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    Nuit noire, 17 octobre 1961
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    Jérémy J.
    Jérémy J.

    14 abonnés 724 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2020
    Concrètement le film est réussi, dans le sens ou il cherche à dénoncer des faits et qu'il réussit très bien. Entre autre grâce à la réalisation assez violente de ce film. En effet, les coups, les remarques, le racisme, nous ressentons toute ces choses au plus profond de nous tellement cela est bien amené. Je pourrais en revanche reprocher le manque de nuance, par moment, de l'histoire. En effet, c'est trop manichéen pour moi, parfois clairement il y'a les salauds d'un côté et les héros de l'autre. L'histoire demande de la nuance, le cinéma en amène moins. Rien à redire en revanche sur les jeux d'acteur et la réalisation. L'époque est d'ailleurs très bien représentée au travers des décors. La musique est assez discrète, mais d'après mois il n'y avait pas besoin de plus au vu de la puissance des images et des dialogues. Bref, un bon film d'histoire et de mémoire.
    Stephenballade
    Stephenballade

    395 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 janvier 2020
    C’est la première fois que je m’excuse presque de rédiger un petit commentaire à propos d’un film. Tout simplement parce que j’estime qu’émettre un avis quelconque sur "Nuit noire, 17 octobre1961" s’avère dangereux. Je ne dois pas être le seul à penser ça, étant donné que peu de personnes a osé rédiger quelques lignes. Et pour cause, tout dépend du point de vue duquel on regarde ce film, de quel côté de la barrière on se trouve. En effet, si on prend parti pour un côté plutôt que l’autre, ça pourrait engendrer des remous. Il y a de quoi. D’accord on peut exprimer sa prise de position et assumer par une argumentation solide. Au moins c’est courageux. Mais ne peut-on tout simplement pas considérer ce qui est relaté ici d’un point de vue humain ?
    Car ce film est une œuvre qui de toute façon ne laisse pas indifférent. Si vous lisez ces lignes, certains d’entre vous, les puristes, sursauteront au fait que je puisse qualifier ce long métrage de film. D’une certaine façon, ils auraient raison puisque Alain Tasma, avec le concours de la production de la chaîne cryptée Canal+, a réalisé ce film pour la télévision. Eh oui, ce qui était au départ un téléfilm a d’abord été diffusé sur le petit écran le 7 juin 2005. Enrichi à Biarritz du Grand Prix du scénario au Festival International des Programmes Audiovisuels (FIPA, devenu en 2019 le FIPADOC désormais entièrement dédié aux documentaires), ce téléfilm devint film le 19 octobre de la même année par une exploitation en salles. Ce n’est pas la première fois que ça arrive, que ce soit en France ou à l’étranger, l’exemple le plus connu étant "Duel" de Steven Spielberg, après l’avoir toutefois rallongé.
    Dans tous les cas, cette œuvre a connu un sort mérité, se penchant sur un événement resté tu et banni de l’Histoire de France durant une bonne vingtaine d’années. Et pour être tu, nul doute que bon nombre de documents, articles de presse, vidéos et bien d’autres choses encore ont dû être minutieusement cachés, voire détruits afin que la vérité de ce terrible événement ne soit jamais révélée. Difficile dans ce cas de se documenter, encore qu’on le sait, les langues finissent toujours par se délier avec le temps, libérant ainsi au passage divers documents jusque-là gardés comme des trésors inestimables, ne serait-ce que pour ne pas oublier. Armé de ses deux lieutenants Patrick Rotman et François-Oilivier Rousseau à la rédaction du scénario, Alain Tasma a réussi ce travail de fourmi qu’a dû être cette recherche d’informations. Un vrai travail de sape qui a donné ce film saisissant en bien des points.
