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kat25
15 critiques
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Bravo, mille fois bravo pour cette restitution de l'ambiance campagnarde des années 50. J'ai vécu cette scéance de ciné avec un plaisir non dissimulé, comme on lit un poème, comme on ressent les émotions de l'auteur, comme on s'arrête devant une fleur pour en saisir la beauté et humer le parfum. J'ai presque cru pouvoir à certains moments entrer dans l'image: le blé qu'on bat sentait si bon, l'encre sur les cahiers d'école, les incontournables blouses grises . Daniel Duval est sensible à tous les petits détails qui font que l'instant est vrai. Tout est soigné dans la mise en scène et restitue ce qui était ou ce qui est resté dans la mémoire. Détails importants pour celui qui les a vécus, insignifiants pour ceux qui ne savent pas. L'image est puissante et je me suis laissé emporter loin, loin dans mes souvenirs d'enfant. Et quelle fin magnifique, quelle envolée, si je puis me permettre ! Ce film est certainement un de ceux dont je garderai une trace au plus profond de moi. Il m'a enchanté. André (conjoint de Kat25)
Daniel Duval est un acteur attachant. Avec son film il nous plonge dans les méandres de son enfance douloureuse. Une uvre personnelle donc, trop sans aucun doute. On pense immanquablement au Grand Chemin de Jean Louis Hubert tant les sujets sont proches et lon se dit quil était difficile de faire mieux. Car malheureusement ici la mayonnaise ne prend pas. Faute de savoir faire vraisemblablement. Le montage est anarchique : combien de scènes semblent coupées ou inachevées. Le rythme est poussif, alternant scènes de genre agraires à des scène plus intimistes sans réelle cohésion ou organisation. Et les acteurs sont absents, voire même canalisés, dans tous les cas peu crédibles. Rouve semble ne pas oser bouger, Anne Brochet est un brin décalée, Podalydès donne limpression dêtre là pour toucher son cachet et Deutsch fait ce quil peut. Deux sauvent ce triste constat : le jeune Raphaël Katz et aussi la formidable Annie Girardot qui malgré peu de scènes vient illuminer cette histoire. Ces deux là nous offrent quelques beaux moments teintés de poésie et de charme jusquà un final presque magique. Mais attendre une heure quinze pour sortir de lapathie cest trop ! Lautre grande qualité de ce film est la bande originale de Vladimir Cosma. Sa partition donne du relief et offre au film ses seuls moments dintensité.
De bons acteurs avec J.P. Rouve et Anne Brochet convainquant dans leurs interprétations dagriculteurs. Egalement D. Podalydès en maître décole sévère des années 50, et R. Katz, ressemblant fortement à Pépino des Choristes, est un gamin attachant. De jolis décors de campagne pendant la période des travaux des champs accompagnés de la douce musique de Vladimir Cosma (Le grand blond avec une chaussure noire, 1972). Bref tous les ingrédients nécessaires à la réalisation dun bon film émouvant mais pourtant, non ! Le déroulement est plat, trop linéaire, lhistoire navance pas et on sennuie. De plus certains éléments ne sont pas exploités jusquau bout, donc pas de profondeur et aucune morale. Il faut être ému mais sans en comprendre la raison ! Un peu trop facile... Finalement je nai pas adhéré à la simplicité du scénario mais néanmoins, on peut être touché par la qualité de la réalisation.
Tout de suite, j'ai aimé le petit. Ignoré de ses premiers parents dès sa prime jeunesse, le regard sur lui ayant été quasi-nul, l'obligeant à s'inventer son monde à lui, il a forcément beaucoup de mal imaginer qu'on l'aime un jour. Daniel Duval a très bien rendu cet aspect-là, tout l'intérêt est de rendre Pippo acceptable pour la communauté, le spectateur en ressent le besoin... Le rythme de la pendule, les longs silences marquent la progression, Jean-Paul Rouve fait ce qu'il peut, Anne Brochet avec sa gueule de carême est crispante, la caricature du curé tout-puissant et de l'instit'à peine exagérée (ça donne envie de tordre le cou à tous ces vieux c... irascibles qui broient toute créativité). "La sorcière" Annie Girardot met un peu de baume sur les plaies... Ouf, les dernières images desserrent l'étau. Une petite pensée à tous ceux qui doivent faire avec une enfance très bousculée...
