Il y a bien longtemps, dans un royaume lointain, très lointain
Alagaësia, autrefois terre de paix et de prospérité, est sous la coupe du maléfique Galbatorix (John Malkovich), qui a trahi ses anciens partenaires, les Dragonniers (garants du Bien), pour semparer du pouvoir. Alors que la résistance cherche une solution, Eragon, jeune fermier, découvre quil pourrait bien être lÉlu de tout un peuple. Ainsi commence la nouvelle aventure dheroic fantasy de Noël (presquune tradition, au même titre que le Disney de fin dannée, exception faite de celle-ci). Soit ladaptation du best-seller de Christopher Paolini, Eragon, par Stefen Fangmeier (ex-superviseur deffets spéciaux), pour un résultat mêlant mythologie, magie et batailles. Mais un résultat, hélas, mitigé. Car, si la beauté visuelle de lensemble, ainsi que la bonne conduite du récit (malgré un début un peu lent, défaut inhérent à tout début de saga) convainquent, un air persistant de déjà-vu flotte sur le film. En effet, pas une scène ne se passe sans quun élément (personnage, situation, plan de caméra) ne nous renvoie à Star Wars ou au Seigneur des Anneaux, ce qui savère être un handicap, dans la mesure où Eragon nen possède ni la noirceur, ni la profondeur. Parfois trop gentillet, le long métrage pêche également dans le développement de ses protagonistes : si Eragon (Ed Speleers, un peu trop lisse) et son mentor Brom (Jeremy Irons, impeccable) ont un traitement de faveur, dautres font limite partie des décors, à linstar du mystérieux Murtaugh (Garrett Hedlund). Sil décolle un peu lors de lépique bataille finale, Eragon ne reste donc quà demi-réussi, et devra corriger ses défauts en vue du deuxième épisode, afin que la saga, à limage de la dragonne Saphira (bluffante de réalisme), puisse vraiment prendre son envol.