    Ainsi le (télé)spectateur a droit à différents portraits. Cela va des flics profondément racistes prêts à en découdre à la moindre occasion (Philippe Bas dans la peau de Delmas et Jean-Michel Fête dans celle de Bertaut sont si excellents qu’ils font froid dans le dos), dans certains cas manifestant leur adrénaline pleine d’espérance et de jouissance attendue par le battement régulier et inlassable de leur matraque dans leurs mains, et cela va jusqu’aux personnes indifférentes à ce qu’il se passe, ou tout du moins qui ne veulent pas savoir (Sabine, jouée par Clotilde Coureau), en passant par des cadres du FLN honteusement restés à l'abri. La liste n’aurait pas été complète s’il n’y avait pas la présence de personnes comme ces simples émigrés qui cherchent à survivre tant bien que mal, dans des appartements insalubres et alimentant parfois malgré eux les actions d’une organisation terroriste ; ou comme ces policiers qui n’approuvent pas les exactions commises par leurs collègues (Serge Rabioukine en brigadier Tiercé en est un parfait exemple), muselés par les difficultés hiérarchiques et par la pression de ceux se sont laissés aveugler par la haine devant lesquels il vaut mieux faire profil bas au vu du rapport de force inégal, cette haine résultant d’un profond racisme, lui-même résultant des événements passés et présents. En effet, comment ne pas voir rouge quand on voit certains de ses collègues en uniforme se faire continuellement prendre pour cibles, ces mêmes collègues qui n’avaient jamais rien demandé à personne si ce n’est le fait de vouloir porter cet uniforme ? Des cibles faciles, aisément repérables, dont l’uniforme est hissé au rang de symbole étatique pour être visé afin de réclamer et obtenir une Algérie libre ainsi que le respect des compatriotes arrivés en France. D’un côté on a une volonté farouche, certes violente, d’obtenir le droit de vivre libre et dignement, de l’autre on méprise ceux qui ont poussés les français hors de l’Algérie en les cantonnant dans des bidonvilles (eh oui, on a mis tous les algériens dans le même bateau, même ceux qui n’étaient pas foncièrement nationalistes).
    Bien que la liste des personnages que je viens de dresser reste non exhaustive, évidemment que nous pouvons être tentés de prendre parti d’un côté ou de l’autre ! Mais le bon sens nous fait comprendre aussi que, d’une certaine façon, les deux camps ont raison, ou tout du moins qu'ils peuvent penser qu'ils ont raison, et ce en leur âme et conscience. La raison étant diamétralement opposée avec en prime tout ce qui a créé la haine, ça ne pouvait qu’aller au clash, il faut se rendre à l'évidence.
    Alain Tasma s’est bien gardé de prendre position, bien qu’on puisse avoir l’impression qu’il a montré davantage un point de vue donné depuis le côté algérien ou sympathisants. Toutefois je le soupçonne presque d’avoir dédouané le Préfet Maurice Papon des ordres qu’il a pu donner, puisqu’on le voit recevoir des informations quelque peu mensongères. Cela ne m’empêche pas de penser que Tasma s’est contenté de suivre simplement chaque personnage, sans intervention aucune pour ne pas interférer dans les actions des uns et des autres, et sans faire appel outrageusement appel à la musique Cyril Moin, quoique toujours bien utilisée. Ni en utilisant un quelconque effet de style, si ce n’est le recours à une vraie-fausse image d’archive pour démontrer l’omerta née instantanément de cette terrible nuit (la vidéo considérée comme non diffusable). Ainsi on assiste à ce qu’on appelait des ratonnades, aux diverses intimidations, à la haine chez les uns (très explicite par les comportements, les regards et le vocabulaire), la peur chez Martin le jeune flic démissionnaire (très bonne prestation de Jean-Michel Portal poussé dans la haine suite au meurtre pur et simple d’un de ses collègues) ou chez les personnes voulant porter plainte, et même la détresse sans oublier l’incompréhension des badauds devant tant de violence, en l’occurrence gratuite lors de cette fameuse nuit noire du 17 octobre 1961.
    La reconstitution de l’époque est très convaincante, principalement par les véhicules utilisés, qu’ils soient bus, « paniers à salade » ou autres.
