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cylon86
2 544 abonnés
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4,0
Publiée le 23 février 2013
C'est sûrement le film le plus délirant de John Huston. Co-écrit avec Truman Capote qui était arrivé à la rescousse en cours de route, "Plus fort que le Diable" est un joyeux délire entre potes. Et pas n'importe lesquels ! John Huston embarque dans cette aventure rocambolesque une pléiade d'acteurs fabuleux dont Humphrey Bogart qui mène la petite troupe avec son talent habituel. Les péripéties et rebondissements se succèdent à un rythme effréné, de manière plus ou moins vraisemblables mais on finit par ne pas y attacher trop d'importance tant le plaisir est évident et tant les personnages dépeints sont hauts en couleurs.
Treize après, Huston transporte son équipe du "Faucon maltais" (Robert Morley remplaçant Sydney Greenstreet tout juste décédé) en Italie. L'intrigue tricotée par Hashmett en 1941 était pour le moins complexe voire incompréhensible. Huston conserve cet aspect confus remplaçant la fameuse statuette par des hypothétiques mines d'uranium africaines et avec l'aide de Truman Capote fait basculer le film à la limite du burlesque. Le tout ciselé par des dialogues qui font souvent mouche. Deux starlettes ont fait leur apparition , la très jeune GIna Lollobrigida apporte la touche d'exotisme indispensable,tandis que la gracile Jennifer Jones tente de relancer une carrière qui n'a pas vraiment décollé depuis "Duel au soleil". Bogart quant à lui semble tout-à-fait à l'aise dans ce rôle d'escroc à la gomme qui lui permet de rompre grâce à son pote Huston avec l'image de dur qui lui colle à la peau. Le film déjà loufoque dans le petit port italien où l'équipée est en villégiature forcée plonge carrément dans le délire à bord du rafiot emmené par un capitaine encore plus alcoolique que Bogart lui-même, c'est tout dire. Du grand n'importe quoi signé Huston ce qui demeure un gage de qualité.
Inclassable et ne ressemblant qu'à lui-même, « Plus fort que le diable » ressemble presque à un grand trip entre potes, sauf que les potes en question s'appellent John Huston et Truman Capote. Il y a bien une intrigue, mais elle est difficile à raconter. Il y a beaucoup de rebondissements, mais là encore en parler ne serait-ce qu'un peu vous gâcherait la surprise. Cela n'en est pas moins une œuvre totalement « hustonienne », où l'on retrouve aussi bien les thématiques chères au réalisateur que ses héros désabusés. Ces derniers ont beau être passionnants, grâce notamment à des dialogues souvent réjouissants, ils reflètent fort bien la conception très pessimiste qu'à Huston de l'humanité. En gros, les hommes sont des lâches ou des imbéciles et les femmes des nymphomanes (remarquez, quand elles sont interprétées par les somptueuses Jennifer Jones et Gina Lollobrigida, on ne va pas s'en plaindre!), tous obnubilés par l'argent et le pouvoir. Autant dire que tout le monde en prend pour son grade, sans pour autant que le réalisateur du « Faucon maltais » perde un instant son sens remarquable du rythme et son humour ravageur, nous offrant ainsi un film hybride souvent imprévisible, où même Humphrey Bogart s'amuse à parodier son image. On en oublierait presque le budget limité (mais bien exploité) pour nous concentrer uniquement sur l'intelligence et le cynisme de l'entreprise, perle méconnue ne demandant qu'à ne plus l'être. Un régal.
Dès le départ, on se demande ce qu'est venu faire Humphrey Bogart dans ce film au démarrage poussif. Face à lui, on trouve un Robert Morley ventripotent qui dirige un trio d'escrocs bouffons qui l'accompagne, dont Peter Lorre avec ses yeux de grenouille dans un rôle d'aigrefin insignifiant, le major Ross (avec son faux air de Charlot) et Ravello (Marco Tulli), l'homme au visage en lame de couteau. Comment réussir un four avec ce quatuor de minables ! Si l'on y ajoute une Jennifer Jones en potiche faussement distinguée et une Gina Lollobrigida dans une composition dérisoire, les deux cruches tombant réciproquement amoureuses de l'autre mari. Sans oublier un capitaine de navire hystérique et un nobliau anglais paranoïaque. Quant à l'aventure, on se demande où elle est, tout n'est qu'une suite de dialogues encombrants dans des décors pratiquement inexistants dénonçant un manque de moyens évidents. Nul n'était besoin de réunir une telle brochette de stars sous la houlette d'un John Huston ô combien chevronné pour produire un tel navet. Bref, une sous-production hollywoodienne particulièrement ennuyeuse à l'intrigue désopilante. La scène au sujet de la malle volée dans le bureau du capitaine m'a fait éclater de rire, tellement c'est nul, notamment avec l'idiot de Ravello qui s'est trahi bêtement. Ce n'est ni un film d'aventure ni un thriller mais seulement une grosse bouffonnerie jusqu'à la scène finale. Heureusement, quelques instants de drôlerie viendront vous desserrer les mâchoires.
