Avis : Je vais bien, ne t'en fais pas - Page 9

Le film est simple mais le sujet est grave et loin d'être anodin par rapport aux disparitions volontaires d'adultes en France chaque année. Le traitement sobre renforce le film et évite la surenchère inutile. Mélanie Laurent est juste, Kad Merad aussi (alors que je suis très loin d'être fan de son jeu d'acteur habituel).

Un film surestimé qui vous laisse déçu. La faute à un scénario mal travaillé sur la psychologie des personnages. Voilà donc une jeune fille trés attaché à son jumeau de frère qui plonge dans une grave dépression doublé d'anorexie en proie qu'elle est au silence de parents qui en savent plus long qu'ils ne le disent. Elle le sait, ils le savent, mais ils continuent bon gré mal gré cette comédie. Les mois passent, notre petite Lili remonte doucement la pente bien que son frère reste dans sa tête. Et tel un thriller, découvre progressivement des indices troublants trahissant le mensonge insuportable des parents. C'est son nouveau petit ami qui découvrira inopinément ce qui s'est produit et c'est là ou le film vire à la farce psychologique. Le discours inssuportable de ses parents souhaitant protéger leur fille de la vérité mais qui finalement s'avère maladroit et mortel pour elle (son hospitalisation pour anorexie) cache tout simplement un banal accident, mortel certes, mais à classer dans la faute à pas de chance. Tout le film laisse penser à une forme de culpabilité des parents (genre le fils s'est tué après une dispute familiale violente, ce qu'ils laissent croire d'ailleurs les andouilles) mais non, le soufflé porté par la colère qui contamine l'esprit et le corps de notre petit Lili (au risque de sa vie) repose sur un banal accident auquel les parents ne sont pour rien.

Que dire que j'ai trouvé l'esquive psychologique complètement illogique et malgré le talent cinématographique de Philippe Lioret et de ses comédiens, le film repose sur des fondations branlantes et ahurissante de bêtise.

Au milieu de la production pléthorique du cinéma français bien soutenu par les lois audiovisuelles, le CNC, les quotas de films français à diffuser et la coproduction induite des chaînes télé et diffuseurs, canal plus en tête, il y a parfois des surprises étonnantes, inattendues, des films vraiment extraordinaires perdus ou noyés au milieu d'un océan justement de très ordinaire ou hélas plus souvent d'à peine visible. Les chiffres box office sont d'ailleurs là pour nous rappeler cette triste réalité et même de plus en plus de films ne passent même plus par la case distribution en salles. Heureusement il y a encore le bouche à oreille, les critiques même si on doit faire un tri car certains sont de véritables idéologues, puristes, insensibles au cinéma dit populaire et on découvre parfois un véritable chef d'oeuvre, un film excellent et haut de gamme qui nous scotche sur place. C'est le cas pour je vais bien ne t'en fais pas, dans un genre peu glamour et peu accrocheur, le drame. Car ce film est un vrai film dramatique, bien plombant dans son sujet, dans son déroulement et encore plus dans son final par les révélations inattendues qui rendent le tout encore bien plus fort. Malgré tout cela ce film est juste extraordinaire, passionnant de bout en bout, pourtant porté par un rythme assez lent et pas du tout spectaculaire mais incroyablement subtil, pudique, intelligent et surtout marqué par des interprétations hors norme. On pourrait citer tous les acteurs sans oublier le maestro à la commande qu'est le réalisateur mais le film restera marqué par les prestations remarquables, talentueuses, marquantes et émouvantes de la belle, subtile, précise, intelligente et sensible Mélanie Laurent et dans un autre registre et dans un rôle inattendu mais extrêmement fort par Kad Merad ,particulièrement émouvant et criant de vérité, de sensibilité et de souffrance très digne. Un grand et beau film français, une véritable claque, et des acteurs fantastiques qui font aimer le cinéma français malgré l'impressionnant déchet d'oeuvres très communes voir inutiles ou tout simplement mauvaises.

Le dénouement de ce film est tellement absurde qu'il éclipse tout ce qui s'est passé avant et nous laisse une vague impression de dégoût: comment des parents ont-ils pu cacher une telle chose à leur fille? c'est vraiment d'une cruauté sans nom, combien de temps espéraient-ils lui cacher et surtout pourquoi?! Le jeu des acteurs a beau être correct, voire touchant, j'ai été vraiment abasourdie par cette intrigue qui n'a rien de "naturel" ou de réaliste.