    Quoiqu’il en soit, force est de reconnaître que ça n’a pas beaucoup changé. On l’a vu récemment avec les gilets jaunes : le droit de manifester, de s’exprimer est difficile à faire respecter au sein de cette prétendue démocratie (bon j'accorde le fait qu'il y en a, pour ne pas les nommer, qui se sont mêlés à la fête pour que ça dégénère). L’époque est certes différente. Les moyens de répression sont également différents. Mais le résultat est le même (ou presque) pour que l’Etat impose sa loi, sa vision des choses et ses décisions (là je fais allusion à la réforme des retraites). N’est-ce pas plus ou moins ça une dictature ? Au fond, entre démocratie et dictature : il n’y a guère que les première et dernière lettres qui ne changent pas ; par contre, tout ce qui est au milieu, donc le contenu…
    Quoiqu’il en soit, rarement un film français m’a fait réagir de la sorte. C’est dérangeant, violent, choquant. Il montre tout ce dont l’être humain est capable, jusque dans le pire. On constate avec effroi que le pire prédateur de l’homme… est l’homme. Par les actions de certains qui se croyaient intouchables grâce à leur uniforme ou parce qu’ils agissaient dans l’ombre, on se demande comment on est parvenu à faire de la France le pays des droits de l’homme. On se rend compte combien c’est ridicule de donner des leçons d’humanité envers les uns et les autres partout dans le monde quand on voit ce genre d’affaire. Et puis devant cette haine bien présente, on se demande comment le FLN a pu envoyer tant d’innocents vers un massacre pourtant prévisible après avoir minutieusement manipulé leur opinion.
    Tel est mon point de vue mené depuis ma vision humaine. Et je me rends compte à quel point j’ai été beaucoup plus long que je ne le voulais au départ, m’étant laissé emporter par mes différentes réflexions. On pourrait encore beaucoup en dire, ce film pouvant donner lieu à un immense débat. Je suis presque tenté de demander pourquoi faire ? Soyons réalistes, les leçons tirées sont rarement appliquées.
    kellymanu
    kellymanu

    9 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2017
    Ce film a au moins le mérite de parler des dizaines de policier assassinés par des militants du FLN , 47 en 3 ans dont 22 rien que cette année de 1961. c'est pour stopper ces attentats qui avait lieu le soir qu'un couvre feu a été instauré et la manif contre ce couvre feu bien que pacifique a été vu comme une provocation par la police , cette finalité dans le sang n'est que la suite logique d'une escalades de la violences des 2 cotés !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 septembre 2012
    un film partial meconnaissant la violence du fln qui egorgeait a tout va pour avoir le pouvoir en algerie et qui a jeté en pature tous ces manifestants
    kray
    kray

    50 abonnés 1 266 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2010
    Vu à la télévision , ce film méconnu est pourtant à découvrir lui qui aborde une page noire de l'histoire peu relatée visiblement. Clothilde courau n'est pas qu'une princesse , et le démontre dans ce film, entourée par plusieurs comédiens peu connus mais non dénués de talents. Un film essentiel et correctement réalisé qui plus est .
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 18 octobre 2010
    Historique. Ce film relate des évènement douloureux qui se sont produits à PARIS . L'on ressent que les mêmes faits pourraient se renouveller aujourd'hui tant le climat social et l'antagonisme entre les 2 nations sont encore élevés. Climat de violence accru par la guerre et un racisme indéniable . Bonne interprétation des acteurs . A voir pour les jeunes générations .
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 novembre 2009
    Intéressant et assez complet bien que le réalisateur ait gommé quelques aspects qui cadraient mal avec son point de vu. Le personnage de clotilde coureau et sa prestation ne sont pas d'un intérêt majeur pour le film .
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 octobre 2007
    Un des plus beau films que j'ai jamais vu... On ne parle pas assez de ce genre de chose et de "l'histoire honteuse" de la France.... je le conseille
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