Derniers Avis : Frankie - Page 2

J'ai beaucoup aimé ce film, mais surtout pour des raisons personnelles: quand Frankie est passé en avant première sur son lieu de tournage ( la clininique de la Chesnaie ), j'y faisait un stage et je connaissais très bien les pensionnaires de lieu que je trouvais très attachants.
La partie documentaire est très réaliste car cela se passe vraiment comme ca dans le milieu de la psychatrie. Ceci dit, j'ai trouvé le reste du film sans grand intéret. Mais pour les gents qui ne connaissent pas le dur milieu de la psy ce film le révèle très bien.

Ce film offre un regard loin des clichés sur le monde du mannequinat, fait d'attentes, de déceptions , de solitude pour ces filles que l'on exploite, puis que l'on jette, du jour au lendemain . Si toutes ne vont pas jusqu'en Psychiatrie, nombreuses ne s'en remettent que difficilement . Le jeu de Diane Kruger, soutenue par la mise en scène et le montage de Fabienne Berthaud retranscrit parfaitement ce mal-être quotidien qui doit transiger avec le paraître . Bref, si l'on sourit à plusieurs moments du film, on sort de "Frankie" ému et touché d'avoir visionné la fragilité d'un être humain. Bravo !

Ce film au montage original dénonce les clichés qui sont monnaie courante qur le mannequinat, que ce soit ceux qui font de ce monde un ensemble de paillettes et de strass ou ceux qui en font un monde de drogue et de prostitution. Ce film, tournée sur la longueur, est un vrai ovni cinématographique. Si il y a qulques faiblesses, on les pardonne vite face à l'innovation et l'energie touchante mise au service de ce film. Diane Kruger est épatante. Loin d'être une chef d'oeuvre mais très interessant.

Une superbe montée vers la lumière pour Diane Kruger. Avec ses allures de documentaire, Frankie jouit d'une quasi parfaite évolution dans son récit. Impeccablement joué, tourné à l'épaule, intimiste, le long métrage touche, joliment accompagné au son. Une jolie réussite.

Moi elle m'a émue cette Frankie soi-disant trop vieille et trop grosse (!) pour continuer à vendre son image. J'ai bien accepté le chaos, l'aller-retour constant entre sa vie de mannequin et la clinique psychiatrique à la campagne, havre de paix à côté de ce monde factice et cruel du mannequinat où elle "fait le mariole" (joli passage où elle console une plus jeune qui débarque) ! Elle appelle sa mère, réflexe de se réapproprier son ingénuité d'enfant (repli sur animaux, fleurs, nature), après autant de dénigrement de soi-même! Bravo pour ces portraits d'un photographe caractériel et d'un recruteur à politesses par devant et descente en flèche alors que la candidate vient de faire son numéro! Les prises de vue transparentes de blancheur et la musique romantique signalent qu'on navigue en terrain de folie douce, mais on ne va jamais jusqu'au sordide. J'ai bien aimé tout cela, le chauffeur de taxi arrivant à point nommé mettre un peu de chaleur masculine en "embarquant" cette jeune fille vers autre chose. Il y a de quoi réfléchir à partir ce ce cas particulier. Les anges de ce style, créatures de rêve éphémères, souvent déracinées, plus intelligentes et sensibles qu'on le croit, doivent pulluler... Là ou ailleurs, le formatage exigé par les employeurs-requins ne suffira bientôt plus. Quelle est l'étape suivante ? Le clonage ?

Frankie, ou Diane Kruger, blottie en position foetale dans cette chambre désespérante d'H.P...Pendant tout le film, une seule envie, m'allonger contre elle, la serrer contre moi et la protéger...
Portée par une B.O à tomber par terre, une réalisation maline qui joue constamment sur les oppositions : la confrontation permanente des deux mondes, la douceur des deux protagonistes principaux contre la dureté de leur univers,...et des dialogues minimaux et d'autant plus efficaces, cette histoire vous prend aux tripes et ne vous lache plus. Prestations admirables de Diane Kruger (qui en + est productrice) et de Jeannick Gravelines, on les aime terriblement ces deux là...Grand grand film.