Un film malheureusement un peu lent et monotone. Pas beaucoup de rebondissements, peu de musique, pas assez de rythme...Malgré de belles intentions et un gamin vraiment "trognon" , on s'ennui ferme pendant 1h30. Juste quelques moments agréables en revoyant certains objets et des situations vécues dans notre enfance : pas suffisant pour sauver le film de la noyade !
Un bon moment de détente dans un film simple, sans complications, sans violence, sans héros. L'histoire d'un gamin sans parents à la campagne, qui n'a pas choisi sa famille et qui se la créé au milieu de tout le monde. Il n'y a rien d'autre à trouver dans ce film, c'est une belle histoire de tous les jours.
J.P Rouvre dans son rôle de père adoptif attendri est merveilleux ! L'histoire est simple mais attendrissante , à une époque que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaitre ! Annie Giradeau en grand mère mourante lie une amitié avec pipo, elle devient son refuge avant que le petit ne trouve sa place dans son nouveau foyer.
Daniel Duval raconte son histoire. Après 15 ans dabsence (La Dérobade), Duval souhaite rendre hommage à ceux quil considère comme ses véritables parents, Gustave et Cécile, à qui le film est dédié. Nattendez surtout pas à voir beaucoup daction, de rebondissements car le cinéaste préfère mettre sur pellicule latmosphère, les silences, les regards dont il se souvient et cest là quil est le plus fort car on ne sennuie jamais. Là où beaucoup seraient tombés dans le film somnifère, Duval réussit à captiver, à nous prendre par la main par une une vraie sincérité, une véritable fraîcheur et simplicité. Il est par ailleurs soutenu par une belle distribution avec la découverte du petit Raphaël Katz, véritable caractère au charme irrésistible. Jean-Paul Rouve tombe parfois dans le cliché du paysan mais parvient à se fondre dans lambiance du film. La prestation rigide dAnne Brochet est assez déroutante et cest Annie Girardot qui tire son épingle du jeu, très émouvante, sensible et douce. Denis Podalydès (où l'art de se fondre dans tous les rôles Comédie Française) en instituteur samuse, Lorant Deutsch apparaît tout en retenue. Certains spectateurs auront une impression de déjà-vu, notamment avec Les Choristes pour la photo made in 1950 mais le projet de Daniel Duval est bien antérieur au film de Barratier. Le cinéaste (et acteur) a mis énormément de sa personne dans ce film, comme un moyen de cicatriser certaines blessures encore ouvertes. Il porte un gros plan sur les labours, les soirées rythmées au balancement de la pendule du salon éclairé par la lampe à pétrole, comme des instantanés indélébiles qu'il souhaitait imprimer sur pellicule depuis 20 ans. "Le temps des porte-plumes" est un très joli film malgré la musique aussi omniprésente que sirupeuse de Vladimir Cosma (les violons dégoulinent). Ce film se regarde comme un récit autobiographique, qui se regarderait "page par page", l'émotion émane des images très soignées. Jamais mélo, toujours sincère.
Joli petit film à la française, dira-t-on. Une bonne ambiance, de bons acteurs, une musique sympathique... c'est si agréable que cela en devient presque niais. Un joli tout, finalement. Mais bon, c'est du petit cinéma.
Il prend du temps à démarrer. Et quand il démarre, il n'avance pas trop. Le petit est très mignon, mais paradoxalement il reste distant. A.Brochet que j'adore n'est pas très convainquante. Il y a une douceur dans ce film qui n'est malheureusement pas très bien exploitée... et on sent un certain manque tout au long du film, qu'on ne sait définir!
Un peu plus de rythme et démotion aurait été souhaités Mais le cur de ce film reste lhommage de Daniel Duval à ses parents adoptifs (Cécile et Gustave Anne Brochet et Jean-aul Rouve, attachants) qui ne peut laisser insensible. On passe donc un agréable moment devant cette chronique paysanne mais «Le grand chemin » na pas de souci à se faire et restera encore longtemps le meilleur film sur lenfance à la campagne.