Avis sur L'Insolent

Dans ce genre de film, où bien des aspects de sa réussite dépendent de l'interprétation de ses acteurs, quand ceux-ci sont mauvais ou pas convaincants, la qualité s'en ressent fortement. Si j'en parle ici, c'est que "L'Insolent" est concerné : dès qu'on a vu le melon de Henry Silva, il est impossible d'accorder du crédit au long-métrage de Jean-Claude Roy tant son air constipé et sa voix désagréable minent son personnage. Si on ajoute à cela des dialogues qui font genre on a affaire à des pros (j'en veux pour preuve des "briques" etc.) et la gueule enfarinée des comédiens qui les débitent, ça donne plus envie de sourire qu'autre chose. Dommage car le scénario en lui-même est plutôt acceptable, malgré des rebondissements sans saveur (le braquage en est un bon exemple), et la mise en scène de Roy est correcte (c'était pas gagné vu l'expérience du monsieur). Un polar français dispensable et de bas niveau.

Une grosse réunion de second rôles bien connus orpheline d'un grand premier rôle, au hasard Belmondo ou Delon. Le début passe bien avec une bonne embrouille, ensuite ça se gâte et Henry Silva montre ses limites.

Je suis un inconditionnel de "Dédé". Entendre ses répliques est un régal et revoir ce film aussi.

«L’insolent», film réalisé en 1973 est une réunion de seconds rôles du cinéma français. Citons parmi eux Henry Silva, Robert Dalban, Georges Géret et André Pousse. Autrement, il n’y a pas grand-chose à signaler, bien qu’il ne soit pas désagréable à regarder «L’insolent» est un polar banal avec une histoire toute simple. Pourtant, le début se suit avec un certain intérêt mais ensuite l’histoire devient mollassonne et l’on ne se passionne plus pour cette histoire de règlements de comptes suite à un braquage après lequel les arnaques se multiplient. Un polar mou et sans génie. Et qui aurait eu tout à y gagner avec la présence d'un acteur poids lourd de l'époque.

Une absence d'instant spectaculaire (la séquence du braquage du fourgon blindé semble bien faible) et un scénario ordinaire pourtant L'Insolent est une curiosité pas déplaisante à regarder car il y a Henry Silva qui se retrouve entre des tronches du cinéma français.

Oui, bon ben il n’y a pas de quoi se relever la nuit avec cet Insolent, petit policier français des années 70 comme il y en a eu beaucoup, et qui s’avère être plutôt dans la moyenne basse en terme de qualité.
Le casting est plutôt pas mal, avec des seconds couteaux employés ici dans les rôles principaux, et avec, malgré tout, la présence d’Henry Silva, invité de marque et qui se glisse comme souvent dans la peau d’un méchant. Il s’avère tout de même très monolithique ici, et il confond un peu charisme et manque d’expressivité, pensant peut-être qu’il faut jouer le moins possible pour incarner le dur. Clairement sa prestation reste limitée. Face à lui André Pousse montre qu’il peut être un bon acteur et ne pas toujours être dans l’ombre des grands. Sa prestation reste la meilleure du métrage, et il parvient sans grande difficulté à tirer la couverture à lui dans ce film.
Le scénario développe de bonnes idées, avec une intrigue qui en fait un peu beaucoup peut-être, mais qui au final aurait pu être vraiment sympathique, si le film avait été plus punchie. Car là non, ce n’est pas possible, ce film est réellement très mou, avec fort peu d’action pour le genre. Du coup on s’ennuie faire ne plus d’une occasion, et c’est dommage car à mon avis on aurait pu assister à un spectacle fun, pas très crédible mais alerte et plein de quiproquos et d’arnaques en tout genre.
La réalisation est signée d’un metteur en scène qui n’a pas franchement fait des miracles, et ici c’est le cas aussi. Des scènes comme celle du braquage, la scène finale, qui sont un peu les « sommets » du film sont bien pâlichonnes et le réalisateur ne parvient pas à leur donner du rythme et de la vigueur. Dans l’ensemble c’est plat. De même, sans être infect, on sent quand même les limites du film en matière de décors, de photographie, et sans être vraiment moins bon que pas mal de production similaire de l’époque, ce n’est pas très fameux. Musicalement enfin pas grand-chose à se mettre sous la dent si ce n’est la très kitsch chanson finale.
En somme L’Insolent est un polar molasse qui à mon avis a une bonne histoire, mais va dans le mur par son manque de rythme, et sa réalisation tout à fait paresseuse. Du coup on se désintéresse assez vite de l’ensemble et je peux comprendre que ce film n’ait pas marqué les esprits. 1.5

Avec son faux casse spectaculaire, ce polar qui en vaut d'autres + connus se laisse voir, & surtout pour ses situations essentiellement très typiques : Pour le pittoresque...