Décevant ce film de John Huston , qui manque inéluctablement de fond ! Contrairement à la forme qui elle , est beaucoup plus efficace notamment par la présence une fois de plus d'Humphrey Bogart de la belle Gina Lollobrigida. On retrouve également Peter Lorre reconnaissable par ses yeux globuleux à la Marty Feldman et qu'on avait pu apercevoir dans "Le Faucon Maltais". Quelques scènes burlesques sont quand même à relever , celle dans la voiture avec Robert Morley et Humphrey Bogart.
Rapidement au début on sent que ce ne sera pas un grand Huston mais les personnages, les lieux et l'histoire laissent pressentir un bon film mais au bout d'une demi-heure Plus fort que le Diable avance plus que difficilement et s'enlise dans des dialogues certes bien écrits (la tirade de Peter Lorre sur le temps est bien trouvée) mais fatiguant de plus par moment un humour à la Laurel et Hardy pointe (je pense à la voiture dégringolant la chaussée). Niveau casting tout le monde tient bien son rôle par contre Jennifer Jones a un personnage agaçant. Un Huston mineur.
L'affiche donne l'impression d'une film contenant des tas de scenes d'actions dynamiques mais en fait c'est surtout beaucoup de séquences dialogués qui nous sont servis.Loin d’être la plus grande réussite du tandem Bogart/Huston cette oeuvre possède néanmoins un casting Americano-Italien pas deplaisant meme si les phrases anglaises dites avec l'accent Italien font un peu sourire.Bogey nous la joue encore une fois anti héros en incarnant (toujours avec classe) ce mercenaire fauché a la solde d'une bande d'escrocs avide de dollars.Coté feminin on a droit a la (fausse) blonde Jones (carrément plus sexy en vraie brune dans Duel au Soleil ) délaissant son mari pour tomber dans les bras du beau Humphrey alors que la brune Lollobridgida...en épouse cupide vient apporter une touche latine des plus sensuels.Le scénario etait prometteur mais le manque de moyens (tres peu de scènes exterieures) n'aboutit qu'a une aventurette que le grand Bogart ne peut sauver a lui tout seul.
Une sorte de patchwork décousu de tous les genres, thriller, aventure, comédie qui ne convint jamais vraiment. Le coté comédie arrive tout de même à nous divertir par quelques bonnes scènes mais il n'y a jamais de vrai dynamique dans ce film.
Mouais. Ce petit film a quelque chose de sympathique, situé à mi-chemin entre la comédie populaire et le film noir. Film noir comique, pourrait-on dire... Seulement John Huston ne développe pas grand-chose dans ce Beat the Devil, que ce soit au niveau de l'intrigue laborieuse ou des personnages réduits à de simples caractères ( en ce sens celui de Peter Lorre n'est pratiquement pas exploité, chose regrettable pour un tel acteur ). On a également beaucoup de mal à saisir les réelles motivations des six personnages principaux bloqués entre une vague affaire de trafic d'uranium, une plantation convoitée par quatre d'entre eux et un voyage en bateau en partance pour l'Afrique. Par ailleurs la mise en scène a plutôt mal vieilli, aussi bien sur le plan des mouvements de caméra terriblement visibles que sur celui de la direction d'acteurs ( jeu grotesque, parfois même assez poussif, de Gina Lollobrigida ). Malgré ses quelques dialogues amusants - qui font d'ailleurs plus sourire qu'autre chose - Beat the Devil manque réellement de coffre, inéluctablement condamné au piège de l'immanence artistique. Pas déplaisant mais totalement anecdotique : on est loin d'un Key Largo, superbe film de John Huston dans lequel Humphrey Bogart tenait déjà le rôle-titre, quelques années plus tôt...
La rencontre d'Huston avec la comédie à l'italienne. On a le sens de l'imposture du premier, la satire et les trognes de la seconde. Le problème est l'artifice, le manque de cohérence du scénario. Ça se regarde comme une suite de scénettes réussies, avec les dialogues acides de Truman Capote.
Une comédie d'aventure efficace et parfaitement raconté par un John Huston en pleine possession de l'outil cinéma. La galerie de personnage est délirante ou attachante et on ne s'ennuie pas vraiment. Mais pour un film d'aventure, je trouve que l'aspect scénique de l'œuvre ne respire pas assez, ça manque de souffle, le film mise beaucoup sur les dialogues mais assez peu sur l'action. En résulte un aspect statique clairement dommageable pour un long-métrage de ce type.
Thriller psychologique avec un Bogart fatigué & malade, se déroulant dans un milieu possédant sa logique propre. Il est amusant de saisir le puzzle des relations entre chaque séquence; surtout que l'ambiance étrange de ce film avec les spectres domestiques en arrière-plan, et les sentiments curieux d'un tueur froid peuvent choquer.