Une belle partition de Mélanie Laurent pour un mélo peu rythmé mais qui retient tout de même l'attention grâce entre autre à un scénario bien écrit et touchant. L'histoire est en effet très jolie, mettant en scène les liens si spéciaux qui unissent les jumeaux mais même si l'actrice principale éclabousse le film de tout son talent, c'est pour ma part le personnage tenu par Kad Merad qui m'a le plus touché. Lui qui parait si effacé durant la totalité du métrage dans un rôle totalement à contre-emploi, on pourrait presque lui reprocher de la nonchalance dans son jeu avant de se rendre compte de l'importance de sa position en tant que père. Un père prêt à se mettre en danger pour l'amour qu'il porte à sa fille, prêt à se salir en faisant par là même son autocritique de manière violente. Alors certes, c'est un peu long, un peu lent, on peut s'y ennuyer quelque peu mais ce film vaut largement le coup d'être vu et même revu afin d'apprécier au mieux le jeu de Kad Merad, à noter également l'excellente B.O. Au final, un beau film, un peu pathos mais pour le moins touchant, à voir.

Un très beau drame avec Mélanie Laurent et Kad Merad. Une très beau film dramatique réalisé par Philippe Lioret.

L'excellent Philippe Lioret adapte en 2006 le roman éponyme d'Olivier Adam : Je vais bien, ne t'en fais pas. Le film récolta 2 césars : celui du meilleur espoir féminin pour Mélanie Laurent et le meilleur second rôle pour Kad loin de ses prestations comiques télévisuelles ou cinématographiques. On suit l'histoire de Lili Tellier qui à son retour de vacances en Espagne apprend que son frère jumeau s'est violemment disputé avec son père au point de claquer la porte. Elle n'aura de cesse de lui courir après et de guetter les moindres lettres qu'il daignera bien lui envoyer. Le cinéma de Lioret est fait de simplicité, de sobriété. Pas de pathos inutile même si j'ai craint pour la pauvre Lili une descente aux enfers quand elle finit à l'hôpital. Il n'en est rien. Kad, tout en réserve, est excellent et mérite amplement sa récompense. On sent très bien un sombre et lourd secret pesant sur cette famille, un père qui en sait bien plus qu'il ne veut en dire, ce qui rend le film captivant jusqu'à la dernière seconde. J'en suis sorti bouleversé, pas loin du K.O.

Adapter le roman éponyme d’Olivier Adam n’était vraisemblablement pas chose aisée, le écueils étaient nombreux et Philippe Lioret n’a pas su les contourner complètement. Cette abracadabrantesque histoire repose sur des situations convenues à la limite du téléfilm dont la psychologie n’est qu’effleurée, voire caricaturale. Le réalisateur prend l’option de la démonstration poussive.

A l’exemple des personnages qui évoluent dans la banlieue et dont on insiste bien sur le côté étriqué jusque dans les moindre produits de consommation (à table ils regardent Sébastien, ils boivent du vin bon marché à table, les vacances sont en Bretagne…).

Pire encore, on n’arrive pas à nous faire croire à tant d’invraisemblances ou de facilités scénaristiques. Dès le départ l’ambiance est plombée, et l’on suit les péripéties de Lili en pensant mi amusé, mi déçu à la chanson de Claude François « Pauvre petite fille riche. C’est démonstratif, très « scolaire », et dénué d’intérêt, l’ennui vous guette à chaque scène.

Seuls les acteurs réussissent le tour de force de nous sortir de cette torpeur. Le quatuor Mélanie Laurent (très appliquée), Kad Merad (touchant), Julien Boisselier (rayonnant) et Isabelle Renauld (vibrante) méritent des éloges. Au même titre, bien que dans un rôle de faire-valoir, Aïssa Maïga apporte une réelle fraîcheur dans un film résolument accablé et simpliste.

Mon point de vue contraste avec les amis avec qui j'ai vu ce film et qui l'ont bien aimé. Pour moi, l'histoire est un peu trop grosse et les caractères trop accusés. Des longueurs, quelques invraissemblances... bref, j'avoue avoir attendu la fin avec un peu d'impatience. Ca aurait pu aussi s'intituler "Drôle de drame chez les loosers". Une étoile tout de même pour les acteurs qui jouent bien.

Hé ben ! Quand je pense à tout le bien que l'on m'avait dit de ce film...Je vais Bien ne t'en Fais pas est regardable, mais il n'a rien de révolutionnaire. Mélanie Laurent est belle certes, mais j'aurais presque envie de dire : " Sois belle et tais-toi ". L'ami Kad n'est pas crédible pour deux sous, son interprétation sonne faux. La mise en scène est insignifiante, les situations sont téléphonées et la direction des acteurs et des actrices est trop imprécise. De plus, la sensiblerie et le sentimentalisme sont présents d'un bout à l'autre, grossièrement soulignés par une musique sirupeuse. Le côté bobo de ce métrage m'a vraiment agacé ( le frère jumeau qui part avec sa guitare pour tracer la route et mener ue vie de bohème, c'est trop gros pour être vrai ! ). Cela dit, le scénario et le twist final relève le niveau, d'où ma notation généreuse. Un petit film français, certainement surestimé, qui se laisse regarder, sans plus. Philippe Lioret aurait pu tirer de cette intrigue ( très intéressante à la base ) quelque chose de moins fade. Dommage...

