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Un visiteur
1,5
Publiée le 19 août 2010
Intéressant, certes mais d'un ennui... Aussi douloureux que les récits sont durs. Le problème vient sans doute de la forme, très statique et du manque d'analyse cynique : c'est très froid, très médical. Par ailleurs, je suis consterné par l'absence de réflexion politique : rien n'est dit que l fonctionnement du capitalisme qui induit justement ces modes de souffrance au travail. Et rien non plus sur le rôle, quel qui soit (accompagnement, opposition, absence..) des syndicats en entreprise. Bref, c'est déprimant.
Certes pas parfait. La caméra sur pied limite les angles, il est permis de décrocher des récits très personnels de ces dames (pas un seul monsieur parmi les plaignants, ça manque).Cela n'en reste pas moins UN DOCUMENT sur le monde du travail, il s'agit de l'ANNEE 2005 : en 2008, ce phénomène d'isolement des salarié est encore amplifié, forcément. Mise à l'index des récalcitrants, affaiblis, niés. Ce reportage montre bien l'aide existante, suffit de trouver le courage et les bonnes personnes, rien n'oblige à subir jusqu'au suicide. Personnellement, mon passage préféré sur le dvd, c'est surtout cette Madame Khôl si digne et en même temps si théâtrale, dans "Mon diplôme c'est mon corps" qui descend au fin fond de ce que le travail représente pour l'individu identifié à son travail sans reconnaissance aucune : elle fait le ménage comme on peint un tableau de maître, sans cesse recommencé dans l'indifférence, une machine parmi les machines, peut-être un peu plus difficile à réparer !
Peu importe que la caméra soit fixe, peu importe les témoignages - si attachant soient-ils, ils servent d'intro à la réflexion finale - je ne me suis pas du tout endormi. Même si je sais que ces souffrances au travail existent, j'ai été captivé pour 2 raisons : tout d'abord on découvre au fur et à mesure le problème en même temps que le médecin, et ensuite ces témoignages me font réfléchir sur les causes du malaise général dans le monde du travail.
La séquence finale m'a beaucoup plu, car nous découvrons que pour l'équipe de médecins qui reçoivent ces témoignages, l'aide ne s'arrête pas à leur seule spécialité. En effet, ils ont su ne pas s'enfermer dans leur exercice professionnel, pour aller rechercher avec d'autres corps de métier des informations pour venir au mieux en aide aux personnes en détresse qu'ils reçoivent. C'est à mon avis, ce qui fait la force de ces échanges que l'on observe sans voyeurisme ni condescendance.
Espérons que d'autres équipes, médicales ou non, comprennent l'intérêt de la communication et de l'entre-aide, car on ne le vit que trop peu. Cela relève pourtant plus du bon sens que de l'humanisme. A bon entendeur, merci.
Suite à la publication du livre de Christophe DEJOUR, « Souffrances au travail » (Seuil 1998), une équipe de cinéma sintéresse aux salariés vivant un mal être au travail. Elle décide de suivre le quotidien de deux Médecins Inspecteurs Généraux dIle de France, filmant à visage découvert des hommes et des femmes lors de « consultations de pathologies professionnelles » pendant plus dun an. Le résultat est juste, saisissant, et poignant.
Non, ce nest pas une fiction ; et non, il ny a pas eu de répétition avant limage vue sur lécran : ce film documentaire est taillé dans le vif, issu du réel. Cest important de le dire et le re-dire, tant les histoires de vie au travail et les discours semblent presque caricaturaux lorsquon les voit bout à bout : mais tout est bien vrai !!
Et cest ça le drame
Technicité au travail, productivité, cadence, rapidité, modification des organisations, glissement de tâches à effectuer, responsabilisation, représailles, réaffectation, silence, angoisse, pression morale ( ) : presque tout est dit.
Touchant des domaines professionnels divers (ici, à titre dexemples, la production en usine, lhébergement de personnes âgées, ou le commerce), les témoignages de pression morale montrent comme elle se met en place à partir de « petites » choses insidieuses qui se multiplient et saccroissent jusquà ce que le salarié se questionne sur le pourquoi et le comment il ne peut pas/plus faire son travail de manière satisfaisante. Ces douleurs réelles dépassent bien souvent le milieu strictement professionnel et débordent sur la sphère familiale, amenant conséquences psychologiques et sociales.
Au travers de ces portraits, cest le changement du statut du salarié dans lentreprise, le pas pris par la machine sur lhomme, et plus largement la place du travail dans nos vies contemporaines qui sont questionnés.
Chaque semaine, dans trois hôpitaux publics de la région parisienne, une psychologue et deux médecins reçoivent des hommes et des femmes malades de leur travail. Ouvrière à la chaîne, directeur d'agence, aide-soignante, gérante de magasin...Tour à tour, quatre personnes racontent leur souffrance au travail dans le cadre d'un entretien unique. Les trois professionnels spécialisés écoutent et établissent peu à peu la relation entre la souffrance individuelle du patient et les nouvelles formes d'organisation du travail. Un documentaire qui minterpellait, le film témoigne de la banalisation du mal dans le monde du travail, et qui ma vraiment déçu. On se demande pourquoi deux réalisateurs sont crédités alors que la caméra est posée sur un pied, ne bouge pratiquement jamais dun centimètre et de ce fait, malgré des propos plus quintéressants, finit par nous endormir. Nest pas Raymond Depardon qui veut. A linstar du documentaire « Dans le sillon du juge sans robe », « Ils ne mourraient pas tous » apparaît trop médiocre et statique pour soutenir lintérêt, même durant 1h15 (montre en main). Les scènes sont certes sans concession, à fleur de peau. Les entretiens se succèdent, comme une confession, révélant de véritables traumatismes chez ces patients souffrant psychologiquement à cause de leur métier. On s'ennuie donc malheureusement plutôt que d'être interpellé. La réalisation est bien trop effacée devant le propos, une sobriété mal venue (bien que le voyeurisme soit heureusement bannie) et on pense souvent que ce programme aurait été bien meilleur à la radio.
Documentaire audacieux et sans concessions, "Ils ne mourraient pas tous..." parvient à captiver avec une mise en scène particuièrement sobre. Sa réussite tient tout d'abord aux personnes interviewées, honnêtes et vraies devant les caméras, et réellement attachantes. Mais le plus impressionnant est la disparition de la distance entre les médecins et leurs patients, qui ferait a priori défaut à l'objectivité documentaire, et qui renforce ici l'honnêteté du propos. Saisissant.
Très bon film ! Bien sur certains critiqueront la caméra immobile. Le style dépouillé. Mais c'est pour laisser toute sa place au propos eux mêmes(en évitant tout voyeurisme). 4 témoignages illustrent une réalité du marché du travail. L'analyse qui suit, menée par les professionnels qui organisent ces entretiens, est très intéressante. On revient sur la signification de la pression au travail, de sont "intérêt" pour l'entreprises et de ses conséquences sur les employés. Impossible, sauf à être insensible, de ne pas percevoir la détresse, la souffrance, le mépris dans un univers ou les nouvelles techniques de "management" font beaucoup de dégâts. Un film qui réveille, à voir absolument. Personnellement j'ai subi certains aspect de ces harcèlements (à des degrés bien moins graves me semble til). Bien souvent on en à pas forcément conscience au moment ou ça arrive, on dort mal, on « stresse » comme on dit, on se dit « c'est pas grave », « ça passera ». Ce nest pas vrai, il faut penser autrement, réagir !