Normalement j'aurais mis trois étoiles à ce bon film mais je lui en mets 4 pour deux raisons. Tout d'abord pour protester contre le fait qu'il est été projeté dans moins de 10 salles, alors que des superproductions moyennes restent des mois à l'affiche (la distribution devrait favoriser plus la diffusion de films indépendants ou etrangers ), ensuite je serais certainement l'un des seuls, voire l'unique, à le critiquer donc autant lui mettre la meilleure note pour que cela attire un peu plus l'attention. C'est un film drôle et émouvant mêlant intelligemment passages comiques et tragiques grâce à une bonne histoire servie par des acteurs touchants montrant une autre image de la Chine contemporaine. Le réalisateur tout en conservant un regard critique démonte les stéréotypes sur les relations père et fils, sur le mariage. Ici c'est l'histoire du remariage d'un père, les réactions de son fils et les problèmes avec l'ex-mari de sa future épouse. Un film qui nous rassure sur la vitalité et la liberté dont jouissent les réalisateurs chinois (on peut penser à Shangai dreams de Wang Xiaoshuai sur la Chine rurale des années 80 qui lui aussi est très critique) et qui nous permet de mieux comprendre ce pays dont l'Histoire marque encore la société.
Très peu d'intérêt dans la vision de ce film assez triste et donc très peu efficace comme remontant. Le film nous propose une série de scène où l'on voit des comédiens manger, l'intrigue tourne autour de la même problématique tout au long du film et le dénouement ne nous donne que très peu d'information sur le devenir des personnages. On comprends quelque peu pourquoi le film n'a été diffusé que dans très peu de salle en France.
C’est avant tout l’histoire d’un père divorcé et de son fils unique et de leur amour paternel et filial qu’ils ont du mal à exprimer. C’est donc une histoire très universelle, mise en scène dans le cadre du Pékin d’aujourd’hui en pleine mutation, avec ses différences de richesses : Dou, le père garde les Benz dans un parking mais se déplace sur sa vieille bicyclette. Xiao Yu, le fils, passe aussi beaucoup de temps à foncer sur son vélo (ça me rappelle Beijing Bicycle).
C’est quand même un peu trop mélo, les pauvres accumulent vraiment les problèmes, mais heureusement on rit aussi (surtout la scène de la traditionnelle photo de mariage).