Mais quelle purge. On n'y va pas par quatre chemins pour le dire, étant donné le mal qu'on a eu à rester devant notre écran durant cette petite heure à peine (le film ne dure que 1h05, les dix dernières minutes sont celles du générique... 1/6 du film est donc du générique, mais on est tellement heureux de le voir arriver qu'on ne s'en formalisera pas). Le contenu est loin du film d'épouvante auquel peuvent faire penser le titre et l'affiche promotionnelle, on est ici sur du petit téléfilm de révélations en famille. L'histoire est celle d'une vedette de cinéma qui doit lutter avec l'image dorée de sa mère (actrice de renom) pour se faire une place, tandis que des courriers menaçants d'un corbeau commencent à apparaître... Dis comme ceci, on peut penser que le début était au moins accrocheur, mais c'était sans compter sur la technicité digne d'un feuilleton du matin : le grain d'image est vieillot (on est en 2013, et le film semble sortir des années 70), le (sur)jeu d'acteur est celui des Feux de l'Amour (même Rosamund Pike nous a fait tomber les yeux, et le court rôle de Jennifer Lawrence est oubliable), la musique est niaise, les dialogues d'une pauvreté accablante, le cadrage aime les gros plans (Les Feux de l'Amour, on vous dit...), et le final déçoit carrément (pour ceux qui n'auront pas la patience d'y arriver - et on vous comprend bien - :
on a droit à un court flashback pour nous expliquer que la mère a tué son mari - qui n'était pas le réel père de sa fille - car celui-ci abusait sexuellement de sa belle-fille, puis on comprend à demi-mots que le nouveau mari (Jack) de la mère est aussi un amant de la fille (décidément...), allez hop petit traveling descendant les escaliers de la maison familiale qui donne l'impression que le caméraman est bourré (on va vomir à sa place), on entend des coups de feu, la fille est au sol, Jack et la mère se disputent (apothéose du mauvais jeu d'acteurs), mais la fille - qui a fait croire à son meurtre - en profite pour tirer sur Jack et blâmer sa mère de ne pas l'avoir fait elle-même, ce à quoi cette dernière répond qu'elle s'accusera de l'avoir fait (c'est sympa), et on termine sur le plan en voiture de la fille qui se dirige vers son futur prix des Oscars (alors que tout le monde lui disait qu'elle jouait très mal... Allez comprendre) avec une VF qui nous aura scié les oreilles en disant qu'elle est "nominée" (et non "nommée", comme toute personne qui sait parler correctement).
On espère vous avoir fait gagner 1h, car vraiment ces 65 minutes de La Maîtresse du Diable sont infernales, pour coller au titre, peut-être.