantes en macro-écriture qu'en micro-écriture, d'autant qu'il ne néglige pas non plus la technique, allant jusqu'à tourner de longues séquences de navigation ! Au travers de l'enfant un peu rebelle qui est un des personnages, on a l'impression de vivre comme lui ses rêves et leur écroulement. Bref, de bonnes notions qui fonctionnent, même si leur liant est faible et le rythme négligé ; presque un style original !
Le drapeau noir flotte sur la marmite est un film malaimé de Michel Audiard, et c’est vrai que le titre assez loufoque, du niveau de Touche pas à mon biniou ou Arrête de ramer t’attaques la falaise est ici moins heureux que d’autres films d’Audiard. Malgré cela, ce film est une comédie honorable, à l’histoire simple voire simpliste, mais pas déplaisante du tout à suivre. Le bon casting n’y est pas pour rien. Jean Gabin est idéal dans la peau de ce loup de mer qui n’a en fait pas tant navigué que cela. Son duo avec Eric Damain est d’une grande justesse, d’une grande sensibilité aussi. Si, évidemment Gabin focalise l’attention, il y a malgré tout de bons seconds rôles, même si peu d’entre eux sont connus aujourd’hui, car, je le dis de suite, malgré la présence de Carmet ou de André Pousse, ces derniers sont finalement là très discrets. C’est Jacques Marin qui apparait le plus, tandis que Claude Piéplu nous livre un numéro très drôle et très réussi. Dans l’ensemble les interprètes sont bien dans leurs rôles, et leur bonne humeur est communicative. Le scénario est donc assez simpliste, et un peu trop court pour nourrir un long-métrage (d’ailleurs même avec quelques remplissages le film ne dure même pas 1 heure 20). Sur l’épopée du chantier d’un petit bateau, le réalisateur signe avant tout un film familial, sensible, moins acéré ou incisif que de coutume en matière d’humour et de dialogue, et s’attache aux relations entre les gens. Il y a de beaux moments d’humour, notamment grâce à l’abattage des acteurs et à des séquences cocasses, mais c’est clair que ce qui devrait le plus séduire dans ce film le spectateur c’est cette manière de faire dialoguer les générations, les amours, les collègues de travail, et cela sans céder comme dans bien des films aujourd’hui à des sortes de trucs psychanalytiques et consort. Simple, court, et efficace, même si ça reste très léger sur le fond. Formellement ce qui retiendra l’attention c’est le cadre ferroviaire. Si le film en effet donne la primeur à un bateau, il y a le chemin de fer très présent dans ce film, et cela donne un cadre original et appréciable. Après, Audiard n’est pas réputé pour la qualité de son travail formel, et il livre une mise en scène correcte mais qui n’est pas spécialement marquante non plus. La bande son est sympathique, par contre le noir et blanc fait un peu daté. Le Drapeau noir flotte sur la marmite n’est pas une comédie hilarante ni un film mémorable dans son genre, mais ça reste un film authentique et assez bien fait pour convaincre. Emporté par un Jean Gabin malicieux, on tient ici un petit film plaisant, qui aurait tout de même gagné à être plus consistant sur le fond, puisque le prétexte de départ reste ténu. 3
Histoire puérile, Gabin pas convainquant, Pieplu insupportable, Carmet transparent, le môme exécrable, dialogues abscons... Mais qu'est-il arrivé à Audiard ? La réponse est simple, il n'est pas fait pour la "comédie familiale" puisqu'il paraît que c'en est une ! Une étoile pour Ginette Leclerc.
Ça commence très mal avec un Pieplu insupportable, un gamin tête à claques et un Gabin qui pérore des phrases trop écrites (eh oui, quand Audiard en fait trop…) Ça met un temps fou à démarrer jusqu'à ce que Ginette Leclerc vienne apporter un peu de plomb (et de charme) dans cette gaminerie. A partir de là le film prend une autre dimension mais ne s'envole pas très haut pour autant. On retiendra éventuellement le naufrage de bateau accompagné de la musique de "Tanhauser" (celle du "Vaisseau fantôme" ne devait pas être disponible…) Vraiment pas terrible.
Deux points forts, les dialogues savoureux et sa brochette d'acteurs. Après la fin contient une scène précise qui reste discutable. spoiler: Un bateau qui crame, pas de pompier, pas de gendarme pour tenter de comprendre quoi que se soit...
Comment un film si bon peut-être à ce point méconnu, seulement cinq critiques, introuvable en dvd, les bras m'en tombent. Il fait partit des meilleurs rôles de Jean Gabin en mythomane écornifleur, accompagné d'un très bon Jaques Marin. Pieplu à de bonnes répliques aussi. Le film ressemble étrangement au Baron de l'écluse également un chef-d'oeuvre d'Audiard. Audiard ne se considérait pas comme un bon scénariste alors il a pris un scénario de René Fallet et bien lui en a pris car le scénario est bon et les dialogues bien évidement parfait. Alors oui je pense que c'est le meilleur film d'audiard en tant que réalisateur. C'est une aberration que presque personne n'est vu ce film et qu'il soit quasiment introuvable.Si je devais faire une petite remarque je dirais que c'est dommage que la musique très bonne de Brassens ne soit pas assez mis en avant. Fan d'Audiard et de Gabin n'hésitez pas courrez.
Michel Audiard réalise un petit film sympathique, mais qui n'a pas plus d’intérêt que ça pour son personnage interprété par Gabin. On pouvait attendre aussi D'Audiard quelques dialogues succulents,il n'en n'est rien.
On n'atteint pas des sommets dans le jeu d'acteurs mais voilà un joli film avec un scénario sympa, biensur des bons dialogues et une histoire plus profonde qu'elle en a l'air. Enfin le réalisateur s'est entouré d'une bonne équipe.