J'ai passé un bon moment devant ce film, malgré quelques lenteurs et une histoire assez simple, le talent des acteurs et la beauté de l'image l'emportent. Il faut dire que je suis fan de ces films traitant de l'après-guerre. Une belle campagne, un petit héros très mignon, un peu de tendresse ça ne fait pas de mal...
Mon gros + du film, la talentueuse Annie Girardo que j'adore balance de l'émotion à chaque clignement d'oeil !
J'ai eu le temps de féliciter Daniel Duval par Facebook interposé pour ce très joli film "qualité française", n'en déplaise aux pisse-froids qui préfèrent le cinéma intellochiant. Délicat, juste, touchant, merveilleusement interprété. Normal que les critiques trouvent ça fade...
Ce film est une bien belle surprise. Ca manque peut être un peu de construction dramaturgique, mais l'histoire, tout en simplicité, séduit par sa simplicité et son émotion, si bien qu'on ne voit pas le temps passer. Les acteurs sont tous extraordinaires, avec un L. Deutsh à contre-emploi. Et surtout une image et une réalisatio extrèmement soignées, avec des images de toute beauté qui donnent un petit air de chronique rurale de la France de l'après-guerre. Un vrai beau petit film (petit n'est pas péjoratif). Les artisans diraient que c'est un bel ouvrage?
un bon film bien de chez nous avec tous les pervers impunis des campagnes de l'époque, le curé lubrique, le violeur, les sales gosses protégés alors qui mériteraient le bagne pour insultes racistes et autres blessures ignobles. Girardot et Rouve sont pénibles. Mélanie Bernier relève un peu le niveau mais ce n'est pas un film inoubliable. Podalydès joue un méchant instituteur pas très futé qui va traumatiser plusieurs générations de jeunes spectacteurs. Ces générations avaient besoin de ça ? le monde actuel n'est pas plus cruel que celui des années 50 ?
Daniel Duval raconte son histoire. Après 15 ans dabsence (La Dérobade), Duval souhaite rendre hommage à ceux quil considère comme ses véritables parents, Gustave et Cécile, à qui le film est dédié. Nattendez surtout pas à voir beaucoup daction, de rebondissements car le cinéaste préfère mettre sur pellicule latmosphère, les silences, les regards dont il se souvient et cest là quil est le plus fort car on ne sennuie jamais. Là où beaucoup seraient tombés dans le film somnifère, Duval réussit à captiver, à nous prendre par la main par une une vraie sincérité, une véritable fraîcheur et simplicité. Il est par ailleurs soutenu par une belle distribution avec la découverte du petit Raphaël Katz, véritable caractère au charme irrésistible. Jean-Paul Rouve tombe parfois dans le cliché du paysan mais parvient à se fondre dans lambiance du film. La prestation rigide dAnne Brochet est assez déroutante et cest Annie Girardot qui tire son épingle du jeu, très émouvante, sensible et douce. Denis Podalydès (où l'art de se fondre dans tous les rôles Comédie Française) en instituteur samuse, Lorant Deutsch apparaît tout en retenue. Certains spectateurs auront une impression de déjà-vu, notamment avec Les Choristes pour la photo made in 1950 mais le projet de Daniel Duval est bien antérieur au film de Barratier. Le cinéaste (et acteur) a mis énormément de sa personne dans ce film, comme un moyen de cicatriser certaines blessures encore ouvertes. Il porte un gros plan sur les labours, les soirées rythmées au balancement de la pendule du salon éclairé par la lampe à pétrole, comme des instantanés indélébiles qu'il souhaitait imprimer sur pellicule depuis 20 ans. "Le temps des porte-plumes" est un très joli film malgré la musique aussi omniprésente que sirupeuse de Vladimir Cosma (les violons dégoulinent). Ce film se regarde comme un récit autobiographique, qui se regarderait "page par page", l'émotion émane des images très soignées. Jamais mélo, toujours sincère.
Tout de suite, j'ai aimé le petit. Ignoré de ses premiers parents dès sa prime jeunesse, le regard sur lui ayant été quasi-nul, l'obligeant à s'inventer son monde à lui, il a forcément beaucoup de mal imaginer qu'on l'aime un jour. Daniel Duval a très bien rendu cet aspect-là, tout l'intérêt est de rendre Pippo acceptable pour la communauté, le spectateur en ressent le besoin... Le rythme de la pendule, les longs silences marquent la progression, Jean-Paul Rouve fait ce qu'il peut, Anne Brochet avec sa gueule de carême est crispante, la caricature du curé tout-puissant et de l'instit'à peine exagérée (ça donne envie de tordre le cou à tous ces vieux c... irascibles qui broient toute créativité). "La sorcière" Annie Girardot met un peu de baume sur les plaies... Ouf, les dernières images desserrent l'étau. Une petite pensée à tous ceux qui doivent faire avec une enfance très bousculée...
Ce film contient beaucoup de simplicité et de fraîcheur. La distribution est particulièrement intéressante avec des acteurs qui apportent une belle touche de naturel : R.Katz, lenfant, J.P.Rouve lagriculteur et le père adoptif ou encore L.Deutsch que je trouve assez surprenant dans le rôle de laide agricole. Lambiance campagnarde des années 50 est plutôt bien retranscrite : le dépiquage du blé, les machines agricoles, .... Elle plaira certainement à un grand nombre dentre-vous, surtout ceux qui ont aimé ces années. Coté défaut, outre les piètres performances dA.Brochet et A.Girardot, je dirai que lhistoire a été traitée superficiellement à limage dun final plutôt expéditif et dun enfant trop réservé car au fond on ne sait guère ce quil pense et ce quil veut. « Le Temps des porte-plumes » reste cependant une agréable chronique rurale des années de laprès-guerre, une évocation de souvenirs denfance dans laquelle le réalisateur Daniel Duval nous amène. Vous y adhérerez ou vous ny adhérerez pas, en attendant, il mérite quon sy attarde le temps dune soirée pour la découvrir et se faire sa propre opinion. En ce qui me concerne, jai passé un agréable moment, même si jai eu effectivement limpression de voir plus un téléfilm quun film de cinéma
J.P Rouvre dans son rôle de père adoptif attendri est merveilleux ! L'histoire est simple mais attendrissante , à une époque que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaitre ! Annie Giradeau en grand mère mourante lie une amitié avec pipo, elle devient son refuge avant que le petit ne trouve sa place dans son nouveau foyer.
Nous avons bien aimé l'histoire du petit garçon car elle est très émouvante. Filmé sans fioriture, le récit est naturel et nous prend à la gorge dès les premières minutes. Nous trouvons en revanche, la fin trop brutale.
J'ai beaucoup aimé ce film intimiste tout en retenue et modestie, tout comme les acteurs, qui ont bien rendu l'atmosphère paysanne peu expensive et secrète, aux sentiments pudiques et un peu "brut de pomme". En revanche, tout au long du film il me semblait reconnaître le "Stabat Mater" de Pergolèse quelque peu revu et corrigé et comme cela m'intriguait quelle ne fût pas ma surprise de lire au générique : Musique composée par Vladimir COSMA ! Pour moi c'est une variation sur le thème du Stabat Mater de Pergolèse mais pas une composition ! Il se trouve que c'est mon oeuvre musicale préférée alors cela me gêne un peu que quelqu'un se l'approprie au lieu de reconnaître s'en être plus que largement inspiré.
Les acteurs jouent parfaitement, le cadrage est parfait, la bande-son également, l'histoire bien ficellé (deroulement de l'agriculture), un peu long certe mais c'est un film émouvant !!