"Je vais bien, ne t'en fais pas" est un film très troublant. Mélanie Laurent livre une splendide prestation, extrêmement touchante, à l'instar de Kad Merad, très surprenant dans un rôle auquel il n'est pas habitué. Philippe Lioret a eu la très bonne idée de faire un film très triste, en dévoilant le vrai côté tragique à la fin. Le milieu est un peu plat avec beaucoup d'éléments répétitifs et pas toujours très utiles au bon déroulement de l'histoire. Cependant, le scénario est écrit finement avec beaucoup de tendresse. On peut noter aussi la musique de Nicola Piovani accompagnant à merveille ce triste récit.

Un très bon drame Français qui fait bien durer son intrigue et qui prend bien le spectateur jusqu'à la fin. Adapté du roman éponyme d'Olivier Adam, "Je vais bien, ne t'en fais pas" est vraiment un très bon film Français et qui rentre bien dans le cadre de la dramaturgie avec un scénario bien conçu et bien maîtrisé, des acteurs vraiment bons au point de nous faire attacher à leurs personnages. Comme d'habitude, vu que je n'ai pas lu le roman, je juge le film sur son aspect... et quel bel aspect ! "Je vais bien, ne t'en fais pas" est avant tout un film qui dégage un mystère et qui nous fait bien poser des questions. On suit le personnage de Mélanie Laurent dans sa quête pour retrouver son frère qui a mystérieusement disparu. Comme je disais, le film sait bien maîtriser son aspect dramatique, avec des scènes mélancoliques fortes qui peuvent limite faire pleurer le spectateur, en particulier les scènes où la famille de Lili (personnage de Mélanie Laurent) sont autour d'une table et part dans des disputes assez violentes. La romance dans le film rentre bien dans le contexte et n'est pas exagérée. Lorsque le film avance, les indices se précisent, avant d'arriver à la révélation finale qui est extrêmement bouleversante (no spoil). Vraiment, "Je vais bien, ne t'en fais pas" tient sa promesse en tant que drame intriguant. Niveau casting, Mélanie Laurent est excellente et a interprété l'un de ses meilleurs rôles. Extrêmement bien impliquée et touchante, elle ne surjoue pas, tient son rôle à cœur, et a également beaucoup de charme. Kad Merad est également surprenant. Lui qui a souvent l'habitude de se perdre dans des comédies soit nazes soit boffissimmes au possible, là il s'investit bien. Il joue bien le père de famille borné mais bouleversé, en arrivant à être touchant. Isabelle Renauld joue très bien aussi et rentre bien dans la dramaturgie. Mention spéciale aussi à Julien Boisselier qui apporte bien la romance au film et joue impeccablement bien. Les autres acteurs, Aïssa Maïga, Simon Buret, Christophe Rossignon... tout est ok. Un mot aussi sur la musique qui est magnifique, surtout avec la chanson "U-Turn (Lili)" chantée par AarOon. En conclusion, "Je vais bien, ne t'en fais pas" est très bon, un drame bouleversant et mystérieux qui prend bien le spectateur. Donc à voir et à ne pas oublier.

Attention! Il est fortement déconseillé à une personne dépressive ou ayant tendance à ouvrir les vannes facilement d'aller voir ce film. Un drame ce n'est jamais très joyeux, mais là... Ce film est d'une tristesse; du genre à plomber l'ambiance à un enterrement... Un film donc très émouvant, mais sans jamais tomber dans le larmoyant. Le film sonne toujours juste: mélanie laurent et kad sont très touchants. Elle, est merveilleuse dans le rôle de cette jeune fille qui sombre dans le gouffre et qui refait lentement surface, lui, très émouvant dans le rôle du père de famille que tout accable. L'auteur se permet même de ne lever le mystère qu'à l'extrème fin du film...

Je Vais Bien, Ne T'En Fais Pas est un très bon film extrêmement bien interprété par Mélanie Laurent et le surprenant Kad Merad ainsi que les autres comme Isabelle Renauld.
La musique accompagne très bien ce film.
L'histoire est belle et on veut savoir la vérité.
Le scénario possède quelques renseignements et inattendu en restant claire et cohérent.
La dernière révélation est formidable et peut être très surprenante (Il est facile de la deviné avec l'avant dernière information).
Un beau film joué toute en finesse.

Avec, par ordre d'entrée : la peur, l'incompréhension, le sentiment d'abandon, les secrets de famille, le déni de deuil... Un très beau film, d'une très grande justesse, abordant des thèmes casses gueules et s'en sortant merveilleusement bien, grâce à une mise en scène sobre et efficace, un scénario subtile et surtout un excellent casting d' acteurs que l'on voit souvent cantonés dans des seconds rôles et qui se déploient là pleinement car dirigés de main de maître. Isabelle Renaud et surtout Aïssa Maïga sont de futurs stars et Kad est tout simplement méconnaissable tellement il habite son personnage de père perdu.