Révélation les mecs ! On peut avoir un oscar avec une direction d’acteurs à chier, et une mise en scène qui est bourrée d’à peu près, des acteurs amateurs pour beaucoup, (le pire c’est que ça se voit), et se serait catastrophique si l’histoire n’était pas aussi prenante, et racontée de façon originale, jamais frontalement, toujours en s’attardant sur l’action et non la narration. Le cadre des townships est puissamment brossé, sans glamour aucun, sans confort pour le spectateur, et ça c’est un bon point. Et heureusement, l’acteur principal a un charisme pas possible et crève l’écran, (contrairement à ses potes), c’est un bon point aussi. Et puis quelques scènes en mettent plein la vue, dans le misérabilisme postapartheid, et la violence urbaine. Par contre certains trucs ont eut du mal à passer, quand même. Comme des faux raccords gros comme ma tête, ou quelques regards hagards à la caméra, comme pour dire : Qu’est-ce -que je dois faire, là ? Ce genre de truc doit sauter normalement au montage, sinon ça tue la crédibilité d’un film. Et ça a fini bizarrement en mélo rédemption avec la longue scène tire-larmes de circonstance. Le genre de scène attrape gogo qu’on trouve dans les soap opera. C’est peut-être pour ça, l’oscar. Les américains sont fans des histoires qui restent simples, avec le bon, le méchant, ou le méchant-qui se rachète, le happy end, l’oscar…