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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
Souvent comparé à "Locataires", "April Snow" possède par rapport à ce dernier le grand avantage d'une histoire plus touchante et de comédiens beaucoup plus charnels et attachants.Le scénario est malin, impliquant aussitôt le spectateur, et le charme de la comédienne principale nous entraine de bout en bout dans les méandres de cette histoire finalement simple: une histoire d'amour au milieu d'un parfum de mort et de trahison. On regrette simplement quelques longueurs (le début, certains plans...), avec 20 ou 25 minutes en moins le film eut gagné en intensité et en émotions. Un film très pur et émouvant néanmoins.
Grâce à sa réalisation d'une remarquable qualité, "April Snow" parvient à nous envouter dès la première minute. Certes, certains pourront trouver ça un peu scolaire parfois, mais on ne peut nier l'efficacité de chaque plan, de chaque situation, de chaque silence. Jin-Ho Hur sait tirer au maximum parti de son histoire, et en rend chacune de ses étapes des plus saisissantes. On pourra quelque peu regretter que le film s'essouffle progressivement dans sa seconde moitié, mais l'impulsion de départ était telle qu'on reste à un très bon niveau. Il n'est pas impossible que certains s'y ennuieront à mourir, tant l'émotion passe par les silences, les non-dits, les expressions des visages. Pourtant c'est ce qui fait tout le charme de cet "April Snow" au combien rafiné et délicat.
Film très dur dans son commencement, mais qui laisse entrevoir l'espoir, présent tant qu'il y a de la vie, comme on dit si souvent... Malgré une perte d'intensité et de rythme par instants, notamment aux trois-quarts du film, certains moments transmettent une énorme émotion, ce qui en fafit un bon film, sans être toutefois une des perles que le cinéma asiatique a su nous offrir ces dernières années.
Pouvant faire penser à In the mood for love pour la situation de base: 4 personnes, 2 couples... Le film est tendre, délicat, simplement beau. On en ressort boulversé, certes, il n'y a pas l'euphorie post WKW's film, mais on en garde un bon souvenir !
Situation pour le moins cocasse, hautement tragi-comique ! Cela doit bien arriver de par le monde, avec des dénouements variés... Les deux hospitalisés n'ont presque pas d'importance ici, on s'attache malgré soi aux "deux cocus dans le même cas, tous deux effondrés", l'intrigue devient crispante tellement elle prend son temps, mais il y a là, dans cette hésitation, cette retenue, une ultime forme de bienséance. Une scène de famille tonitruante au milieu du film réveille drôlement !!!Au fait, ces deux êtres se vengent-ils ou bien est-ce la nature qui fait bien les choses ? Qu'à cela ne tienne ! La neige d'avril colle un soupçon de poésie à leur lien et la route enneigée va vers l'infini. Cruel, sans concessions sur la nature humaine, mais très tendre en même temps, on se dit "et si ça nous arrivait" ?
Superbe film, tout en tendresse, de pudeur et de retenue. La mise en scène est soignée, la lenteur heureuse, les acteurs sont parfait. tout y respire la poésie émouvante.
Magnifique. Un film touchant, sans discourt a l'eau de rose, ni grand clichés. Juste des regards et des dialogues épurés. On tombe sous le charme ! On saluera la performance des acteurs : vraiment exceptionnel.
J'ai beaucoup pensé à du Truffaut, à du Sautet, notamment à La peau douce avec cette évocation d'un (ou plusieurs selon les points de vue) adultère et de cette sensibilité à fleur de peau émanant des longs silences, des regards des personnages. Le cinéaste coréen Hur Jin-ho capte des instants de vie magiques à travers les prestations de ses deux acteurs fascinants, Son Ye-jin et Bae Yong-joon, tous deux lumineux et pleins de grâce. Le cinéaste fait partie de la nouvelle vague du cinéma coréen et impose son univers singulier. April Snow n'est pas un mélo dégoulinant mais oscillant entre la chaleur des sentiments et la retenue, l'espoir et la détresse, jusquau désir et au remords de ses deux personnages. On pense bien sur au scénario de Random Hearts de Sydney Pollack mais c'est avant tout un film purement coréen, dans sa philosophie, ses gestes et postures, ses regards, ses non-dits. Il y a un constat de mélancolie, une déception vis à vis de l'amour qui transparaît dans April Snow mais également une peur de ne pas vivre sans. Les personnages sont d'abord partagés entre le chagrin et la colère à cause de la découverte de la trahison commune. Puis les personnages se regardent, se disent qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils peuvent compter l'un sur l'autre pour se reconstruire, au point de se retrouver dans la même position que leurs conjoints envers qu'ils éprouvaient de la déception. Jusquà reconsidérer la conduite de leurs partenaires. La musique de Jo Sung-woo est splendide et parvient à donner une légèreté aux sentiments des personnages. Une légèreté faisant échos aux flocons de neige omniprésents, reflet de l'état d'esprit des personnages. Tempête de neige, confusions des sentiments. Doux flocons tombant avec parcimonie, apaisement des personnages. April Snow est un film qui prend son temps mais son rythme ne m'a vraiment pas dérangé. J'ai été subjugué par la beauté des acteurs, par l'ambiguïté et la profondeur de l'histoire. Un vrai bijou intime et délicat.
Prévisible dès les 1ères images, April Snow est malheuresement une mauvaise copie de "In the mood for love" dans l'histoire. Au délà de ça, il reste gentil, sans renversement émotionnel, ni visuel. Il reste plat, et ne surprend en aucun cas!